Un drôle de père, tome 4

Toujours aussi juste et touchant. Dans ce volume, on s'interroge un peu plus sur la condition des femmes qui, mère au foyer, n'ont pas d'autres perspectives d'avenir que de rester avec leur mari, faute de pouvoir financièrement envisager le divorce.

Les quatre premiers tomes de la série montrent le passage à l'âge adulte de Daikichi. Il a dû faire des choix professionnels pour assurer son rôle de père, agir correctement vis-à-vis de la mère de Rin, et rencontrer d'autres parents, parfois isolés, et se serrer les coudes avec une maman célibataire. J'ai beaucoup aimé ce duo : pas de love story mais une sorte de coparentalité se met en place où Daikichi devient une figure paternel pour le petit garçon de Mme Nitani et où celle-ci devient une constante féminine dans l'éducation de Rin.

Un an et demi que Rin s'est installée chez Daikichi.
Il devient peu à peu père et se pose de plus en plus de question sur comment les autres y arrivent.
Sa cousine vient deux jours habiter chez eux avec sa fille. Elle veut quitter son mari , cette personne devenue son "ennemi", sa fille est pour elle sa seule famille dans la maison qu'elle partage avec sa belle famille.
Elle s'interroge sur la question de mère divorcée. Au Japon les contraintes avec le travail semblent encore plus difficiles, prendre des congés est mal vu... Et retourne avec son mari vu la difficulté d'être parent solo dans cette société.

Quotidien des enfants en découverte pour Daikichi, les maladies infantiles, les premières dents de lait qui tombent. Chez eux pas de petite souris mais on les jette par dessus le toit.
Auprès de Rin il apprend à devenir grand, à devenir père.

Lorsque Daikichi adopte Rin, on les voit évoluer ensemble, s'apprivoiser, apprendre à devenir une famille, à prendre des responsabilités, à vivre avec quelqu'un dont ils ignoraient jusqu'à l'existence à peine quelques jours auparavant.
Rin apporte énormément à Daikichi et sort peu à peu de son mutisme. Leur quotidien est des plus touchants. Une histoire émouvante sur la découverte de la parentalité et dans des conditions difficiles qui plus est. Daikichi adopte Rin, la fille de son grand-père, lorsqu'elle a déjà 6 ans.
Pourtant, tout au long de l'histoire, je trouve que Rin est trop responsable, trop mature, trop en contrôle. Elle ne vit pas son enfance, ne fait pas de bêtises, n'a pas de crise d'adolescence, ne se rebelle jamais… Une vie un peu trop simple et parfaite vu la situation complexe qui entoure le quotidien de la jeune fille.
Koki, son ami d'enfance, est bien plus en phase avec l'idée que l'on se fait des enfants et des adolescents. Rin et Koki, deux personnages qui, pour moi, sont créés et écrits pour être ensemble.

Pourtant, malgré tous les éloges dont je ne saurais tarir sur ce manga, je suis absolument dubitative quant à l'issue du scénario. Les dessins sont très beaux, l'histoire est géniale, mais la fin me reste tout de même en travers de la gorge…

Je recommande chaudement ce manga dès 9 ans! C'est vraiment adorable! Mais à ce compte-là, je conseille l'arrêt de la lecture au tome 7 maximum. C'est une très belle fin comme ça et je regrette presque d'avoir continué. Si, comme moi, la fin vous tente tout de même, je ne la conseille pas avant 16 ou 17 ans.
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En ce moment, il n'y a pas beaucoup de livres qui trouvent grâce à mes yeux a part les livres graphiques.
Du coup, je me suis lancée dans cette saga qui "trainait" à la maison.
Hey bien, c'était super bien parti. J'ai beaucoup aimé Daikichi qui prendra en tutelle Rin, une jeune fille de 6 ans. Il changera unpeu de mode de vie pour elle et sacrifiera beaucoup pour elle, surtout dans la société nipponne.
Heureusement, à un certain moment il y a une ellipse qui nous projettera quelques années plus tard pour voir l'évolution de ces deux personnages.
J'étais vraiment tout près du coup de coeur!
Mais, vous l'avez vu venir, j'ai vraiment été déçue de la fin. Je ne veux pas trop en dire de peur de gâcher, mais si vous voulez lire cette saga, arrêtez-vous au tome 8.