Une équipée qui nous emmène de la Sibérie aux Etats-Unis en suivant les aventures de Sashenka.
Elle passe son enfance en Sibérie entre une mère plutôt rigide et un père qui les quitte lorsqu'elle a dix ans. Les conditions de vie sont rudes en Russie.
Alors, à seize ans, comme son père, elle va tenter le rêve américain
Toujours en quête d'elle-même, trouvera-t-elle un endroit où se sentir enfin bien ?
C'est un roman complet ; vivant, détaillé, avec des personnages intéressants.
On ne s'y ennuie pas une seconde et on passe d'une civilisation troublée, plutôt miséreuse, à une civilisation du progrès et de la liberté.
Pour un premier roman, l'auteur s'en est très bien sortie et a su nous entrainer dans différents mondes avec talent.
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Je suis entrée difficilement dans ce livre, mais j'en suis sortie enthousiaste. D'abord déroutée par la description de Sasha, tant mentale que physique, j'ai cheminé peu à peu avec elle, appris à reconnaître ses peurs, son appétit de vivre et finalement, sa grande âme ; comme on le fait avec une copine exaspérante et attachante à la fois. L'auteure décrit magistralement les univers qui entourent son héroïne, avec un sens du détail ciselé qui font naître l'image et le son en même temps que l'on savoure l'écriture.
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Cette folle équipée ne m'a pas séduite, et je crois que je suis réfractaire au fonctionnement de l'âme russe...
Mais l'ouvrage est intéressant car il met en lumière le décalage immense entre Russie et USA.
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Plissant les yeux pour se protéger de la neige glacée, Sasha regarde la bouche de la vieille femme remuer, mais n'écoute pas ce qu'elle dit. Pendant un moment, le paysage ressemble à une enveloppe. Quatre triangles gris : un ciel, une route, deux rangées d'arbres. Sasha pense que c'est probablement la dernière fois qu'elle vient ici.
M. Tarakan se rappelait encore la fin du trajet pour rentrer chez eux, la main fermement posée sur le genou de son épouse. Dans sa tête, la voix vrombissante de sa mère défunte commentait en yiddish la fatalité des désastres.
Son père n'est qu'une énorme gerbille, un animal docile. Il ne peut pas être tenu pour responsable.
Il semble soulagé d'avoir à répondre à une demande précise.
Même s'il était hors de question qu'elle se l'avoue, elle fuyait avec la même détermination les femmes qui avaient réussi et les nounous.
Je deviendrai ton moyen de survie.