Tome de transition qui n'apporte pas grand-chose à l'histoire général, il a cependant le mérite de nous replonger dans l'atmosphère nostalgique de la série et rien que pour ça, c'est un vrai bonheur à lire.
Alors qu'il se passe une véritable tragédie dans le monde en ce moment avec l'invasion de l'Ukraine par Poutine, la lecture de la mort d'un dangereux dictateur dans
20th Century Boys a une saveur toute particulière. C'est puissant d'assister à ses funérailles nationales, à l'engouement général et à l'apathie dans laquelle ça laisse tous ses collaborateurs. Cependant,
Urasawa ne pouvait pas en rester là. Il reste trop de mystères à dévoiler et c'est vers là qu'il nous embarque désormais.
Tandis qu'on s'interroge sur cette mystérieuse figure que chacun semble croiser dans Tokyo alors qu'il/elle ne le devrait pas, Kanna, Yoshitsune et Kyoko repartent dans le simulateur pour découvrir ce que leur cache encore Ami. Pourquoi il avait transformé le décor des années de son enfance ? Nous assistons alors à une aventure tendue, sur le fil, où le danger monte, monte, pour au final accoucher malheureusement d'une souris... Heureusement que le récit de cette plongée dans le passé était réussi, lui.
C'est un peu ce que je reproche à
Urasawa, il plante un superbe décor nostalgie des années 70 où nos héros étaient enfants puis adolescents, il semble y insérer tout plein de mystères sur les aventures qu'ils y ont vécues alors qui auraient des conséquences encore dans le présent, mais il n'en fait rien de plus. On se retrouve à suivre, dans une réalité virtuelle super bien faite, un groupe de héros qui replonge dans leur passé pour voir ce qui peut bien cloché et ce que veut y cacher un autre. Mais on se retrouve avec une aventure surtout pleine de nostalgie mais avec très peu de révélations voir pas du tout. En effet, pour moi, la question avait déjà été réglée avant et apprendre ce qui a fait sauter Donkey de l'étage de la salle de science n'apporte rien de plus.
C'est donc l'ambiance qui fait tout dans ce tome. C'est merveilleux de suivre Yoshitsune qui revit les années phare de son enfance et se rappelle le petit garçon courageux et aimant qu'il était. C'est intéressant aussi de voir l'utilisation que l'auteur fait une fois de plus des légendes urbaines à la mode japonaise avec ses sorties nocturnes et ce que la nuit cache. C'est intriguant forcément de voir une certaine silhouette réapparaître mais ce n'est qu'à peine introduit ici et il faudra attendre la suite pour voir son impact.
Urasawa sait toujours aussi bien narrer une histoire pour la rendre prenante et émouvante grâce à une utilisation de la nostalgie de l'enfance quasi parfaite. Son récit présent, lui, est singulier à lire en cette période de notre propre histoire. Mais ce tome, bien qu'agréable à lire, n'apporte pas grand-chose.
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