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Critique de carnetdelecture


Depuis quelques temps, la bibliothérapie est sur toutes les lèvres. le terme, qui ne fait pas encore consensus, désigne à la fois les livres de développement personnel et la thérapie par la lecture d'oeuvres de fiction. Aux petits mots les grands remèdes aborde cette seconde approche. Si le livre ne permet pas réellement de soigner les patients d'Alex, il les pousse à adopter un autre point de vue sur leur problème. En s'identifiant à un personnage de roman, ils peuvent établir un parallèle avec leur propre situation et trouver une solution originale.

L'idée de départ est plutôt innovante. Malheureusement, la thématique ne fait pas tout et, dans ce cas, le style d'écriture manquait un peu d'énergie à mon goût. Entre les séances avec ses patients, ses états d'âme et le quotidien banal d'Alex, on tombe rapidement dans un rythme linéaire et lent.

Le personnage lui-même est difficile à cerner. Son addiction à la lecture l'isole à un point tel que ses relations sociales deviennent très limitées. La littérature est toute sa vie et il lie chaque élément de son existence à un texte. Pourtant, les extraits qu'il lit ne l'aident ni à accepter sa situation ni à entamer un changement. Les cordonniers sont les plus mal chaussés dit-on, ce doit être pareil pour les bibliothérapeutes... Je n'ai pas du tout réussi à m'identifier à lui, que ce soit en tant qu'être humain ou dans son rôle de thérapeute aux pratiques peu professionnelles.

Dans un premier temps, j'ai apprécié les nombreuses références littéraires et j'ai eu envie de découvrir les auteurs cités. Puis, à un moment donné, je me suis sentie dépassée par toutes ces notes de bas de pages qui alourdissent le texte et par ces extraits qui coupent le rythme du roman sans forcément apporter de supplément d'information.

Rendons à Michaël Uras ce qui lui appartient, il a une culture littéraire absolument phénoménale. Bien que je m'interroge sur le choix des livres prescrits. Pourquoi Alex propose-t-il presque toujours les grands noms de la littérature classique (Cocteau, Salinger, Homère...) et peu d'auteurs contemporains ? N'y a-t-il que les classiques pour véhiculer des messages pertinents ?
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