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Critique de Chaplum


Homeyra rentre au village car son père, Abou, se meurt. En arrivant à son chevet, les souvenirs qu'elle a essayé d'effacer en partant vivre à Téhéran, affluent. C'est toute la vie d'un petit quartier iranien qui se met à vivre aux travers des yeux d'une petite fille. Un quartier multicolore où l'amitié éclatait en multiples rires mais pouvait se terminer tragiquement dans un monde où les hommes dominent. Pourtant dans ce village, bien que les tchadors se portent, la religion n'est pas un tout et la politique n'a pas encore pris possession des passions, les femmes rendent leurs hommes fous et mènent la danse dans leur foyer. Les cris et les disputes sont légions, les commérages vont bon train mais la vie a encore la saveur des fruits frais.

Depuis mon coup de foudre pour Persepolis, j'ai envie d'en savoir un peu plus sur ce pays qu'est l'Iran, comprendre comment la situation a pu aboutir à ce qu'elle est aujourd'hui.

Fariba Vafi est née en Azerbaïdjan iranien en 1962. Elle a déjà publié plusieurs romans et recueils de nouvelles mais ce titre est le premier à être traduit en français. Au travers de la vie d'un quartier, elle met en scène plusieurs personnages qui composent la société iranienne. le père de famille autoritaire, qui essaie de se faire respecter mais est malgré tout dominé par sa femme, ses enfants et sa mère. La belle-mère critique, qui juge son fils comme un incapable dans sa façon de tenir sa maison. La femme, mi soumise, mi provocante. La jeune femme moderne, qui partira faire des études. La fille qui ne rêve que de faire un beau mariage. Les voisins aussi composent différents types d'iraniens : le frère qui punira sa soeur de ses « péchés », le mari fainéant, la femme qui doit travailler pour pallier à la fainéantise de son mari, …

J'ai beaucoup aimé ce roman qui nous plonge en plein Iran. Cette lecture a été complétement dépaysante pour moi et j'ai été happée par le récit de la jeunesse de Homeyra, tellement différent de celui de l'auteur de Persepolis. Il faut dire que alors que Marjane Satrapi était fille d'intellectuels, Fariba Vafi nous plonge dans un milieu plus modeste et rural. Je regrette seulement qu'il m'ait été impossible de situer l'époque à laquelle se déroulent les faits, ce qui aurait pu être intéressant, notamment pour connaître le régime en place à ce moment là. Il aurait pu aussi être intéressant de connaître les pensées des uns et des autres au sujet des rapports hommes – femmes par exemple, mais c'est à peine effleuré et de manière très pudique. Ce n'est pas le sujet du roman ou alors à chacun de se faire sa propre opinion. Il se peut aussi que comme ce roman ne soit pas destiné à un public occidental, la question ne se pose pas.

Malgré ces quelques faits un peu déroutants, j'ai aimé cette plongée dans une culture que je découvre seulement et je compte bien continuer sur ma lancée.
Lien : http://www.chaplum.com/un-se..
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