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EAN : 9782080703644
306 pages
Flammarion (07/01/1993)
4.5/5   7 notes
Résumé :
«... Nous croyons à l'efficacité de la poésie de Tzara et autant dire que nous la considérons, en dehors du surréalisme, comme la seule vraiment située. Quand je parle de son efficacité, j'entends signifier qu'elle est opérante dans le domaine le plus vaste et qu'elle est un pas marqué aujourd'hui dans le sens de la délivrance humaine. Quand je dis qu'elle est située, on comprend que je l'oppose à toutes celles qui pourraient être aussi bien d'hier et d'avant-hier :... >Voir plus
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Dans la ville immensément fluorescente où la sagesse des foules sera agglutinée à la folie éparse de quelques êtres délicieux, sera instituée, en prévision de la transformation imminente de la matière et claironnée du haut de tous les greniers, à l'usage de ceux qui ont des oreilles pour entendre et non pas pour casser les vitres des gifles malheureusement bien entendues, sera claironnée, dans la clarté du temps bienvenu, seul tintamarre largement admis, l'heure des pâtres. Et le chanteur des rues mettra l'ombre à la rude épreuve du silence répandu comme une tache de vin rouge qui saura engloutir la ville entière dans le délice et la volupté sans bornes vers quoi tendent véritablement les significations de l'homme, cet imperturbable solitaire qui sort chaque jour d'une prison.
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Le sommeil tournera vide et sec, car les rêves ne viendront plus concasser les pierres de l'existence avec leurs vis d'Archimède, les désirs étant comblés pendant le temps de veille
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Le cheval


C'est vrai que je croyais en la ferveur immense de
vivre. Chaque pas amplifiait en moi de vieilles mais
toujours mouvantes adorations. Ce pouvait être un arbre,
la nuit, c'étaient des forêts de routes, ou le ciel et sa vie
tourmentée, à coup sûr le soleil.

Un jour je vis la solitude. Au faîte d'un monticule, un
cheval, un seul, immobile, était planté dans un univers
arrêté. Ainsi mon amour, suspendu dans le temps,
ramassait en un moment sur lui-même sa mémoire
pétrifiée. La vie et la mort se complétaient, toutes
portes ouvertes aux prolongements possibles. Pour une
fois, sans partager le sens des choses, j'ai vu. J'ai isolé
ma vision, l'élargissant jusqu'à l'infinie pénétration de
ses frontières. Je laissais à plus tard le soin de voir ce
qu'on allait voir. Mais qui saurait affirmer que les
promesses ont été tenues ?
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Manger, dormir, faire l'amour, etc., tendront à se confondre ; on ne saurait tenir encerclées pendant longtemps des manifestations vitales dans des enclos rigoureux aux destinations nettement spécialisées.
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Des oiseaux comme des leviers guettent les troupes de citadins et répandent une subtile levure de destin sur leur masse amorphe et insouciante.
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