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Christine Lavransdatter tome 1 sur 3
EAN : 9782234047969
Stock (01/04/1997)
4.22/5   34 notes
Résumé :
Ce destin de femme est l’un des plus beaux romans écrits sur le Moyen Âge. On y suit la vie et les épreuves de Kristin, de son mariage d’amour en Norvège avec le chevalier Erlend à sa vie de mère. En refusant l’homme que lui avait choisi son père, Kristin a bouleversé le cours de sa vie. Mais la passion n’a qu’un temps et laisse place au désarroi. Avec ce roman où la nature apparaît comme un miroir des sentiments, la romancière norvégienne a obtenu le Prix Nobel de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Nous sommes au tout début du 14ème siècle, en Norvège.
Le Dieu des chrétiens règne désormais sans partage sur les cités et les villages. Mais dans les sylves profondes, il se heurte toujours aux anciens Dieux païens et aux petits génies des forêts qui vivent aux alentours des ruisseaux tortueux, des clairières ensoleillées et des arbres vénérables.
C'est dans un village enveloppé de brumes, perdu dans cette nature souveraine, cette immensité où les hommes ne sont quasi rien, que nous allons faire la connaissance de Kristin.
Ah Kristin ! Kristin et ses longs cheveux blonds, sa sveltesse et son regard clair. Kristin marquée du sceau de la différence dès son plus jeune âge quand elle rencontre sur les bords mousseux d'un ruisseau la Reine des Elfes. Kristin soumise aux pesanteurs sociales et aux injonctions religieuses de ce siècle où l'individu n'a guère d'importance et où les femmes n'ont aucun droit. Kristin, mariée par son père, pourtant homme aimant et tolérant.
C'est une femme courageuse, fière, rebelle, qui refuse la voie toute tracée par d'autres pour elle. Pour l'amour du beau Erlend, elle va « emprunter le chemin sauvage », marcher résolument vers la « voie trouble », qui risque de faire d'elle une réprouvée, une fille d'étable. Elle va prendre tous les risques avec une joie farouche, car n'en doutons pas ! c'est elle, bien plus qu'Erlend, qui met tout en jeu dans cette folle aventure amoureuse.
Quel extraordinaire portrait de femme nous a brossés là Sigrid Unset !
Espérons que le bel Erlend, homme sans foi ni raison, jouisseur, hâbleur, mérite Kristin. Rien n'est moins sûr ! Les deux prochains tomes nous le diront.
On n'entre pas facilement dans l'univers de ce prix Nobel. La lecture est difficile et exigeante. Mais très vite, on est happé par le charisme de Kristin qui se libère, non sans effrois, de l'hideuse tyrannie du péché, par tous ces hommes du commun tiraillés entre leurs pulsions et les contraintes religieuses, par cette nature enfin, épanouie, impériale, si majestueusement décrite.
Merci à Srafina avec qui j'ai lu ce livre en commun, car elle m'a fait découvrir cette extraordinaire auteure. Je vous invite à lire son billet qui, je le sais, est aussi enthousiaste que le mien.











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Sigrid Undset, je la connaissais déjà car j'avais lu (et adoré) Vigdis la farouche. Je précise que c'est grâce à Gwen et son avis enthousiaste (encore merci à elle) que j'avais découvert cet auteur et je m'étais juré que je n'en resterais pas là avec la lecture de son oeuvre…
Donc voilà, cette fois ci je me suis embarquée dans la lecture d'une trilogie qui se déroule dans la Norvège du Moyen-Age et pour l'instant, je reviens enchantée du voyage que j'ai fait en compagnie du premier tome intitulé « La Couronne ».
Si ce titre vous évoque royauté, couronnement, princesses et compagnie, passez votre chemin…..La couronne est l'aboutissement de la volonté et l'amour de Kristin, car c'est cet attribut que les jeunes mariées ont le droit de porter le jour de leurs noces à cette époque…
Ce premier tome nous emmène donc découvrir Kristin, fille ainée de Lavrans Bjoergulfsoen….Son destin semble tout tracé pour cette jeune fille douce et aimante qui a grandi au coeur des montagnes norvégiennes…. Fiancée à Simon, un jeune homme bien sous tous rapports, le destin de Kristin bascule le jour où elle croise le chevalier Erlend.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de Sigrid Undset qui nous transporte avec beaucoup de talent au coeur de la nature norvégienne et qui restitue aussi fort bien les moeurs, et les us et coutumes de ce moyen-Age norvégien. le christianisme, certes bien présent, n'empêche cependant pas les anciennes croyances d'être encore présentes dans les contes que l'on raconte au coin du feu ….
Bref, en conclusion, je ne rajouterais que ceci : je pense que je ne laisserais pas le tome deux dans ma Pal trop longtemps….


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Ce premier tome de la célèbre saga médiévale "Christine Lavransdatter" est tout simplement un enchantement, je ne trouve pas de terme plus approprié. Aux accents d'une romance digne des plus grandes histoires d'amour de la littérature, Sigrid Undset joint les décors sauvages et fascinants de sa Norvège natale, terre des saisons et des éléments naturels.

Ce n'est pas tous les jours que le lecteur est invité à voyager à travers les plaines, les montagnes et les fjords de Norvège en plein Moyen-Age et il s'y laisse emporter avec délices. La figure de la jeune Christine a tout pour l'émouvoir durablement, avec ses forces et ses faiblesses, sa beauté et son innocence. Au-delà de son destin riche en rebondissements et en sentiments, c'est toute une société qui se découvre, au rythme des travaux ruraux et à la lumière des traditions et des croyances. La passion de Christine pour Erlend, l'inconséquent chevalier, s'apparente aux amours d'une Guenièvre ou d'une Iseult et angoisse autant qu'elle séduit. Les épreuves se succèdent sous les pas des amants, à se demander si Christine coiffera jamais la couronne des fiancées ?

J'ai retrouvé avec un immense plaisir la plume de Sigrid Undset, découverte avec "Vigdis la farouche". Précise et colorée, sa narration nous emmène très loin, dans une lecture tout en évasion. Vivement la suite.


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Nobel 1928, une belle surprise que ce roman qui était dans ma PAL depuis longtemps.

Je m'étais promis de lire les oeuvres de femmes ayant reçu le prix Nobel de littérature. J'avais quelques appréhensions, car certains livres de ces autrices célèbres ne sont pas faciles d'accès ou rendus désuets par le passage du temps.

Mais finalement, j'ai beaucoup aimé cette première partie de l'histoire de Kristin dans le décor du moyen-âge en Norvège. C'est une héroïne qui semble résolument moderne, qui ose remettre en question les règles de sa famille et de la religion. Comme elle n'a pas de frères, son père lui a permis d'apprendre beaucoup de choses sur la gestion du domaine. Elle exprime ses propres opinions, prend des décisions et refuse d'épouser l'homme auquel elle était promise. Mais tout ne sera pas facile dans ses amours d'ici à ce qu'elle porte la couronne d'or de son mariage.

Le roman c'est aussi celui de sa famille, une mère qui a perdu plusieurs bébés, l'accident et la mort de sa soeur, les alliances et l'attachement à la religion et à la justice, les secrets de famille jamais avoués.

Qu'ajouter de plus? L'écriture est belle, mais surtout efficace, au point qu'elle transporte sans effort dans ce moyen-âge nordique… et qu'elle m'obligera à lire les autres tomes de la trilogie!
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Kristin Lavransdatter de Sigrid Undset (auteure norvégienne 1882/1949) est un cycle romanesque comprenant « Kransen » (La couronne le présent volume sorti en 1920. Lui succéderont « Husfrue » (La femme 1921 ou aussi « La maîtresse de Usaby) et « Korset » (La croix 1922).
Avec cette oeuvre Sigrid Undset obtiendra le prix Nobel de littérature en 1928.

En compagnie d'Eric76, nous nous sommes décidés à attaquer cette trilogie avec entrain, une intégrale de près de 1100 pages. L'attrait du roman, de l'histoire et de l'Histoire y sont pour beaucoup. Il y a déjà quelques années j'avais lu « Vigdis la farouche » qui m'avait beaucoup plu par l'écriture forte de l'auteure.
Nous voici donc au début du 14ème siècle en Norvège à Joerundgard dans le Gulbrandsdal où les parents de Kristin se sont installés.
La jeune fille va y grandir entourée de l'amour de ses parents.
C'est une vie de grand air, de beauté vespérale, d'amour de la terre. Son père est un homme aisé mais la vie de l'époque est très rude. Les petits enfants ne vivent pas longtemps et Kristin est donc un bonheur pour eux.
La jeune fille évolue dans un domaine où tout le monde travaille dur, les femmes comme les hommes. C'est le monde du Moyen-âge et la religion y a une grande place. Les pays scandinaves ont été évangélisés au 11ème siècle et la vie quotidienne et les moeurs en sont toutes imprégnés.
L'écriture de Sigrid Undsett est toujours aussi belle, forte et imprégnée de poésie. Les descriptions champêtres sont magnifiques, on assiste à une explosion de descriptions de la nature de ce pays scandinave où les nuits peuvent durer plusieurs jours et inversement. le froid y est présent, glacial et peut causer de graves pénuries qui menacent directement la population.
Mais c'est aussi un roman, où l'amour va révéler une Kristin, forte, déterminée mais aussi fragile. Sa forte imprégnation religieuse la tourmentant.
Ce premier tome nous raconte ses premiers émois et sa révolte et son entêtement à obtenir ce qu'elle veut vis à vis de ses parents.
Il me tarde de découvrir la suite de sa vie auprès de l'homme qu'elle s'est choisi.
A très bientôt Eric pour la suite des aventures de Kristin et Erlend.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait été très malheureuse tout au long de l'automne. Elle avait beau se dire à elle-même que Beintein n'avait réussi à rien lui faire ; elle se sentait malgré tout comme souillée.
Rien ne pouvait plus être comme cela avait été auparavant depuis qu'un homme avait osé vouloir sur elle quelque chose de tel. Elle demeurait éveillée pendant les nuits et la honte la brûlait ; elle ne pouvait s'empêcher d'y penser. Elle se rappelait le corps de Bentein contre le sien pendant leur lutte, son haleine brûlante qui puait la bière. Elle ne pouvait fuir l'idée de ce qui aurait pu arriver, et elle se rappelait, dans un frisson de toute sa chair, ce qu'il avait dit, s'il n'y avait pas moyen de tenir la chose secrète, et qu'Arne en serait accusé....
Elle en venait ensuite à penser qu'elle aurait dû tuer Bentein ou le rendre aveugle. C'était le seul soulagement dont elle trouvât à se repaître dans ses rêves de vengeance contre le sombre et ignoble individu qui se trouvait toujours en pensée sur son chemin. Mais ce lui était jamais d'un long secours ; elle passait ses nuits à pleurer à chaudes larmes à côté d'Ulvhild, pour tout ce qui avait été tenté de violence contre elle. Bentein avait tout au moins réussi à briser sa virginité dans son âme.
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Elle demeurait agenouillée, absorbant tous les bruits de la nuit. Le vent soupirait délicieusement, le fleuve bruissait par-delà les bosquets derrière l'église, et le ruisseau courait aussi en travers du chemin ; partout, tout près et au loin, elle percevait à demi, par la vue et par l'ouïe, les cordes ténues de l'eau qui courait et dégouttait. Le fleuve luisait, tout blanc, en bas dans le village. La lune montait en glissant au dessus d'une petite faille ; il y avait de petits scintillements sur les feuilles et les pierres humides de rosée, et une lueur mate et sombre venait des poutres récemment goudronnés du clocher qui se trouvait près de la grille du cimetière. Puis la lune disparut à nouveau là où la croupe de la montagne se relevait. Il y avait maintenant beaucoup plus de nuages blancs et brillants dans le ciel.
Elle entendit un cheval qui montait le chemin d'un pas lent ; des voix d'hommes qui causaient sur un ton bas et égal. Elle n'avait point peur des gens ici où elle connaissait tout le monde ; cela la rassura.
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Christine revint chez elle par le plus beau printemps. Le fleuve se frayait son chemin à travers la ferme et les terres ; à travers les tendres feuilles des taillis d'aunes l'eau courante brillait et scintillait blanche de lueurs argentées. Il semblait que les éclairs de lumière eussent voix et son dans le concert bruissant du fleuve. Lorsque tomba le crépuscule, l'eau sembla couler avec un grondement plus sourd. Nuit et jour le bruit du fleuve emplissait l'air autour de Joerundgard, si bien qu'il semblait à Christine que les murs de troncs d'arbres eux-mêmes vibraient au ton comme la caisse sonore d'un "langleik 1".
De minces filets d'eau brillaient dans les hauteurs, sur les flancs des montagnes qui chaque jour étaient enveloppées d'une brume bleue. La chaleur faisait naître des vapeurs et frémissait au-dessus des terres ; les pousses du blé couvraient presque complètement la terre des champs ; l'herbe des prairies était haute et reluisait comme de la soie quand un souffle de vent passait dessus. Des bois et des collines venaient de douces odeurs et, dès que le soleil s'était couché, une buée forte, fraîche, aigrelette des sucs et des fruits de la terre se répandait. On eût dit que la terre soupirait longuement, apaisée.

1 Ancien instrument à cordes dont on faisait revivre l'usage en Norvège.
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Cela lui fit l'effet d'un réveil, quand ils sortirent de la forêt et traversèrent les prairies au-dessus des Martestokker. Le soleil était bas, et la ville et la baie s'étendaient à leurs pieds dans une lumière claire et pâle. Dans le calme du soir, les bruits arrivaient de loin comme s'ils sortaient de la fraîcheur des bas-fonds. La roue d'une voiture grinçait quelque part sur un chemin ; des chiens aboyaient en se répondant, dans les fermes, à travers la ville. Mais, dans la forêt, derrière eux, les oiseaux faisaient entendre à pleins gosiers leurs trilles et leurs chants. Le soleil, maintenant, était couché.
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Son visage était tout ridé, mais d'un blanc et d'un rose-rouge aussi pur que celui d'un enfant, et il semblait que la peau dût être aussi tendre et fine à toucher. Sa bouche était rouge et fraiche comme celle d'une jeune femme, et ses grands yeux jaunâtres étincelaient. Un fin mouchoir blanc lui enserrait le visage et était attaché sous le menton par une agrafe d'or ; elle avait en outre un voile de laine moelleuse bleu sombre bien ajusté. Elle était droite comme un cierge et Kristin avait l'intuition qu'elle n'avait jamais vu une femme aussi jolie et aimable que cette vieille sorcière avec qui les grandes familles ne voulaient point se commettre.
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