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EAN : 9782940251063
401 pages
Stock (01/01/1978)
4.08/5   6 notes
Résumé :
Ces souvenirs d'un égotiste — voir le titre — ne manque pas de piquant.
Cet homme, à la fois comédien, dramaturge, écrivain, metteur en scène, est aussi recteur honoraire de l'Université de Dundee.
Le lecteur sera ravi de rencontrer, au cours de cette lecture, Laurence Olivier, Kirk Douglas, Max Ophùls, Vivien Leigh, Shirley MacLaine.
Et plus d'une anecdote provoquera le rire, car Peter Ustinov ne manque jamais d'humour et d'esprit. Ce livre a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ustinov est âgé de 55 ans lorsqu'il publie cette pétillante autobiographie. Elle vaut le détour, même si les cinéphiles seront déçus : l'auteur consacre peu de pages à sa carrière cinématographique. Clouzot, Curtiz et Ophuls ne trouvent pas grâce à ses yeux.


Le rire est omniprésent dans ce récit. Mais parfois c'est le rire du désespoir, surtout pendant les années de guerre. A l'âge de 19 ans, lorsqu'il était soldat dans l'armée britannique, le comédien rejoint le service cinématographique de l'armée. Ces années l'ont marqué durablement et ont forgé son pacifisme.
« J'ai détesté l'armée comme la peste, mais pour rien au monde je n'aurais pas voulu y échapper » P 194


Je reviens au début du livre, où le comédien détaille son incroyable ascendance : du sang russe, allemand, polonais, palestinien, éthiopien, italien ! Des pages savoureuses : il y a quelque chose de démesuré, comme les personnages qu'il incarne parfois.


Et puis, plus tard, dans un tout autre registre, un épisode que j'ai gardé en mémoire : dans les années 50 à Hollywood, au temps sombre du maccarthysme, Ustinov enregistre pour la BBC un courageux diatribe où il dénonce la ‘chasse aux ennemis de l'intérieur'. le personnel du studio est sidéré, car c'était une sorte de dictature et personne n'osait broncher. P299


Un extrait sur le metteur en scène Ophuls :
« Lola Montès [ 1955 ] devait devenir un classique du cinéma. On aurait pu difficilement s'en douter pendant le tournage. Max Ophuls était [ ] un Allemand rigolard qui vivait dans sa stratosphère personnelle pleine de subtilité, et se protégeait contre l'intrusion [ ] en utilisant une perversité merveilleuse et grotesque. Lorsque j'eus le triste honneur d'écrire sa notice nécrologique du Guardian, je déclarai que Max Ophuls était le genre d'homme capable de fabrique la plus petite montre du monde, et ensuite de vouloir absolument l'accrocher à une cathédrale pour que les passants puissent lire l'heure ». p308
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Par où commencer ? J'ai « rencontré » Peter Ustinov, pour la première fois en regardant Quo Vadis ?, dans lequel il interprétait Néron avec un talent certain. Ensuite, je l'ai vu dans Spartacus, un film que j'adore et qui est capable de me faire pleurer comme une madeleine, même si je l'ai vu des dizaines de fois !

Enfin, certains le connaissent peut-être sous les traits d'Hercule Poirot.



Peter Ustinov a une ascendance assez variée : Suisso-ethiopienne et russe par son père, français et russe par sa mère (et peut-être aussi d'autres nationalités).



Pourtant, il a un humour anglais terriblement incisif. Je ne peux vous dire le nombre de fois où j'ai ri devant mon livre ! Il conte ses anecdotes avec un talent fou, toujours avec un brin d'ironie, et un certain recul. Si j'avais lu ce livre sur liseuse, j'aurais surligné tous ces passages intéressants, cependant, ce n'est pas le cas. Alors, j'ai commis le sacrilège, j'ai corné les pages ! Mais au bout d'un moment, j'ai dû arrêter, car sinon, j'aurais dû corner toutes les pages, tant son livre est parsemé d'anecdotes croustillantes et particulièrement drôles.
Lien : http://l-evasion-par-la-lect..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
[en 1942 Peter Ustinov débute au cinéma, il a 21 ans]

De vieux acteurs pleins de bonnes intentions m’avaient si souvent mis en garde contre la tendance à en faire trop, surtout à l’écran, que je fis preuve de la plus grande circonspection pour ce premier essai vraiment important.
La Grande-Bretagne avait déjà fourni à Hollywood tout un lot d’acteurs élégants, passés maître dans l’art de l’understatement [qui] étaient capables d’interpréter n’importe quel personnage, depuis les maris cocus, jusqu’aux maîtres chanteurs raffinés, en passant par les chefs de Scotland Yard et les génies du milieu, sans que ces personnalités d’emprunt affectent en quoi que ce soit leur interprétation.

Le défunt Hugh Williams était un modèle du genre. [ ] Il s’approcha de moi et me demanda avec une louable politesse :
« Excusez-moi, jeune homme, qu’allez-vous faire exactement dans cette scène ? »
Je me creusai la cervelle pour trouver les mots qui exprimeraient avec justesse mon admiration pour cette école d’interprétation.
« Je ne sais pas vraiment, Mr Williams, je pensais que je pourrais ne rien faire ».
Sa voix et son regard se durcirent : « Ah non ! C’est moi qui ne fait rien. »

[ c’était pour le film britannique Un de nos avions n’est pas rentré de Michael Powell]
P146
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on m'avait mis dans les buts, déjà parce que je n'étais pas rapide, mais aussi parce que j'étais gros, ce qui fait que je prenais plus de place et qu'il y avait plus de chances que j'interrompe le trajet du ballon
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Les britanniques sont les champions pour inventer des jeux auxquels ils excellent jusqu'à ce qu'ils soient surpassés par une autre nation, alors froidement, ils inventent un nouveau jeu qu'ils sont sûrs de gagner tant qu'ils sont les seuls à connaitre les règles.
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Il n'y a pas de doute qu'il était trop gros mais de toute évidence, il dut sa longévité exceptionnelle au fait qu'à cette époque, il n'y avait pas de médecins en mesure de l'avertir des dangers de l'obésité.
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Et voici la leçon que j'ai apprise à l'armée : si vous voulez saboter quelque chose, cela réclame autant d'efforts que si vous voulez le faire bien.
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Peter Ustinov et David Niven vedettes avant Mort sur le Nil.
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