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EAN : 9782266285186
672 pages
Pocket (11/10/2018)
2.74/5   108 notes
Résumé :
Dans la neige, une femme tente de regagner le chalet où elle voit ses amis boire et discuter tranquillement. A deux doigts de la porte salvatrice, elle trébuche et se fait poignarder.
Ce n'est que le début d'un huis-clos angoissant dans une maison, "l'Hôtel", située en altitude et accessible uniquement en téléphérique. Neuf Russes, - quatre hommes, cinq femmes - membres d'une équipe de tournage s'y sont retrouvés pour un séjour d'une semaine à l'initiative de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
2,74

sur 108 notes
"Là-haut sur la montagne, l'était un vieux chalet..."

C'est Ivan « le richard » qui chantonne à plus de 2000 mètres d'altitude, quelque part dans les montagnes slaves, trop heureux d'offrir un séjour de rêve à sa petite compagnie, une bande de copains rencontrée maintenant il y a plus de vingt ans. Car dans quelques jours il va falloir se mettre sérieusement à bosser, le tournage d'un film est prévu ! Mais en attendant il est temps de profiter de la beauté du paysage et du confort de l'hôtel privatisé spécialement pour ces retrouvailles, un seul étranger, un autochtone, Oscar, dont la tâche principale est de veiller sur la chaleur qui doit régner intra muros !
Alors, accrochez-vous, nous allons passer un certain temps avec ces touristes, de joyeux drilles ou tristes sires, selon l'angle d'observation.
Ils sont russes, ils ont soif et à l'exception d'un, ils sont tous quadra !
Bref tous motivés pour s'amuser aussi c'est un choc quand ils découvrent dès le lendemain le corps sans vie de l'un d'entre eux..
Leur séjour aurait du être convivial et chAleureux mais il tourne au cauchemar voire au règlement de compte.
L'intégrité des couples vacille, l'indéfectible amitié s'effrite...

"Là-haut sur la montagne, croula le vieux chalet
La neige et les rochers…"

Ma première incursion dans l'univers de Yana Vagner, rencontrée au Festival Polars du Sud.
Une incursion concluante: j'ai apprécié le ton et les innombrables clin d'oeil aux auteurs et aux oeuvres qui forcent son admiration : Agatha Christie mais aussi Shining de Stephan King et son hôtel Overlook pour ne citer qu 'eux. de l'humour, les protagonistes sont affublés de noms d'oiseaux, et de l'ironie lorsqu' ils sont passés tour à tour au scalpel. L'auteure fait preuve de beaucoup d'adresse et de talent dans son approche psychologique pour donner un éclairage nouveau à ces dix personnages en fouillant leur mémoire, nous les rendant ainsi plus proches et sympathiques. Des mémoires ressuscitant l'histoire contemporaine de la Russie et des sujets douloureux.
De la tendresse, beaucoup, dans les portraits féminins et une manière très personnelle de planter le décor : l'hôtel est un personnage à part entière, et les maisons où elle nous fait rentrer, reflétant l'âme de leur hôtesse, sont animées et vivantes.

Un roman à énigmes dont le prologue annonce la couleur, et la température !
L'atmosphère est aussi suffocante que glaçante.
Un huit clos dans un lieu isolé et coupé du monde où les éléments se déchaînent à l'image des crises personnelles de chacun des protagonistes dans une situation d'urgence.
Un huit clos qui fonctionne très bien. Pourtant ce roman n'est pas que cela, il va au-delà car il y a aussi toute une approche historique qui permet d'appréhender les réalités de la Russie et la complexité des relations entre les nouvelles républiques de l'Est et Moscou.
Un roman policier dont l'intrigue, recherche de l'alibi, du mobile va tenter d'être déjoué par cet équipage pas au mieux de sa forme, peu armé et mise à mal par une situation exceptionnelle.

Yana Vagner, une auteure très sympathique dont j'essaierai de suivre l'actualité. Cette dernière, durant la rencontre, nous a fait quelques confidences sur sa manière de travailler, essentiellement la nuit et au calme, ses passions, son histoire familiale, une mère tchèque et un père russe etc …
Bref, une auteure qui en signant ce troisième roman, après Vongozero et le lac, confirme un talent certain et qui a tout pour devenir une grande !
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Je suis dans une mauvaise phase, après avoir eu une déception avec le dernier Philippe Blondel, je me réjouissais de lire " l'hôtel" de Yana Vagner et pffff, je me suis ennuyée !!! . Après plus de 200 pages, je me suis décidée d'abandonner la bande "d'amis" à leur beuverie dans leur hôtel perdu dans la neige. Mon ennui prend le dessus sur ma curiosité de connaître l'auteur du crime. Si quelqu'un peut me donner le nom de l'assassin en message privé ce sera super, sinon tant pis je resterai dans l'ignorance. C'est dommage car j'avais été vraiment séduite par l'univers de l'auteur avec "vongozero" et "le lac".
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Si d'habitude j'aime beaucoup les huis clos, celui-ci m'a un peu déçue...L'aventure semblait pourtant prometteuse.

Quelque part en Russie. Nous avons ici un bel hôtel juché en haut d'une montagne, situé à l'écart du monde et accessible uniquement par téléphérique. Nous avons dix personnages, dont les neuf premiers sont amis depuis longtemps: Ivan, Lora, Vadim, Égor, Lisa, Piotr, Tania, Macha et Sonia. Puis, il y a Oscar, qui s'occupe de l'hôtel, du chauffage, etc. Il est aux petits soins pour ses hôtes, c'est son travail. L'entente entre le groupe et Oscar, provenant d'un milieu différent, n'est pas optimale. Les piques et les préjugés sont au rendez-vous.

Ivan a décidé de réserver l'hôtel au complet pour eux seuls pour une durée d'une semaine. L'aventure débute assez rapidement et le petit groupe atteint le sommet dès les premières pages du roman. Tout va bien; on prend un verre, on se détend, on prend plaisir aux retrouvailles...C'est alors qu'une violente tempête de neige et de verglas vient secouer les lieux dès la première nuit et le courant de même que toutes les communications téléphoniques se trouvent coupés, ce qui empêche donc momentanément nos protagonistes de redescendre au sol si besoin est. Personne ne pourra monter non plus pour les secourir. le groupe se débrouille comme il peut et profite quand même des activités en journée dès le lendemain. Plus tard, vous le devinerez, un meurtre est commis. Qui est coupable ? Un assassin se trouve parmi eux.

L'idée de base est bonne. J'ai aimé l'ambiance. C'est l'hiver, tout est verglacé, il gèle, il fait noir, c'est stressant. le courant tarde à revenir. Les piles de bois de chauffage diminuent à la vitesse de l'éclair. Les rancoeurs commencent à se faire sentir. L'impatience et la tolérance aussi. Toutefois, il y a des longueurs, d'énormes longueurs. On tourne parfois en rond. On a envie de sauter des passages. Ils ne font que se saoûler et souiller l'endroit.

Toutefois, on ne peut nier que les personnages ne sont pas bien creusés, on plonge dans l'univers et les perceptions de chacun, on a l'impression de bien les connaître, au fil du temps. Personnellement, je ne me suis attachée à aucun d'entre eux, je les ai trouvés plutôt déplaisants, sauf un, qui me semble plutôt correct. Jusqu'à la fin, je n'ai pas vraiment trouvé l'identité du coupable mais en gros, ce qui fait perdre des points à l'histoire sont les longueurs. On y perd quelque peu notre intérêt. Sinon, ça reste bon. Je ne déconseillerais pas de le lire mais peut-être soupirerez-vous parfois.

À noter, un gros bravo à la traduction du russe vers le français ! le livre est vraiment, vraiment bien écrit et nous ne ressentons pas du tout qu'il s'agit d'une traduction. Sa qualité d'écriture est très belle tout le long. C'est un des points positifs qui m'avait frappée lors de cette lecture.
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Petite déception pour ce thriller qui accumule les longueurs.
J'étais hyper alléchée par cette histoire de personnes se retrouvant complètement coupés du monde dans un chalet en altitude, pendant une tempête de neige, sans téléphone, sans électricité et avec un meurtrier en prime au sein de leur groupe.
Les membres de ce groupe sont censés être des amis de longue date, mais l'une d'entre eux va être tuée au cours du premier soir, c'est pourquoi l'auteur va passer des pages et des pages à décortiquer leur passé, les liens qu'ils ont les uns avec les autres, elle va nous décrire leurs joies, leurs faiblesses, leurs peurs, leurs rancunes, mais ces 500 pages m'ont semblé s'étirer inutilement en longueur. Certes, c'était intéressant de savoir qu'au fond, ils auraient tous pu être le meurtrier car chacun d'eux avait des raisons de vouloir se débarrasser de cette femme, mais était-il utile de faire remonter leurs souvenirs jusqu'à l'enfance ?
Moi, en tout cas ça m'a semblé superflu et ces longueurs ont largement contribué à délayer le suspense.
J'ai bien aimé l'ambiance décrite, le froid, l'isolement, la peur, la suspicion et la rancune mais les trop nombreux souvenirs personnels et surtout les pensées intimes de chacun, écrites en italiques de surcroît, m'ont fatigués, au point que j'ai lu une partie de l'histoire en diagonale.
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"Dix petits nègres" en mode alcool.

Pas à dire! on est bien en compagnie de Russes!
Une villégiature de copains dans un hôtel de montagne commence par une magistrale cuite générale...
..Et se poursuit dans un huit clos inquiétant quand la météo glaciale bloque la petite société sans réseaux de communication et électricité, et qu'un cadavre martyrisé est découvert congelé.
Une tempête et un effroi général qui vont inciter à prolonger la beuverie.

L'écriture travaillée, parfois alambiquée et métaphorique, maintient lourdement le roman dans le registre psychologique. Les temps morts de l'enfermement stigmatisent les notions de fidélité conjugale et d'amitié et le stress incite à la clairvoyance et à la perte des valeurs de société. Les individus se révèlent et sont vus tels qu'ils sont, sans le prisme de l'inhibition sociale et le tout se transforme en une pointilleuse radioscopie de groupe où les failles et non-dits brisent la cohésion de surface.

Il faut dire qu'avec les Russes, tout est exacerbé.

Mais après un début en fanfare, cette aventure morbide s'avère un peu vaine, sans créativité et rebondissements et n'assume pas les promesses annoncées de thriller claustrophobe. L'auteur met une belle énergie à triturer ses personnages dans un flot de pensées et logorrhées mais épuise son lecteur en route par un déroulé bavard et tortueux. C'est un livre inégal, on oscille entre lassitude récurrente et regain d'intérêt car c'est néanmoins une très pertinente vision de l'âme slave.

Après nous avoir promenés dans une Russie "post apocalypse" avec Vongozero et le Lac, Yana Vagner confirme son intérêt pour les situations extrêmes mais ne réussit pas ici à transformer l'essai.

J'ai comme une gueule de bois, moi...
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Il est malvenu qu"un adulte accompli soit malheureux. Se plaindre trop souvent n'est pas permis. Bien entendu, les grandes tragédies de la vie... donnent le droit de se montrer faible, de s'effondrer pour un temps. D'abandonner son travail, de cesser de se regarder dans une glace et de sortir de chez soi. De pleurer dans les bras de ses amis ou de repousser leurs attentions opiniâtres. Il convient toutefois de ne pas oublier que même une douleur aiguë à une date de péremption qu'il est impoli de dépasser.

Quant à importuner les autres avec des échecs ordinaires, c'est tout à fait impardonnable. Le point auquel tu te trouves au milieu de ta vie relève de ton propre choix. À cet âge-là, ton malheur n'a plus d'excuses. De toute évidence, tu es juste faible, méchant stupide. Tu l'as mérité ou tu l'as cherché. D'une manière ou d'une autre, tu es une cigale sans cervelle ayant chanté tout l'été. Bonne pour le rébus, superflue. Les fourmis prospères ne auraient te prendre trop longtemps en pitié : elles n'en ont pas le temps.
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L'amitié ne présuppose aucun aveuglément, au contraire. Son essence, son sens même resident dans le fait que, parmi une multitude de gens très différents, nous en choisissons quelques-uns. Peu nombreux. Très souvent de façon aléatoire.

Après quoi nous commençons à les aimer et à les accepter les yeux ouverts, sans nous faire d'illusions, juste en échange du fait qu'il nous connaissent et pardonnent nos faiblesses et nos imperfections. Nos bizarreries et nos péchés.

Si nous ne soumettons pas l'amitié à des épreuves inutiles, si nous n'en exigeons pas d'éclatants sacrifices, si nous ne chargeons pas trop la mule, n'attendons pas trop, ne poussons pas le bouchon trop loin, et ne cherchons pas la petite bête, si nous louons sans être jaloux et ne faisons pas preuve d'ingérence dans les affaires de nos amis sans qu'ils nous l'aient demandé, si nous avons de la chance et qu'aucune catastrophe ne se produit, alors nous pouvons voguer pendant des années dans la même direction, côte à côte, au gré des flots, nous approchant ou nous éloignant, mais sans jamais nous quitter longtemps. En éprouvant de la tendresse, une parenté d'âme, une filiation et allez savoir quoi encore...
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En cette heure matinale, neuf personnes... vaincu[e]s par le sommeil, gisent immobiles dans leur lit...Ils sont paisibles. Tous aussi innocents les uns que les autres, du moins jusqu'à ce qu'ils se réveillent, car tant que nous dormons, ne reste plus sur la terre que notre corps déserté, lequel est en soi innocent. Neuf êtres blancs comme neige, et un dixième corps, lui aussi abandonné, mais pour toujours celui-là, sur des rochers noirs et glacés. Brisé, perforé, figé, ce corps est plus tranquille que les autres. Il n'a pas besoin de respirer, de faire pulser son sang épais à travers ses veines, de sentir le froid ou la chaleur, de changer de position ; il ne lui reste qu' un ultime problème à résoudre : attendre qu'on le trouve. Mais il est patient... Les âmes des dormeurs amorcent leur retour...
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Personne ne vous aime. Vous ne le méritez pas. J'ai vécu chez vous, poursuit-il. J'ai vu comment vous vivez. Vous êtes négligents, vous ne prenez soin de rien. Vous êtes des barbares. Vous avez détruit votre pays et failli venir à bout du nôtre, mais nous avons repris à temps les choses en main. Nous ne vous appartenons plus: encore cinquante ans et nous finirons par vous oublier. Il ne restera bientôt plus personne qui ait appris votre langue à l'école. Plus personne qui ait enduré votre occupation. Vous ne serez plus pour nous que des touristes grossiers et désagréables. Des Chinois. L'Europe est bien plus ancienne que vous. Elle vous survivra, ce n'est pas plus compliqué que ça. C'est déjà fait, de toute façon.
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Solliciter ou mériter le génie est impossible. L'obtenir est exclu. le génie frappe au hasard depuis le ciel, sans viser. il contamine avec aussi peu de discernement qu'un virus. Le contact du doigt divin laisse un endroit humide à la place de l'homme ordinaire, vain et mortel.

Seuls les vases tordus dès le départ et insuffisamment cuits sont capables de vivre longtemps avec un talent inhumain et, ce faisant, de ne pas devenir sourds, fous ou de mourir prématurément. Pour se déployer comme il faut à l'intérieur du corps humain si imparfait, il a besoin de vide. D'un endroit inoccupé. Comme tout parasite, le génie qui colonise un humain poursuit un but simple et nettement défini - survivre et se multiplier, sans tuer son hôte si possible.

Aussi se met-il à lui dicter ses volontés. À libérer de l'espace. Pas d'amour, de réflexion ou de honte, le génie exige de son hôte qu'il serve sa grande mission de manière inconditionnelle. Il ne supporte tout simplement pas la moindre distraction de sa part.

Par conséquent, s'il atteint l'âge mûr, un homme possédé par le génie est toujours un monstre. Un sociopathe.
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