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3,77

sur 1197 notes
Un très bon livre de stratégie militaire. Peut-être un peu prétentieux, par moment, à mon goût, car Sun-Tzu a tendance à répéter au fil des pages que ne pas faire ce qu'il dit vous assure de perdre la bataille, mais il n'a probablement pas tort.

Ce recueil est très riche et nombre de ces préceptes peuvent s'appliquer de nos jours, tant à la stratégie militaire qu'à la vie professionnelle, politique ou autre selon affinités.

A l'évidence cet ouvrage a été, et sera, durant des millénaires un livre de chevet pour nos plus grands seigneurs de guerre. Un ouvrage de stratégie de référence.
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C'est le bouquin qu'il vous faut pour gérer votre vie de couple !
Non , je plaisante , c'est le grand classique chinois sur l'art de la guerre . sourires .

Le fond du texte date du Vie siècle avant le début de l'ère commune ( environ ) . Ce document est très pragmatique et c'est une démonstration déterminée de rationalisme .
Perdre ou gagner la guerre , ou bien réussir en affaires , ne dépend ni du fatum , ni des divinités . Mais de l'observation perspicace des situations .

L'auteur , s'il exista jamais , comme individu , écrivait à l'époque des royaumes combattants .
A cette époque le monde chinois jouissait d'une assez grande unité culturelle et d'une toute aussi grande fragmentation politique.
Dans des limites géographiques assez exiguës d'ailleurs . C'est un peu comme l'Europe des carolingiens , en moins fragmenté culturellement .

Il y avait dans l'air l'idée d'une forte légitimité en soit , à unir politiquement le monde chinois .
Cet aspect est fondamental pour comprendre la nature de l'ennemi dans ce texte .

L'ennemi est à abattre mais jamais à détruire , il est votre semblable fondamentalement . Il s'agit de prendre , de capturer , d'inclure et de transcender la guerre , en faisant l, acquisition profitable de son semblable et de ses ressources .
Mais jamais , il n'est foncièrement nécessaire ou justifié , de détruire l'ennemi , à grande échelle , car le vainqueur voit pointer les germes de sa puissance future dans l'annexion et dans l'inclusion de l'ennemi .

La guerre est ici un instrument politique et un instrument de civilisation . Il y a une rupture avec le rapt et la rapine qui appartiennent au passé et aux barbares .

La dynamique de la méthode repose sur l'idée que la guerre est un flux , qu'elle se prépare par la culture de ses forces propres et celles de ses ressources propres , mais qu'elle se gagne principalement par la connaissance du terrain , celle des forces en présence , par l'information en fait et donc par la connaissance de ce qui se joue d'un point de vue global , la réalité avec toutes ses variables en somme et en temps réel .

L'auteur traite de la guerre en posant clairement que le sujet est le conflit , et que cette notion de conflit se décline dans d'autres champs que le militaire . Dans l'économie par exemple .

Sachez que pour l'auteur la plus grande victoire et la plus souhaitable , est celle qui s'obtient selon les modalités les plus économiques qui puissent être , à savoir sans batailles rangées , avec la moindre dépense d'énergie possible …
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L'Art de la guerre est un condensé de sagesse qui peut se lire à plusieurs degrés de lecture dans les domaines militaire, politique et même psychologique.
Ces treize articles vont nous parler de stratégie et d'efficacité mais aussi de pragmatisme en nous démontrant que si le résultat final est bien sûr important, la bonne manière de gagner peut se révéler tout aussi décisive.
L'Art de la guerre a été enseigné pendant près de 25 siècles à la noblesse chinoise et même si l'auteur (en fait les traducteurs) souligne avec une certaine ironie que cela n'aura pas semblé être d'une grande utilité aux armées chinoises lorsqu'elles se trouvèrent face aux armées occidentales au XIXème siècle, je ne peux m'empêcher de penser qu'aujourd'hui les chinois sont une puissance mondiale de tout premier plan et qu'il en reste certainement quelque chose ;)
Ce que j'aime avant tout dans cet ouvrage c'est sa transposition comme modèle à différentes échelles, et ce jusqu'à la plus petite entité que sont les rapports humains.
Faut-il impérativement avoir le dernier mot dans une querelle stupide avec quelqu'un que l'on apprécie beaucoup et prendre le risque d'une amitié brisée à jamais ?
On a tous entendu l'expression suivante : "il faut lui laisser une porte de sortie honorable", elle est directement issue de l'art de la guerre, étant une variation de "faut-il acculer un ennemi désespéré qui va nous livrer un combat coûteux, ou lui permettre une fuite désordonnée et rester maître du champ de bataille ?".
Le meilleur combat est celui que l'on n'a pas besoin de livrer, plus qu'un précis de stratégie guerrière, ce livre est une méthode sur la façon de gérer au mieux les conflits (pour les gagner bien sûr ;)
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Livre dans ma bibliothèque depuis toujours. Enfin décidé à le lire, je me suis d'abord demandé pourquoi il figurait encore sur les listes de lecture des grandes écoles militaires, Saint Cyr, Ecole Navale ... Quel intérêt peut-on porter aujourd'hui à ces conseils sur la façon de fortifier une ville, établir un campement en hauteur, traverser un marais rapidement, penser au ravitaillement des troupes, espionner l'ennemi ? Tout cela est tellement bien acquis dans les armées modernes et même je suppose dans les mouvements de guérilla...
Puis en poursuivant cette lecture dont le style est agréable par ailleurs, j'y ai découvert que le détail (souvent en cinq points) comptait moins que la philosophie générale émanant de ce petit livre.
On y retrouve déjà (Sun Tzu, cinquième siècle avant J.C, royaume de Qi selon la légende) tous les grands principes qui régissent la conduite d'une guerre, et surtout les buts à atteindre. Là où quelques siècles plus tard, Clausewitz théorisera que « La guerre n'est qu'un prolongement de la politique par d'autres moyens », ici on est plutôt sur : la guerre est un moyen naturel d'étendre son influence, son empire.
D'où la nécessité de limiter les pertes humaines, de gagner les coeurs et les esprits comme on l'entend parfois de la part de toutes (essentiellement une seule omniprésente) les organisations militaires opérant à l'extérieur de leurs frontières.
Bref, un petit traité dont la musicalité a gardé toute son actualité et dont la lecture me semble accessible à tout âge.
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Ce"manuel" écrit il y a "for for longtemps" apparait régulièrement et est cité comme un must de stratégie. Pourquoi pas le lire tout au moins le parcourir, bien que je ne sois pas stratège j'aime le jeu et surtout comprendre la stratégie de mon adversaire....pour la déjouer bien sur...
Alors en piochant de ci de là dans ce court récit, je pensais trouver quelques "maximes" ou révélations, du genre desquelles il est facile de dire ensuite "comment ne pas y avoir pensé avant" .
Eh bien, j'avais l'impression de lire, du déjà su, de l'évidence même parfois, du bon sens tout simplement, alors bien sur je fus déçue...Non je ne suis pas la réincarnation de Sun Tzu, mais 2500 ans après, hélas, l'humanité ayant largement exercé cet "art" il semblerait que ces recommandations soient tombées dans le domaine public, y compris dans le monde du travail, hélas devenu lui aussi un terrain miné.
Seul problème toujours pas résolu, pour moi, pour être un bon stratège, il faut avoir envie de gagner, et moi j'ai surtout envie de jouer, gagner étant juste la cerise qui n'empêche pas de se régaler du gâteau.
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J'avoue avoir lu ce livre attiré par cette phrase : connais ton ennemi et connais toi toi-même...
Je ne suis guère attiré par l'art de la guerre, je suis un piètre stratège, un rouge dans la théorie des couleurs.
Sun Tzu élargit le champs pour nous amener à une réflexion sur soi, un combat qu'on livrerai contre nous-même
Mon objectif était d'aider un ami qui faisait sa thèse d'histoire sur la place des boucs émissaire dans le monde et je devais lire un certain nombre d'ouvrage dont mein Kampf. Hors la phrase qui m'avais motivé, quelques réflexions ont éclairé ma lecture de ce pamphlet et m'aide aujourd'hui pour la lecture d'ouvrages polémique plus actuels.
Mise en garde, la lecture n'est pas si aisé que ça, nous sommes très éloigné de ce mode de penser, il faut souvent relire plusieurs fois et transposer.
Quoiqu'il en soit, c'est un ouvrage précieux.
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Livre merveilleux, ne serait-ce même que pour soi-même sans penser à une grande guerre. Une sorte de guide personnel pour un comportement plus présent à ce qui se passe autour de soi.
Il y aurait donc beaucoup à dire, mais le mieux c'est de le lire, tellement les conseils qui peuvent être utiles sont dits de façon précise et concise. Dur de faire mieux.
En fait il y a un passage intéressant : il est conseillé de tuer et de ne pas faire survivre le chef ennemi vaincu, et vous savez pour quelle raison? pour ne pas qu'il soit livré à son peuple. Autrement dit, pour ne pas que le peuple se venge de lui, sur lui, de sa "défaite". Comme si laisser survivre le chef "ennemi" serait encore pire dans ces conditions que de le laisser vivre.
C'est compliqué à comprendre, car on pense qu'a priori ce ne sont pas des assistantes sociale, mais ce passage pense au respect de l'adversaire. A cette époque tout au moins. Souhaitons voir venir un jour où un chef de guerre ne sera plus menacé lui-même par son propre peuple.
Vu comme cela, tout le monde serait menacé... et le problème n'est pas ailleurs mais d'abord chez soi? ce n'est pas toujours détectable. Heureux qui comme Ulysse... retrouve sa petite chaumière au soir de sa vie : il a retrouvé son home et n'est plus obligé d'errer, sans doute qu'il n'a plus de problèmes fondamentaux, ni ici ni ailleurs, ni avec les autres ni avec lui-même.

J'avais acheté un exemplaire de ce livre, il y a très très longtemps.
Et dans cet exemplaire, il y avait un chapitre, au début, que je n'ai plus jamais retrouvé. En tout cas dans aucune copie actuelle.
Ce que ce chapitre racontait :
Un chef avait des problèmes avec ses femmes. Il appelle Sun Tzu pour le résoudre. Et Sun Tzu lui demande de pouvoir agir exactement comme il le veut, lui.
Alors le chef accepte, et Sun Tzu va voir les femmes.
Il leur donne un ordre, et toutes les femmes rigolent.
Alors Sun Tzu, pour cause de désobéissance, choisit les deux préférées du chef et les décapite (c'est pas joyeux, excusez, mais ce n'est que de la littérature, merci).
A la suite de ça, les femmes obéissent toutes au chef de guerre Sun Tzu. le chef pleura ses deux préférées un temps, puis il oublia, et n'eut plus de problèmes avec ses femmes. Ce fut de nouveau lui le chef, non seulement de ses hommes, mais aussi de ses femmes.
On pourrait dire : l'égalité dans l'obéissance, malgré la différence due à la nature sentimentale possible des relations privées? Va savoir!
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Beaucoup se croient en guerre. Même les simples gens. Pour cette raison, peut-être, ce livre ne cesse d'être cité, commenté, édité et réédité. La guerre s'est si bien banalisée que chacun croit l'abriter dans son foyer : guerre professionnelle, guerre psychologique, guerre économique, guerre idéologique (ici les exemples foisonnent, je n'en citerais pas, pour ne pas leur faire de mauvaise réclame).


Ici, ouvrage édité par La Martinière, 2022, traduit par Valérie Niquet qui a choisi « de rester le plus proche possible du texte original, au mépris parfois de la recherche d'un style plus élégant. Ceci en réaction à une tradition qui veut que le traité de Sun Zi soit noyé dans un « métatexte » de commentaires et explications destinés à le rendre plus « clair » ». Si cette édition évite l'inondation d'annotations, elle ne s'empêche toutefois pas des renvois contextualisés fort utiles dans les marges. L'introduction traite des problématiques liées à la datation du texte et évoque les différentes traductions commises ces dernières siècles. En fin d'ouvrage, la traduction de deux brefs dialogues entre Sun Zi et le roi Wu, qui ont été retrouvés au dos de lamelles de bambou dans la tombe de Linyi, sont proposées à la lecture.


Sun Zi élabore l'art du management avant l'oeuvre des flux : définir, anticiper, prévoir, organiser, décider. Les signes de la nature (vent, chant des oiseaux, feu), dont la manifestation apparaît dans l'ordre traditionnel comme l'analogie matérielle d'un principe métaphysique, ne sont appréhendés que dans leur stricte causalité matérielle, pour une efficacité optimale dans le monde où les hommes luttent pour conquérir la puissance. L'art de la guerre, tout du moins dans ses traductions occidentales, nous apparaît donc comme un ouvrage typiquement moderne, bien qu'il ne le soit peut-être pas. Remporter une victoire apparaît, en dernier lieu, comme l'adéquation de l'esprit au geste à accomplir : que veut dire que cette harmonie puisse ne pas s'accomplir, du point de vue cosmique ? Ici commence la spéculation.


Je n'ai retenu aucun conseil en particulier, pariant définitivement pour la lose, et me souvenant malgré tout, avec quelque réconfort, que les derniers sont les premiers d'une hiérarchie secrète.
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J'ai lu ce livre et je dois dire que j'ai eu du mal car il force à réfléchir, en permanence et c'est vite très fatiguant. Chaque fois que l'on avance dans sa lecture, les questions jaillissent comme des torrents impétueux des montagnes. Pourtant les concepts de Sun Tzu sont exposés clairement. Sa philosophie de la guerre pourrait se résumer à gagner une guerre sans être dans l'obligation de la faire. C'est amusant .
Sun Tzu cherche les solutions les plus intelligentes possibles sans perdre l'objectif qui consiste à gagner. Finalement on peut se demander si l'arme nucléaire qui faisait si peur à ses concepteurs n'a pas changé la donne. Peut être l'objectif n'est il plus de gagner, mais d'abord de ne pas perdre.
Un livre dont il ne faut pas abuser. Quelques pages c'est déjà beaucoup pour une journée. Un livre idéal pendant les périodes de mauvais temps, bien au chaud sous la couette. Lire un peu et rêver de la Chine d'avant l'Empire en dégustant un bon thé. Et si l'on ne comprend pas tout des concepts de Sun Tzu, peu importe. Cela me fait rire. le philosophe sort de sa grotte en criant: "Dieu est mort". le politique sort de sa chambre en criant :"la guerre est morte". le véritable stratège lui ne se montre pas, lorsqu'il se rend visible, c'est qu'il est déjà trop tard.
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Petit traité de stratégie militaire qui a plus de 2.500 ans.

On peut être un peu surpris en commençant la lecture, puisqu'au lieu de parler de tactiques militaires dans les combats, Sun Tzu privilégie tout ce qui se passe avant : un bon général doit connaître les forces et faiblesses de ses troupes, avoir une connaissance parfaite du terrain qui l'entoure, essaie d'attirer les paysans ou généraux des adversaires dans son camp, fatiguer l'ennemi en le forçant à faire manoeuvre sur manoeuvre, se replier s'il se sent en position défavorable, etc. Et finalement, n'engager le combat que lorsqu'il y est forcé et certain de le remporter.

Pour Sun Tzu, écraser l'adversaire n'est pas une chose positive : incorporer des soldats ennemis dans son armée, vaincre sans combattre ou s'emparer de terres intactes est bien plus intéressant pour le royaume qu'il sert que s'approprier des champs de ruines ou de diriger des montagnes de cadavres.

Par contre, j'avais lu beaucoup d'avis qui affirmaient que ce traité pouvait s'appliquer facilement dans la vie réellement, mais je suis assez sceptique : même si les conseils sont bons et qu'une piqûre de rappel de temps en temps ne fait jamais de mal (on oublie toujours des principes au fil du temps), ils me semblent quand même assez basiques. La transposition des principes dans la vie de tous les jours ne me semble pas évidente non plus. Peut-être que ça s'applique mieux dans le monde des grandes entreprises.

Le traité est intéressant, mais je ne me suis pas vraiment senti concerné par les conseils donnés.
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