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Critique de Bibliozonard


« Comment mesurer la souffrance et la joie ? Peut-on comparer le poids d'une larme au poids d'une goutte de sang ? » (Simone de Beauvoir)

Je ne dirai plus : « La prochaine fois c'est la bonne » ; « Ce n'est pas grave, il ne faut pas s'arrêter sur un échec » ou encore « Trop stressée. C'est une question de zen attitude ».

J'ai compris. Je l'espère du moins. Qu'un tel moment de désarroi, d'absence d'un manque de soutien et surtout de compréhension, est si susceptible d'enliser une femme plus profondément dans sa tristesse de ne pouvoir procréer malgré les tentatives infructueuses.

Il s'agit bien plus qu'une question d'éducation. Rien à voir avec l'approche plus ou moins parfaite selon le niveau social ou la connaissance intellectuelle, de la manière d'aborder la conception d'un enfant. Avec ou sans robe de soie, la souffrance est égale.

Avoir un enfant pour celle qui le désire profondément est un passage, qu'il soit parsemé ou non d'embûches, où c'est un besoin personnel, un désir intime, qui dépasse l'infime possibilité de pouvoir être jugé.

Ne pas avoir d'enfants, indépendamment de sa propre volonté, balance une giclée d'émotions quasi impossible à gérer sans laisser des séquelles. Personne n'y est préparé. de ce fait, les multiples remises en questions ne servent que de pansements à piètre usage tout au long de ces tentatives de donner la vie. Il est certain que panser les blessures abyssales, en plus des douleurs physiques, ne suffit plus pour tenter d'atteindre le degré de plénitude tant chérie, fixée en âme et conscience, déplacée de force de l'échelle du désir.

Cela reste la quête du bonheur. le Saint-Graal intérieur. Gravir une montagne pour découvrir une plaine rocheuse ensuite... Quel que soit le chemin emprunté, de gré ou de force, l'issue doit être heureuse. Comme l'espère sincèrement quiconque errant dans ces moments issus d'une nature impartiale et difficilement compréhensible. Si non quel est l'intérêt de toutes choses ?

Je me sens idiot et content. le premier pour ne pas avoir toujours pris conscience que la souffrance est propre à chacun et incomparable. La différenciation entre deux maux est vaine. Quelle évidence vite oubliée à l'occasion... La tentative de compréhension du mal qui ronge une personne est ce qu'il y a de mieux que je puisse apporter. Maintenant sans indifférences égoïstes... le deuxième, Judith m'a clairement ouvert les yeux. J'ai pris le temps de me remettre en question.

Pour l'idiotie, je vous prie, Mesdames, de croire en mes plus profondes excuses.

Pour la réjouissance, merci.

Une partie du commentaire avait été reprise en page 151.

Merci Pocket pour l'expérience.
Lien : http://lirecrire.over-blog.c..
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