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Critique de Tachan


Avec cette courte série aux allures de conte moderne blasé inachevé, j'ai renoué avec Yuki Urushibara et j'ai de nouveau envie de me plonger dans son univers pour y redécouvrir ses ambiance mélancolique et poétique sur ce tempo si lent qu'il aime adopté.

Ce tome ne change pas beaucoup des précédents. On y retrouve plusieurs petites histoires de gens mal dans leur peau qui déclenchent des Flows, et de chats qui participent nonchalamment à ces aventures. Cependant tout comme cela avait été le cas dans un tome précédent avec Shima, les ultimes pages furent l'occasion de découvrir qui était vraiment Hirota et ainsi je me suis sentie moins flouée par la fin rapide de cette série qui aurait très bien pu continuer encore un peu.

Avec un concept comme le sien, la série aurait pu continuer encore sur plusieurs tomes, car les histoires racontée par Yuki Urushibara sont indépendantes et différentes à chaque fois, ce qui fait qu'à aucun moment je n'ai ressenti de lassitude. Cependant, en même temps, je n'ai pas non plus trouvé celles-ci transcendantes. Elles étaient fort banales, touchantes mais pas renversantes.

Ainsi, ici, c'est surtout la première histoire avec l'ami d'enfance d'Hirota, devenu policier et père célibataire, qui m'a le plus plu parce qu'on voyait un homme tout faire pour tenter de rendre son petit garçon heureux et que ce n'était pas facile. En revanche, j'ai trouvé banales les histoires qui ont suivi comme celle qui transfert de tout un quartier au milieu de la mer, rendant ses rues libres pour les matous du coin, ou celle de cette famille où chaque membre a des aspirations différentes ce qui rend leur logement incertain et le fait sans cesse changer d'adresse ou encore le festival lors duquel un banc de poissons apparaît en pleine forêt parce que le maître d'un certain chat ne l'a pas nourri. Ce fut à chaque fois tendre et doux-amer avec un joli message sur la solitude, la communication ou le besoin de se connaître, mais ça s'arrête là.

La série a de belles intentions mais peine à les concrétiser en quelque chose de fort. Elle reste en surface, nous présentant le problème et vaguement sa résolution, mais c'est trop rapide pour vraiment ressentir quelque chose de fort, même lorsqu'on s'attarde le temps de deux chapitres sur l'origine du héros.

Cependant, j'ai aimé être sous le charme de Flow pendant ces trois volumes. C'était dépaysant, hors du temps et avec un concept rarement vu qui m'a plu. L'autrice ose faire un tranche de vie atypique avec le rythme nonchalant qu'on lui connaît et des touches très japonaises, se rapprochant de leur folklore. C'était différent et j'ai aimé cela. C'est chouette que Kana continue d'oser proposer ce genre de petit titre.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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