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EAN : 9782491290009
469 pages
Matin calme (09/01/2020)
3.65/5   147 notes
Résumé :
Huisu, homme de main pour la mafia de Busan, atteint la quarantaine avec pas mal de questions. Jusque-là, il n’a vécu que pour les coups tordus, la prison, les exécutions, tout ça pour se retrouver dans une chambre minable, seul, avec pour horizon des nuits passées à dilapider son argent au casino. Il est temps de prendre certaines résolutions.

Avec un solide couteau de cuisine dans son poing serré.
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Critiques, Analyses et Avis (58) Voir plus Ajouter une critique
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Sang chaud est ce roman noir qui m'a révélé l'envers d'un décor sud-coréen, pas forcément la carte postale idéale pour donner envie de visiter ce pays qui m'attire pourtant, mais pour autant c'est un paysage humain, violent et attachant que j'ai rencontré ici. C'est le monde du grand banditisme haut en couleur façon Corée du Sud. J'en rêvais !
Au-delà de la découverte de ce paysage sociologique, il y a bel et bien une intrigue qui se dessine autour d'un enjeu de pouvoir, mais sans doute pas celle d'un polar...
Ah, mes amis ! Les traditions se perdent aujourd'hui, la courtoisie se perd, le respect des anciens se perd... L'éloge du temps qui passe se perd, même en territoire mafieux... Ce n'est plus comme au bon vieux temps... Je vous le dis tout net, les jeunes voyous aux dents longues sont trop impatients de nos jours... À peine sont-ils nés qu'ils veulent déjà le beurre, l'argent du beurre et... pardon je m'arrête là pour ne pas offenser vos chastes oreilles. Tenez justement, même l'élégance du langage n'a plus cours chez les petites frappes d'aujourd'hui...
Prenez l'exemple de Père Sohn, qui règne en maître sur le royaume de Guam depuis quarante ans. Quel homme élégant ! Il n'a aucun sang sur les mains. Pourquoi ? Parce qu'il sait déléguer, tout simplement... Il est un sage, il est un médiateur, il fait confiance, il est plein d'empathie pour les personnes qui viennent s'abriter sous son aile. Pour les autres, il leur demande simplement de respecter les usages, la coutume. Leur vie tient à cela, ce n'est pourtant pas compliqué. Tout ceci fonctionne à la perfection depuis des décennies. Et puis, voilà ! C'est partout pareil, une nouvelle génération débarque dans le grand banditisme, qui vient tout bousculer les règles qui furent posées, édictées, respectées durant des siècles...
Mais Guam, c'est quoi ? c'est où ?
Ne cherchez point ce lieu sur une carte, même IGN, de la Corée du Sud. Guam est un endroit né de l'imaginaire du jeune auteur de ce polar, Un-su Kim. Guam est tout simplement un quartier fictif dans une ville tentaculaire bien réelle, Busan, avec son port et sa station balnéaire...
Dans l'envers de ce décor, la condition d'un pays et de ses habitants est présente ici aussi.
Au tout début de l'histoire, je me suis un peu perdu parfois dans ce dédale de personnages et de rues...
Je découvre que les voyous ont eux aussi des crises existentielles à l'approche de la quarantaine : leurs femmes, leurs enfants, la promotion, l'amour, la succession, leur devenir, la vie quoi !
Une vie sentimentale, amoureuse, voilà des voyous qui nous deviennent brusquement touchants. Oui, les voyous ont un coeur qui bat, une âme qui leur parle la nuit tout bas, une âme qui leur chuchote comme une conscience, l'idée de donner un sens à leur vie si fulgurante, si parfois éphémère... Leur dire tout simplement qu'ils sont là, bien présents, sans jugement... Après, ils feront ce qu'ils veulent, le chemin qu'ils veulent prendre.
Comment ne pas voir dans ce roman noir une tragédie antique ? Tous les ingrédients me semblent ici au rendez-vous.
Ici on joue du couteau à chaque instant, c'est la loi des hommes, du surin comme aurait dit mon père... J'adorais entendre ce mot de lui lorsque j'étais enfant, lorsque nous allions à la pêche... « Passe-moi le surin, l'anguille a avalé l'hameçon ». C'est mon père qui me l'a appris, l'argot venu des chantiers... Ici c'est l'argot des voyous, suriner ça veut dire couper du pain ou bien trancher le cou d'un homme, parfois l'éventrer si le geste est plus bas...
Busan, port de pêche, ici c'est aisé de recycler les cadavres, façon surimi... On n'arrête pas de vous le dire à longueur d'informations préventives, regardez bien au dos de l'emballage ce que vous mangez, la provenance de la matière première... C'est essentiel ! Derrière le E bidule, se cachent peut-être le bras, l'oreille, le poumon... d'un ennemi, d'un rebelle, son audace, son insolence, sa naïveté...
Les temps changent, le bon vieux temps n'existe plus, même chez les gangsters...
Le milieu de la pègre est organisé comme une entreprise, une organisation très pyramidale. Comme dans une entreprise, il y a des promotions, des plans de carrière, parfois des attentes longues, incomprises, des rêves déçus. Des personnes ambitieuses, plus ambitieuses que vous, qui cherchent à vous dépasser... Des rebellions aussi...
Ces voyous sont attachants et brusquement le récit est une déflagration, nous ramène à la réalité, parce que peut-être la vie est éphémère, ou du moins elle nous le semble ainsi.
Les voyous ont des femmes qui les aiment, les attendent là-bas dans des appartements sordides, ils ont des enfants illicites qui les admirent, veulent leur ressembler. Ils ont des rêves d'enfant qui surgissent parfois aussi au détour d'un paysage inattendu.
J'ai trouvé Huisu, le personnage principal de ce roman, attachant dans ses rêves et ses désillusions. Huisu, c'est l'homme de main pour la mafia de Busan, c'est le bras droit du sage père Sohn, il est atteint par la quarantaine. On l'a tous été, ou bien on le sera un jour... Ne croyez pas, chers amis, que sous prétexte qu'on soit dans la grande famille du banditisme, ce passage de seuil soit anodin. Aussi comme tout nouveau quadragénaire, cadre dynamique d'un belle entreprise, Huisu se pose pas mal de questions. Il faut le comprendre. Jusque-là, il n'a vécu que pour les coups tordus, la prison, les exécutions, tout ça pour se retrouver dans une chambre minable, seul, avec pour horizon des nuits passées à dilapider son argent au casino.
Et puis Huisu aime une ex-prostituée, Insuk, qui m'a touché fortement. Insuk ici m'est apparue comme un magnifique portrait de femme, esquissée avec sensibilité. J'aurais aimé que ce personnage soit davantage développé car il me semble qu'elle avait tant de choses à dire dans cette histoire.
Alors Huisu décide de prendre son destin en main et c'est là que le roman prend tout son sens et son vertige...
Oui, ici c'est vraiment une tragédie antique, non pas grecque, mais coréenne.
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Première incursion dans l'univers du polar coréen et première expérience validée ! Dans Sang chaud, Kim Un-Su – traduit par Kyungran Choi et Lise Charrin – nous plonge au coeur de Busan, station balnéaire et porte d'entrée du détroit de Corée, où sévit une guerre de succession mafieuse, remake de la querelle des anciens et des modernes.

La quarantaine venue, Huisu, bras droit du vénérable Père Sohn, sage parrain local adepte du bon compromis plutôt que du mauvais conflit, Huisu donc est en pleine gamberge. Est-il condamné à rester indéfiniment dans l'ombre de son mentor ? À ne pas disposer de son propre business ? À n'être qu'un gagne-moyen incapable de rembourser ses dettes à Obligation Hong ? À ne pas pouvoir fonder le foyer stable et rangé auquel il aspire depuis longtemps avec Insuk la prostituée-maquerelle ?

Si ces états d'âmes sont légitimes, ils interviennent au pire des moments alors que les équilibres mafieux sont remis en cause, que les appétits de territoires s'aiguisent et que les couteaux à sashimi sont de nouveau de sortie. Mu par une certaine fatalité qui le dépasse et par des retournements d'alliances qui s'accélèrent, Huisu va se jeter dans la guérilla à mort qui s'engage. Mais les temps ont changé : « Où s'est perdu le sang chaud de jadis ? »…

Alternant les dialogues rythmés et cash avec les descriptions d'un milieu, d'un territoire et d'une époque peu connus, Kim Un-Su nous embarque dans un polar noir et sanglant bien balancé, qu'on regrette juste de ne pas savourer un verre de soju à la main… À découvrir donc !
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En Corée, « Le Parrain », version asiatique.

Même si c'est annoncé comme un polar, on sera déçu si on y cherche une enquête policière. Ce n'est pas du tout ça, c'est vraiment l'histoire du second du Père Sohn, un chef de la mafia dans une ville portuaire coréenne.

À partir d'une enfance sans famille, Huisu s'est hissé jusqu'à être le bras droit du Père. Mais la quarantaine venue, il se rend compte qu'il n'est plus que ça. Il y a sacrifié ses amours, il vit à l'hôtel et ne possède rien, que sa réputation. Et il se pourrait bien que changements n'arrivent pas que dans sa vie, mais que toute la structure du pouvoir puisse être ébranlée.

Un roman d'intrigue et d'action, il y aura des ententes secrètes, des trahisons et des règlements de comptes, des femmes qui ne sont souvent que des « rapporteuses d'argent », des amitiés et des vengeances.

Avec tous ces noms auquel on n'est pas habitués, il sera parfois difficile de s'y retrouver, mais c'est la rançon à payer pour profiter du dépaysement d'un décor lointain.

Finalement, un roman est édité par la maison « Matin calme », pour une histoire qui est loin d'être calme…
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Guam, le quartier mal famé de Busan, port et deuxième ville de Corée du Sud. C'est là que Père Sohn, le parrain du quartier, possède le Mallijang, un hôtel dont il a confié la gérance à Huisu, quarante ans. Père Sohn a assis sa domination en organisant des trafics peu lucratifs mais sécurisés, assurant le train de vie d'une cohorte de truands et hommes de main, qu'il tient sous sa coupe. Mais Huisu a le blues, il aspire à prendre son autonomie et monter son business de fabrication de machines à sous. Il voudrait surtout se mettre en couple avec Insuk, qu'il a connu à l'orphelinat de Mojawon. A dix sept ans la jeune femme, ainée d'une fratrie nombreuse, avait dû se prostituer et a eu un fils Amy, adopté par Huisu. Les deux quarantenaires espèrent à présent se ranger des affaires et surtout rembourser leurs dettes auprès d'Obligation Hong, l'usurier qui draine toutes les dettes du quartier. Mais les rivalités entre gangs, qui voudraient mettre la main sur le business de Guam, vont contrecarrer les espoirs du couple, provoquant une guerre de succession entre gangs, révélant trahisons et vengeances, avec sa cohorte de tueries et d'assassinats, le tout sous le regard souvent voilé du chef de la police, corrompu et véreux.

Une plongée dans la pègre sud-coréenne avec un héros à bout de souffle qui se rend compte qu'à quarante ans, il tourne en rond, éternel homme de main d'un chef de gang âgé et sur le retour mais qui refuse de passer la main. Mais prendre son autonomie a un coût et Huisu va la payer au prix fort.
D'abord intéressée et curieuse de découvrir le milieu de la mafia coréenne, j'ai vite été lassée par une narration très détaillée qui ralentit le rythme et un style (ou une traduction) un peu lourd. A cela se sont ajoutées le nombre pléthoriques de personnages et les difficultés des noms coréens avec de grandes ressemblances entre eux. Sont ennemis Yangdong et Yongkang, Cheon Dahlo et Cheoljin, et sont frères Daeyeong et Daeseong, difficle pour moi de suivre le périple et les nombreuses péripéties de tout ce monde.
Même si l'auteur recadre quelquefois l'histoire des gangs et permet une découverte du milieu maffieux sud-coréen, le roman reste trivial et vulgaire, avec beaucoup de longueurs et il manque un souffle ou un peu d'humour pour en faire une lecture forte.
Une déception.
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Quand on pense polar et que l'on doit l'associer à une zone géographique, on pense immédiatement aux polars scandinaves. Même si ça restera mes petits préférés, il ne faut pas oublier les polars coréens. Dans celui-ci on est plongé dans le milieu de la mafia, des « combats » de territoires entre différents clans de la pègre. Les éditions points nous mettent même un bandeau avec inscrit « le parrain à la sauce coréenne. » Après je n'ai pas grand-chose à vous dire soit vous aimez ce thème, cet environnement et vous allez adorer ce livre qui vous plonge dans ce milieu soit ces 517 pages vont vous sembler longues.
Pour moi c'est un bon livre, bien construit, qui nous fait voyager, apprendre des choses sur ce lieu, ce milieu mais ce n'est pas un thème auquel j'accroche.
« Sang chaud » va être adapté au grand écran

Roman sélectionné pour le prix du meilleur polar points
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critiques presse (1)
Liberation
14 janvier 2020
De plus en plus sanglant, le roman oublie bientôt les maux d’estomac de son héros pour le confronter à des peurs et à des désirs.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation
"T'en connais un seul qui soit encore en vie parmi ceux qui ont débuté avec moi ? ils ont tous claqué, pas vrai ? Un coup de couteau, un coup de hache, une indigestion en taule. Et pourquoi à ton avis ? Je vais te dire, c'est à force de s'agiter sans cervelle. Dès qu'un truand va en se pavanant comme en paon, y a pas loin qu'il disparaisse. N'oublie jamais que la vie d'un voyou c'est une longue marche sur les œufs. faut tout le temps faire attention, comme si tu traversais un lac à peine gelé. En clair, si tu veux survivre dans ce monde, t'as pas d'autre choix que de vivre en douce, aplati comme une souris morte.
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À Guam, les voyous ne portent pas le costard.
Ailleurs dans Busan, port tentaculaire de Corée, mondialement connu, les voyous tirés à quatre épingles sont aussi nombreux que les containers entassés sur les quais. Ces types-là ne se soucient guère des besoins de leur épouse et de leur progéniture, mais ils mettent un point d’honneur à arborer une tenue repassée, impeccable. Ils peuvent se trimbaler la journée entière l’estomac vide pour économiser le petit sou avec lequel ils se feront cirer les pompes. Tandis que les voyous de Guam, eux, ne sauteraient jamais un repas pour un coup de cirage. Ni costume, ni rien à cirer.
Dans tous les quartiers, de Haeundae à Gwangalli, de la station thermale à Yeongdo, de Nampo à Seomyeon, les crapules de Busan traînent de-ci de-là dans leurs complets de croque-mort. Alors que ceux de Gamcheong attendent en grande tenue sur le quai les bateaux russes chargés de contrebande, volant en douce un peu de chaleur aux feux allumés par les dockers dans des tonneaux rouillés, que ceux de la gare centrale, du genre à racketter des prostituées indigentes dans les ruelles sombres, friment dans leur frac, et ceux des lointaines banlieues, après avoir glandé toute la journée à regarder barboter les canards sur la rivière Nakdong, le fil de leur canne à pêche plongeant négligemment par-dessus la digue, ressortent de chez eux au coucher du soleil, le pas traînant et l’allure chic, sillonnant la campagne avec pour seuls compagnons quelques lampadaires solitaires, les voyous de Guam, eux, ne portent pas de costard.
Aucune raison objective ne saurait justifier une quelconque obligation pour les voyous à porter le costume ; stricto sensu, ils ne mériteraient même pas un survêtement. Alors comment expliquer que toutes ces canailles se pavanent en tenue de soirée, sauf ceux de Guam ? D’aucuns prétendent que ces derniers partagent une vision responsable de la vie, du genre : « Qu’est-ce que c’est que cette connerie de costard, alors que ta femme et tes mioches sont en train de crever la dalle ? Si t’as de quoi te payer le pressing, occupe-toi plutôt de nourrir ton foyer. » D’autres avancent la possibilité d’une conscience philosophique apparue tôt chez ceux de Guam : leur tâche principale consistant à ne rien faire, quel intérêt de ne rien faire en habillé ? Un jour ou deux, passe encore, mais tous les jours, serait-ce digne d’un être humain ? En combinant ces deux explications, aussi ridicules l’une que l’autre, il en ressort que les fripouilles de Guam, soit possèdent une intuition fascinante de leur lamentable condition de crapule, soit une conscience aiguë des réalités, particulièrement enracinée chez eux au prix d’une longue et douloureuse introspection. Le genre de raisonnement à faire mourir de rire un chien errant.
Faute de mieux, reste l’ultime hypothèse, celle d’une superstition tenace. Les mauvais garçons de Guam se seraient persuadés qu’un truand en costume part en prison plus tôt que son alter ego en survêtement. D’un point de vue statistique, ça se tient. Un voyou s’agitant en costard ne passe pas inaperçu, semble encore plus lamentable, et risque donc davantage de finir en taule.
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— Ça va, votre santé ?
— Pourquoi cette question ? Maintenant que tu m'as confié une tâche, tu as des doutes ?
— Je voulais juste savoir si vous vous portiez bien.
— Je ne me porte pas bien. Quand on est vieux, on a mal ici et là et ça tombe en panne de partout. C'est comme ça. Tu sais ce qu'on dit: on peut survivre apès avoir avalé du poison, mais on ne peut pas survivre après avoir avalé le temps.
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Sohn Jeongmin, le père de Père Sohn, était grand et costaud. Ce brave homme, typique de la province de Gyeongsang, aimait l’alcool et les amis, avait le sens du devoir et une tendance à dépenser son argent. Si l’un de ses camarades se trouvait menacé, il n’hésitait pas à lui venir en aide. Hélas, ce jeune homme loyal acheva sa vie avant ses trente ans, en plein cœur de Gwangbok, lors d’une rixe avec un soldat américain. L’origine de ce duel au couteau varie selon les témoins. Certains affirment que le GI harcelait une jeune Coréenne en pleine rue et que, les passants se contentant de regarder la scène, Sohn Jeongmin était vaillamment intervenu ; d’autres prétendent que ce dernier s’était jeté comme un imbécile dans cette histoire, sans comprendre l’anglais, que la Coréenne était en réalité la petite amie de l’Américain et qu’ils étaient en pleine scène de ménage. Quoi qu’il en soit, sa disparition fit jaser : pour les uns, c’était une mort patriotique, héroïque, témoignant de la valeur des hommes de Busan et pour les autres, une fin stupide causée par l’ignorance des langues étrangères – ce qui prouvait au passage la nécessité d’apprendre l’anglais si on tenait à la vie. Quant à l’opinion de Père Sohn sur la fin tragique de son père, elle était très claire : « Il est mort bêtement en voulant faire le malin. Un voyou qui veut frimer comme un con, tchac, il dégage. »
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Nous autres qui n’avons rien, il nous reste ça, l’envie de niquer les autres. On se renverse devant l’ennemi en montrant le ventre, on s’accroche à sa jambe en pleurant, on lui lèche le trou du cul et au dernier moment on lui grimpe dessus et on le baise. Si tu n’as pas le goût de niquer ton voisin et que tu t’entêtes dans l’élégance, tes mains demeureront vides.
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En partenariat avec l' Institut Français, la Ville de Lyon et la Métropole de Lyon
En partenariat avec les éditions Matin Calme
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