C'est tout a fait par hasard que j'ai découvert ce livre, il était proposé gratuitement sur le site lié à ma liseuse... et j'ai été intriguée par ce regard, presque humain, sur la couverture.
J'avais été intriguée également par les commentaires, notamment sur l'écriture inclusive, qui au fond ne m'a pas du tout dérangée.
L'histoire est assez bien écrite et drôle par moment, j'ai souri des situations cocasses, et été au bord des larmes, choquée par les scènes tellement dures de ce qu'on fait parfois subir aux animaux.
Ce fut pour moi une claque!
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Ce roman d'anticipation est écrit dans le but de convaincre le lecteur de ne plus consommer de produits d'origine animale.
Les lecteurs mangeurs de viande ne voudront pas être convaincus et les végétariens le sont déjà. Il reste les modérés (comme moi) qui consomment de la viande très occasionnellement : la cible la plus facile à atteindre avec ce récit.
Impossible pour moi de lire les descriptions des sévices endurés par les animaux. J'ai volontairement zappé les chapitres concernés. le reste du roman n'est pas désagréable à lire... un peu naïf parfois.
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Ce livre est excellent, il devrait être lu par le plus grand nombre. Bien écrit, il va droit au but. Il marque. Suis pas près de l'oublier! L'auteur a une plume très efficace. Il nous fait aussi facilement rire que pleurer.
Et surtout grandement réfléchir à ce que nous sommes.
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Nous sommes en train de découvrir que bien au-dessus de la puissance du prédateur, il y a la bienveillance du fort. De plus en plus d’esprits intègrent que si quelque chose peut anoblir l’humanité, la rendre grande et à juste titre fière d’elle, ce n’est pas l’emprise qu’elle exerce sur les autres espèces ; ce serait, au contraire, de ne pas faire usage de son pouvoir de les soumettre. Nous commençons à concevoir l’idée que bien au-dessus du dominant est celui qui renonce de plein gré à dominer parce qu’il a pleinement conscience du fait qu’il s’avilirait en utilisant la force. Rien ne dégrade davantage que d’accabler ceux qui sont à notre merci : c’est aussi glorieux que de régner par la terreur sur un peuple d’enfants.
- Une écrasante majorité de gens consomment des produits laitiers et de la viande, presque tout le monde.
- Et alors ?
- Et alors, ça prouve bien que c’est normal.
- Veux-tu dire que la majorité a forcément raison ?
- Quand elle atteint une telle profondeur, il y a de grandes chances, oui.
- Je comprends.
- Ben, oui !... Content que tu te rendes à l’évidence, répondit Lucien.
- Donc, à l’époque où tout le monde pensait que la Terre était plate, elle était vraiment plate. Elle s’est arrondie plus tard, depuis qu’une énorme majorité pense qu’elle est ronde.
— : Une écrasante majorité de gens consomment des produits laitiers et de la viande, presque tout le monde.
— : Et alors ?
— : Et alors, ça prouve bien que c’est normal.
— : Veux-tu dire que la majorité a forcément raison ?
— : Quand elle atteint une telle proportion, il y a de grandes chances, oui.
— : Je comprends…
— : Ben, oui !… Content que tu te rendes à l’évidence, répondit Lucien.
— : Donc, à l’époque où tout le monde pensait que la Terre était plate, elle était vraiment plate. Elle s’est arrondie plus tard, depuis qu’une énorme majorité pense qu’elle est ronde.
Autrefois, dans un environnement compétitif dans lequel les aptitudes physiques avaient de l’importance, l’altruisme n’était pas une qualité favorable à la survie. Hésiter à tuer pour se nourrir ou pour se défendre était au contraire un sérieux handicap. Aujourd’hui, la concurrence pour l’argent ou la célébrité ont remplacé les confrontations des muscles, des dents ou des griffes ; lorsqu’on est bienveillant, il est bien plus facile de rester en vie dans ces nouvelles conditions. Les êtres humains qui possèdent cette qualité ont donc beaucoup plus de chances d’être plus nombreux qu’autrefois et d’influencer le monde.
Comme je te le disais, personne ne choisit ni le lieu, ni le moment, ni le corps dans lequel il naîtra. Imagine-toi dans le corps d’une vache. Note bien que je n’ai pas dit « dans un corps de vache », mais « dans le corps d’une vache » ! La différence entre ces deux formulations est de la plus grande importance.