Elin, la charmeuse de bêtes, tome 5

J'avais commencé cette saga un peu par hasard et certains tomes m'ont davantage plu que d'autres mais je n'ai pas eu de coup de coeur. Pourtant, c'est une série assez agréable à lire, alors je continue !

Elin continue de s'occuper de Lilan, un ôju sauvage qu'elle tente d'apprivoiser autant que possible, et sa manière de faire enfreint les règles à respecter lorsqu'on est au contact de ces animaux. En parallèle, on comprend que la politique va bientôt se mêler de la vie d'Elin et de son rapport avec les ôju et notamment Lilan...

Ce que j'apprécie dans cette saga, c'est que sa dimension fantastique avec des créatures comme les ôju n'empêche pas de parler de sujets qui s'ancrent davantage dans notre réalité. En effet, la politique, les animaux en captivité et leur traitement sont des thématiques que l'on retrouve dans cet univers.

Si j'ai trouvé l'histoire un peu fouillie, notamment au niveau du contexte politique, j'ai quand même apprécié ma lecture. C'est intéressant de suivre l'évolution de Lilan qui, bien que confiant envers Elin, reste un animal qui peut se montrer dangereux et avoir des réactions imprévisibles.

Ce tome nous laisse penser que la politique va entrer davantage en ligne de compte et que le comportement d'Elin envers les ôju déplaît. C'était intéressant et je suis curieuse de voir où l'histoire va nous emmener !

J'ai trouvé que ce tome commençait tout doucement avec une histoire terriblement humaine, avec les bêtes toujours présentes mais un peu au second plan, mais petit à petit l'autrice a fait monter la sauce jusqu'à arriver à un dernier chapitre sous forme de coup de poing. Excellent !

Le tome s'ouvre joliment sur la directrice de l'école d'Elin qui cherche à les protéger elle et Lilan du gouvernement de leur pays. Ce sera d'ailleurs une menace sourde tout au long de cet opus. On découvre que la façon de faire d'Elin est vraiment unique mais surtout que sans le savoir elle fait écho à des pratiques oubliées et surtout cachées, que certains ont cherché à faire disparaitre. C'est là que le génie de l'autrice et sa maitrise de son univers se fait sentir. Tous les petits éléments qu'elle dépose au fil des chapitres prennent sens peu à peu jusqu'à éclater dans le dernier et c'est saisissant.

En parallèle, Elin se met à comprendre ce qu'a pu ressentir sa mère dans son travail de soigneuse. Elle subit également une lourde perte encore une fois ainsi qu'une blessure peu de temps après mais qui ne l'affaiblissent pas au contraire. C'est vraiment un personnage solide qui ne se laisse pas abattre pas facilement et j'aime ça.

A l'opposé, j'ai un peu de mal, pour le moment, avec l'intrigue politique qu'on cherche à glisser parfois dans l'histoire. On n'en voit les personnages que trop brièvement et trop peu de fois pour vraiment s'y attacher et du coup, pour le moment, leur histoire ne prend pas vraiment avec moi. C'est dommage parce qu'on sent que c'est lié avec tout ce qui se joue autour.

Pour terminer, le bond dans le temps dans les dernières pages est très bien vu. Ça permet de laisser le temps à Lilan et Elin de grandir et murir. Les retrouver quelques années plus tard rend leur relation encore plus forte. Et ce que l'on découvre sur les progrès de celle-ci avec son Oju est saisissant. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé les discours sur les animaux qui vivent en captivité, ainsi que sur la façon de s'en occuper, ou encore sur la construction d'un langage et sa transmission. Ce sont plein de pistes qui donnent à réfléchir !
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Dans la même veine que le tome précédent, Elin continue à grandir avec Lilan et apprivoiser ce sublime Oju. Leur relation est magnifiée dans ce tome par de très jolies scènes. On apprend que sa manière de faire enfreint tous les codes des Oju et pourrait la nuire, pas seulement elle mais aussi son amie Oju. Nuire sur un point de vue bien plus large que sa personne, politiquement. Quelques éléments politiques pointent le bout de leur nez mais c'est encore trop léger pour s'y attarder. Tip top, je regrette de ne pas avoir emprunté la suite mais ce n'est que partie remise.

Le tome 5 continue sur la relation entre Elin et Lilan, l'ôju qu'elle a sauvé mais rebondit, après une ellipse temporelle de 4 ans sur la piste politique. Si ce manga a bien un défaut, c'est son côté fouillis. le deuxième fil conducteur qui ,on en doute pas une seconde, reliera bientôt le premier, c'est -à-dire le destin d'Elin, est très mal amené. On s'y perd, on a du mal à savoir qui est qui, qui veut quoi, qui manigance quoi car les noms sont complexes , quand il y en a. Je me rappelle avoir relu plusieurs fois les pages d'un des tomes pour trouver le nom du garde... identité révélée très tardivement et vu la ressemblance entre les persos et les ellipses temporelles, voir les retours en arrière par forcément bien annoncé, on a du mal à savoir qui est qui parfois. Et pour nous perdre un peu plus, ces personnages politiques ne sont traités que de temps à autres. Difficile donc de ne pas perdre le fil avec le rythme de publication d'un manga et le rythme de lecture aussi....
L'arrivée d'un nouveau personnage à la fin du tome 5 me donne à penser que les deux histoires ne vont pas tarder à se télescoper... A suivre donc.

Elin et la charmeuse de bêtes continue à être une série de grande qualité avec des questionnements profonds et intéressants notamment sur la cause animale,le traitement des animaux et la vie en captivité. La politique n'est jamais loin, bien qu'elle soit très souvent encore en toile de fond et une partie de l'histoire et des personnages restent obscurs. Par contre l'attitude du gouvernement envers les Toda, les Oju et le fameux code des Oju prend une dimension très importante et va nous faire réfléchir. Elin a réussi un exploit avec Lilan, elle a noué une relation particulière, mais Lilan reste une bête. Sans la directrice qui prend les devants et décide de la soutenir et la protéger, cela aurait pu très mal finir. Nous pouvons encore une fois voir que des réactions peuvent être très véhémentes face à ce qu'on ne comprend pas. Elin finit également par réfléchir par elle-même à sa relation particulière, aux réactions et à ce qu'elle a appris, ainsi qu'au code des Oju. Cette fille n'est en aucun cas décevante et sait faire face, et assumer ces décisions quelles qu'elles soient. Elin a peut être réveillé de vieux démons mais pourquoi auraient on voulu empêcher une relation plus forte ? Une meilleure compréhension ? Elin et Lilan sont terriblement attachants. Ce sont des moments forts et émouvants que de les voir ensemble, et même grandir ensemble. La fin arrive bien trop vite et nous laisse sacrément en plan avec toutes nos questions. Vivement la suite.

Elin est pour moi un énorme coup de coeur, Elin ne me déçoit en aucun cas
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