L'inspecteur
Napoléon Bonaparte, dit Bony a, une nouvelle fois, montré sa virtuosité en démasquant le coupable d'un meurtre sans cadavre puisque la victime a été incinérée avant le début de l'enquête, rendant impossible la manifestation de la preuve matérielle de l'assassinat.
Il a, par la même occasion, ridiculisé les services secrets et la police fédérale de son pays ainsi que les espions d'un pays étranger.
Il a, encore une fois, désobéi à sa hiérarchie avec la chaleureuse complicité de sa collègue, agente de police remarquable, Alice McGorr, laquelle a montré une efficacité à conduire un interrogatoire à faire pâlir d'envie les barbouzes.
Il a exprimé ses dons extraordinaires de psychologue et son humanité qui transparaît dans les liens qu'il tisse avec les protagonistes.
Le souci du détail, le rythme lent de l'enquête, les digressions apparentes, la manière de poser des questions, de mettre en place une stratégie permettant à Bony de piéger ses adversaires, l'attention portée aux lieux, les portraits qu'il dresse des protagonistes, notamment, la description qu'il fait du caractère et de la vie de M. Luton, font de A. Upfield non pas un simple auteur de romans policiers, mais un véritable écrivain maîtrisant les dialogues à la manière d'un
Dostoïevski, donnant de l'épaisseur psychologique à ses personnages, le tout, servi par une parfaite connaissance de l'esprit de l'Australie provinciale et rurale.
de surcroît, Bony me rappelle le fameux commissaire Adamsberg des rompols de
Fred Vargas. Peut-être a-t-elle été influencée par son grand et lointain devancier A. Upfield ? Pat