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Vongozero tome 1 sur 2
EAN : 9782266256353
544 pages
Pocket (10/03/2016)
3.83/5   261 notes
Résumé :
La survie d’une femme, entre récit post-apocalyptique et thriller psychologique.

Anna vit avec son mari Sergueï et leur fils Micha dans une belle maison isolée près de Moscou. Un virus inconnu a commencé à décimer la population.

Dans Moscou en quarantaine, la plupart des habitants sont morts et les survivants – porteurs de la maladie ou pillards – risquent de déferler sur les alentours. Anna et les siens décident de s’enfuir vers le n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (79) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 261 notes
Fuir à tout prix. La peur au ventre, aller plus vite que cette vague gigantesque qui emporte tout, qui se rapproche inexorablement de nous. Surtout, ne pas se retourner ; oublier les amis disparus, et maman qui est morte toute seule ; oublier les rêves de l'autre vie, tout ce pourquoi je me suis battue ; oublier les moments de bonheur tout simple, les petits câlins du matin, le bol de café que je buvais avec le grand garçon…
L'épidémie est partout…. Moscou, la grande ville orgueilleuse, vient de tomber. La grande vague qui emporte tout est désormais très proche. Il faut fuir avec ceux qui sont autour de moi ; les voisins même si je ne les aime pas, le beau-père ivrogne et fanfaron ; et mes deux hommes à qui je tiens comme à la prunelle de mes yeux… Prendre la voiture et se carapater pour distancer la grande vague qui nous talonne. Traverser toute la Russie engluée dans un froid hivernal, rouler sur des routes interminables dans la nuit noire, au coeur des forêts silencieuses retrouver sa peur ancestrale ; pénétrer dans une ville fantôme, ou bien prise de folie furieuse ; tuer pour un jerrycan plein d'essence, ou une caisse remplie de boites de corned beef…
Et toujours la grande vague aux trousses, menaçante, impitoyable ! Protéger mes deux hommes à tous prix ; avancer, épuisée, sur des routes couvertes de neige et de plus en plus imprécises ; se défendre contre les assassins, se méfier des braves types… Aller à Vongozero, là où la vague ne pourra jamais nous atteindre… Tenir, malgré la fatigue, la désespérance, la peur ; tenir, malgré notre monde qui s'effondre comme un château de cartes ; aller à Vongozero pour y mettre à l'abri mes deux hommes que j'aime plus que ma vie… Puis respirer un grand coup, et tout recommencer…
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Une épidémie respiratoire mortelle s'est abattue sur le monde.
A la faveur d'une nuit, la ville de Moscou, mise en quarantaine, a été bouclée sans autre forme de procès.
Mais la vague aux mille têtes progresse sans cesse ...
Faites vos bagages et débrouillez-vous !
Que dieu vous garde !
Si la narratrice de ce roman, Anna, a l'impression d'être plongée dans un film de série Z, un film d'horreur de deuxième catégorie ; la lectrice, le lecteur, eux, savent qu'il n'en est rien.
Yana Vagner, avec son premier roman "Vongozero", nous livre un récit apocalyptique réaliste, tendu et déroulé avec une impression de temps réel.
Quelques voitures, une poignée de fuyards vont tenter d'échapper à la maladie, au froid et à la folie des hommes.
Se planquer et attendre le vaccin ou fuir ?
Chaque heure, chaque minute comptent ...
Chaque village, chaque carrefour ou passage ferroviaire distillent l'angoisse de la rencontre ...
La fuite est éperdue, au cours de laquelle il faut apprendre à la hâte les lois impitoyables d'un nouveau monde !
Yana Vagner, d'entrée, avec ce premier livre, s'impose comme une des reines du genre.
"Vogonzero" est un livre dense où la narratrice raconte les faits, mais aussi partage la moindre de ses émotions.
Les personnages sont entiers, crédibles, attachants et malmenés.
Le style est efficace et épuré.
Et pourtant, rien ne manque dans les descriptions.
Les paysage apparaissent en plein.
L'ambiance est palpable.
Au détour de certaines pages, on rajouterait même bien une petite laine ...
Ce livre m'a donné envie de me refaire la série qu'il a inspirée, alors que c'est cette même série qui m'avait donné furieusement l'envie de lire le livre !
A Vongozero, en Carélie, dans le nord-ouest de la Russie, se trouve une petite maison au milieu d'un lac sur une île.
ça va être une drôle de petite promenade ...
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Bien que l'environnement soit très hostile, neige, froid, peu de vivres, incertitudes et surtout grosse épidémie mortelle, je me suis installée auprès d'Anna la narratrice avec beaucoup de plaisir.
Si certains lecteurs ont trouvé ce roman long et lent, je n'ai pas du tout eu ce même ressenti.
Face à l'épidémie qui menace de se propager, Anna et son fils Micha ainsi que son compagnon Serguei fuient la région de Moscou. Vont se joindre à ce convoi, Irina l'ancienne femme de Serguei et son fils ainsi que deux autres couples. La tension , les rivalités, les jalousies entre tout ce petit monde se font sentir et sont alimentés par les conditions extrêmes de ce "convoi". Les incertitudes, la peur et les doutes les accompagnent jour et nuit.
Yana Vagner arrive avec beaucoup de talent à nous faire ressentir le froid, , l'angoisse et cette tension incessante. Arriveront-ils à destination ? Comment feront- t-ils pour survivre ?
Durant 540 pages, on ne cesse de s'interroger tout en s'attendant à chaque page au pire. Les comportements humains sont bien analysés ! J'ai un petit coup de coeur pour Serguei mais aussi pour Mikhalytch, homme qu'ils rencontreront sur leur chemin.
Je n'hésiterai pas à ouvrir un autre livre de Yana Vagner !
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Ah, les joies des voyages en groupe sur fond d'apocalypse... Une vraie sinécure!
Tout débute avec un terrible fléau mortel et inconnu qui s'abat sur la ville de Moscou, et, si l'on en croit les chaînes d'infos en continue, partout dans le monde. L'épidémie prend des allures de super-grippe qui foudroie et décime en quelques jours, après fièvres et convulsions sanguinolentes. Voilà qui ressemble assez au Fléau de Stephen King. La vodka remplace le bourbon et les territoires glacés et enneigés, les champs de maïs du Nebraska. Pourtant l'histoire de Yana Vagner prend très vite une tournure différente par rapport à son homologue américain.

On suit ainsi Anna, la narratrice, Sergueï son mari, son fils de seize ans, l'ex-femme de son époux et leur gamin de cinq ans, des voisins bourgeois jusqu'au bout des ongles et leur fillette si silencieuse, le père de Sergueï, etc, dans un long périple routier qui doit les conduire de leur hameau rurbanisé des alentours de Moscou à une île au milieu du lac de Vongozero, dans les régions septentrionales de la Russie, pas très très loin de la frontière finnoise.

Yana Vagner a pris le parti de raconter cette histoire à travers son héroïne Anna, trente-six ans. le récit se déroule entre les faits qu'elle décrit et ses monologues intérieurs en italique. On assiste au fil des jours à une évolution de ce personnage comme des autres rescapés du virus. Au bout de quelque temps, les masques sociaux craquellent, les façades s'effondrent et le véritable fond de personnalité ressort.
C'est d'ailleurs cet aspect, ainsi que la psychologie des personnages bien fouillée, qui m'a le plus intéressée durant ma lecture. Une fois le vernis des conventions écaillés, qu'y a-t-il derrière? Comment s'arranger avec la promiscuité rendue obligatoire, la gestion de l'intendance (a-t-on assez à manger, ai-je bien pris tout ce qui fallait, comment faire pour le carburant...) les dangers de la route. Et ils sont nombreux, ces dangers, entre la neige, les obstacles naturels et les pillards et autres désespérés cherchant à s'emparer de ce qui leur manque. Quand tout s'effondre, les principes moraux d'honnêteté cèdent vite la place à l'obligation de survie. Et même la solidarité devient un risque qu'il vaut mieux éviter.

Ce roman montre assez bien combien les autres - ceux du cercle intérieur et encore plus ceux qui n'en font pas partie - posent problème. Difficile de ne pas penser à la formule de Sartre, dans sa pièce Huis-clos: "L'enfer, c'est les autres" en lisant ce livre.

Quant à l'aspect thriller et suspense, j'avoue avoir sans doute eu trop d'attente. Sans m'être véritablement ennuyée, j'ai trouvé que certains passages traînaient un peu en longueur. Il se passe des choses certes, mais sans réelle surprise. Il m'a manqué le côté palpitant pour adhérer complètement à cette histoire.
Je lirai la suite, le Lac, histoire d'obtenir des réponses à mes questions et clore le dyptique. Pas dans la foulée cependant.
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Un virus inconnu décime la planète et les villes sont en train de mourir...
Conscient de l'urgence à s'éloigner des agglomérations en état d'insurrection et de mort par contamination, un petit groupe de moscovites entame un périple routier vers le nord, cherchant à se réfugier dans les terres isolées en bord de la mer Blanche.

"C'est le début d' un monde nouveau aux lois impitoyables"...

Depuis mes lointaines lectures de Malevil de Robert Merle et du Fléau de Stephen King, j'ai rarement été aussi accrochée par un roman en scénario catastrophe. le road trip post apocalypse de ces Robinson ordinaires est suffisant crédible pour permettre la projection du lecteur. Pas de surcharge dans la narration, pas d'excès dans les événements, la réalité factuelle se suffit à elle même dans la dramaturgie: quitter un quotidien confortable pour une cabane de chasse, faire des bagages pour la survie dans un pays isolé et glacial de taïga et de lacs, prévoir des armes à feu quand on n'a jamais tiré une cartouche, s'adapter à l'inconfort, au manque d'hygiène, à l'ennui de la vacuité, trouver à se chauffer, à se nourrir, et affronter la violence d'une société sans repères.
Des situations surréalistes et la peur de mourir, omniprésente...

En utilisant la voix d'une des femmes de l'expédition, Yana Vagner construit son livre comme un carnet de voyage, dans une succession de paragraphes sans chapitres distincts, accentuant cette sensation de stress et d'étouffement due aux dangers et à l'urgence.
Par cette voix off introspective, l'auteur met ainsi l'accent sur la psychologie des individus, la tension due à la promiscuité, la perte des valeurs sociales que l'instinct de survie impose.

Le groupe devient le clan, les "autres" sont forcément hostiles et l'entraide disparait au bénéfice exclusif du groupe, quand il arrive lui même à se maintenir constitué.
Car les animosités internes surgissent fatalement, exacerbant les rancoeurs et l'agressivité latente dues aux égos et aux relations passées.
Humanité et survie sont elles compatibles? Grande question...

Onze jours de voyage en enfer blanc vers le mythique lac Vongozero...

Premier roman impressionnant, à la traduction remarquable.
Une suite est déjà prévue. Je ne la raterai pas.
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critiques presse (1)
Liberation
24 novembre 2014
Sans doute la lecture est-elle en soi un transport : on ne descendra pas avant d’être arrivé. Cela tient au personnage d’Anna, son peu de goût pour la promiscuité, sa susceptibilité, son cœur. C’est elle qui raconte, avec des moments de monologue intérieur, autant de mauvaises pensées en italiques. Et cela tient à l’auteur, Yana Vagner, née en 1973, dont Vongozero est le premier roman.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
- Odintsovo se trouve à dix kilomètres de Moscou, Anna. Comment ça pourrait être calme là-bas ? Réfléchis. Et puis, tu sais quoi ? Nous, on surfe sur une vague qui emporte tout le monde, alors ne donne aucune info sur qui on est, où on est, avec quelle voiture on voyage, pigé ? Si ce type dit la vérité, alors même la petite réserve de gasoil qu'on a pourrait pousser n'importe quel citoyen bien sous tous rapports à nous faire la peau, et je ne te parle pas de la collection de dingues qui pullulait sur cette voie rapide, même quand les temps étaient plus cléments.
- Je sais, répétai-je, toujours aussi irritée.
Et nous restâmes silencieux. Sergueï se taisait lui aussi : dans le silence le plus complet, nos trois véhicules tournèrent en même temps vers la station qui se trouvait sur la droite et s'engagèrent aussitôt sous le panneau portant l'inscription : "Novopétrovskoïe", au delà duquel s'étendaient des quartiers résidentiels. Je vis bientôt la station-service de l'autre côté de la route, puis près de la sortie, au beau milieu de l'autoroute, deux longs camions bâchés qui stationnaient tous phares éteints ; la station elle-même était éclairée, bien que absolument fermée : aucun doute là-dessus, il n'y avait personne ni près des pompes ni à la caisse. Sans ralentir, nous la dépassâmes ; il me sembla que la vitre de la caisse était brisée et que des éclats de verre luisaient sur l'asphalte propre et sec, mais avant que j'ai pu me faire une idée exacte de la situation, la route décrivit une légère courbe et la station-service disparut de mon champ de vision.
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Je regagnai ma chambre, jetai un pull de Sergueï sur mes épaules - il traînait par terre, parmi les affaires chaudes que j'avais préparé la veille -, et approchai un fauteuil en rotin de la fenêtre : comme il me parut trop bas, je dus m'accouder au rebord et appuyer mon menton sur mes mains afin d'apercevoir la rue. Au bout de quelques minutes, le carré de lumière en provenance du salon s'éteignit sur la neige, signe que Boris essayait de s'endormir sur le canapé du bas et que Micha avait pris son tour de garde pour deux heures ; tout s'apaisa, les chiens n'aboyaient plus, et j'entendais même la montre de Sergueï - mon cadeau d'anniversaire - égrener son tic-tac sur la table de chevet. J'étais assise dans uns position inconfortable - le siège était dur et froid -, fouillant la rue obscure du regard, et je pensais : il n'a pas emporté sa montre.
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(...)il était parti petit à petit, pad d'un seul coup, mais quand même très rapidement, trop vite pour elle comme pour moi, sans nous laisser la possibilité, ni à l'une ni à l'autre, de nous accommoder d'une situation nouvelle pour toutes les deux, comme le font souvent les hommes en prenant des décisions dont les conséquences se dressent, telles des arêtes de poisson acérées, jusqu'à ce que les femmes trouvent enfin le moyen de les atténuer et de les dissimuler au prix de petits efforts certes insignifiants mais qui, répétés chaque jour, permettent à la vie de redevenir compréhensible et fournissent aux événements non seulement une explication, mais aussi une justification.
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Je n'avais même pas envie d'ôter mon blouson, comme si le froid qui m'avait tourmentée toute la nuit s'était tapi quelque part sous ma peau, dans mes os, ma colonne vertébrale., si je l avais laissé sortir, il aurait aussitôt empli l'espace, chassé la moindre parcelle de chaleur que recelait cette pièce minuscule à travers les fissures des fenêtres et je n'aurai alors plus jamais été capable de me réchauffer.
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Voilà, c'est fini, me dis-je quand nous eûmes dépassé la dernière petite maison, presque ensevelie sous la neige, avec sa barrière inclinée, emprisonnée de part et d'autre par de hautes congères. L'horrible ville nous a laissé passer, elle nous a craché dessus une dernière rafale de mitraillette, lointaine et désormais inoffensive, après quoi les ondes se sont vidées et tues, comme par un fait exprès juste au moment où est apparu le large ruban de la voie fédérale, damé par une multitude de roues et reliant Pétrozavodsk la morte à la lointaine Mourmansk. C'est fini. On n'aura plus jamais à revivre ça, plus d'immeubles en pierre, de ponts, de rues pleines de voitures abandonnées, de vitrines défoncées, de fenêtres barricadées. D'attente pesante de la mort. De peur.
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