AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782862747781
124 pages
Le Cherche midi (20/09/2000)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Nous n’avons pas encore dans notre base la description de l’éditeur (quatrième de couverture)
Ajouter la description de l’éditeur

Vous pouvez également contribuer à la description collective rédigée par les membres de Babelio.
Contribuer à la description collective
Que lire après Poésie 1, n°23 : Les femmes et la poésieVoir plus
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Amour d’amour
  
  
  
  
VII
     Déchirure de ce terme
Et nos regards qui se voudraient
Toujours amis mais déjà
Si loin si loin pourtant si proches

     D’un verdict sans appel
Alors que fabuleuse
Une somme d’amour
Restait à investir
Au plus riche de nous

     Or ce baiser autant
Refusé que donné
Demeurera sur mes lèvres
Quand une autre viendrait
M’apporter le beau leurre
     D’une trêve apaisante
A cet instant où joie
Et chagrin se pénètrent
Confondus dans l’acmé
Silence de nos lèvres
Au joint de l’extase

     Sentir en nous s’apaiser
Le ressac des mers et océans
Goûter sans dire
La trêve des gouffres
Le repos des volcans

     À l’arrêt
     Une comète nous fixe
     Apaisée
     …


// André Verdet (1913 - 2004)
Commenter  J’apprécie          90
Amour d’amour
  
  
  
  
V

     Lointain pays de tes yeux
     Où futur et passé se confondent
     Où mers et ciels se conjuguent
     Pour faire éclore des îles
     Des archipels d’espace
     Tout habillés d’appels
     De signes et d’échos
     Frangés de nostalgie

     Lointain pays de tes yeux
     Où l’énigme se révèle
     De cette part égarée
     Mais vierge de l’innocence
     Et qui parfois affleure
     Dans le regard triste des bêtes
     Battues et solitaires
     Aux approches de la mort

     Lointain pays de tes yeux
     Où ma patience se déroule
     Par des voies hasardeuses
     Lointain pays de tes yeux
     Où mon histoire se réverbère
     Sur des miroirs trompeurs
     Et qu’il me faut assumer
     Du seul fait que je t’aime
     …


// André Verdet (1913 - 2004)
Commenter  J’apprécie          50
Amour d’amour
  
  
  
  
II
     Nervurée de caresses
     Incrustée de baisers
     Rompue disjointe
     Comme un miroir d’eau
     Jonché de pétales
     Ainsi je te voyais
     Dormir dans la litière
     De nos désirs comblés
     En songeant au destin
     Des roses du jardin
     Sous les feux de l’été
     Du matin finissant
     …


// André Verdet (1913 - 2004)
Commenter  J’apprécie          50
Amour d’amour
  
  
  
  
VI
     Silencieusement en foule
     Vous crevez la toile de fond
     Et la flamme de vos regards
     Éclaire un sombre corridor

     Je vous salue resplendissantes
     Rosaces de l’altier vitrail
     Immobiles en votre course
     Aucune à nulle autre pareille
     Et pourtant vous vous rassemblez
     En un seul et même visage

     Je vous retrouve et je vous perds
     Je vous enserre et vous fuyez
     Si je vous fuis vous revenez
     Seul de vos ailes un duvet
     Restait parfois entre mes doigts
     Trop impalpable à mon toucher

     Pour mon plaisir et pour le vôtre
     J’ai parcouru mainte contrée
     Géographie de votre corps
     Je fus curieux naïf rusé
     Vous m’appeliez et j’accourais

     Après l’étreinte les baisers
     Je ne trouvais qu’un souvenir
     Très loin perdu dans ma mémoire
     Où l’avenir et le passé
     Se conjuraient pour qui trahir

     Vous m’appeliez sur un bel air
     De belle fête ou de tristesse
     Or jamais dupe je ne fus
     Ne voyiez-vous mon ironie
     Etinceler sous mon sourire

     Au vrai ce soir je me résigne
     Et je vous dis Adieu Adieu

     Si par hasard l’une de vous
     Plus résolue poussait la porte
     Je me tairai m’effacerai
     Je deviendrai moi-même une ombre
     Peut-être même je rirai
     Sans savoir de joie ou de peine
     À voir l’autre ombre déroutée

     Or j’aurai dit vraiment Adieu
     À majuscule et point final
     …


// André Verdet (1913 - 2004)
Commenter  J’apprécie          00
Parce que leurs noms étaient trop larges pour leurs corps d'étrangers
ils se taillèrent des noms de voyage dans le tissu rêche des chemins

Des noms pliables sous la peau
pour les villes qui fument leurs hauts fourneaux pour oublier les prairies [asphaltées.

Sur les cils de la lune il y a de la poussière disent-ils
et ils frappent aux portes des femmes pour retrouver une patrie.

Vénus Khoury-Ghata
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : poétesseVoir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1219 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}