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Critique de LambertValerie


Baba yaga à pondu un oeuf est une étonnante découverte de Dubravka Ugresic. Elle est avant tout reconnue comme un auteur yougoslave, d'un père croate et d'une mère bulgare.
Cette reconnaissance en tant que yougoslave s'inscrit dans la bouche d'un de ses héros, un jeune bosnien à qui elle fait dire:
" Je suis comme l'ex-Yougoslavie, comme un ragoût à la bosnienne, je suis un peu de tout.
Cette défiance à l'égard de tous les nationalismes lui vaut d'ailleurs d'avoir été contrainte à l'exil.
Ce roman est un peu déroutant car il se compose de deux parties distinctes, et un espèce de glossaire plutôt, à mon sens réservé à un public ciblé qui voudrait tout connaître de ce qu'est une Baba yaga.
Après ces précisions, j'avoue avoir été enchantée par son écriture tendre et acide, dans la première partie du livre, elle raconte et décrit la vieillesse de sa propre mère, ses manies de vieille dame, ses obsessions et ses peurs. Cette première partie est littéralement savoureuse. Elle part, tel un "badal", une sorte de pèlerin, à la recherche des souvenirs du passé de sa mère à Varna, sur la côte bulgare.
Ce " périple" lui permet de croiser et décortiquer tous ces liens qu'on appelle la filiation et qui nous offre un véritable témoignage d'amour et d'affection.
La deuxième partie du livre nous conte, l'histoire de trois petites vieilles qui s'offrent un séjour dans un spa près de Prague. En lisant leurs aventures un peu déjantées, je songeais beaucoup au film : Grand hôtel Budapest. le destin croisé de ces trois amies et leurs progénitures méconnues ou mal connues disséminées dans le monde.
Au total, un livre inégal, mais à mon sens vaut le détour, ne serait-ce que pour cette formidable première partie.

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