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Critique de Lune


Lune
19 septembre 2015
L'auteure, à plusieurs reprises, nous met en garde.
Il s'agit d'un roman, lui laissant la possibilité d'imaginer ce qu'a pu dire, penser, ressentir Dora Maar, cette femme qui l'a toujours fascinée.
Un nom, des noms, certains malmenés, une époque défilent, racontant les uns et les autres, leur donnant tour à tour la parole.
Descente en enfer de ce qui fut une passion de près de dix ans entre Picasso, le génie du "siècle" et sa muse, peintre et photographe surréaliste, Dora Maar.
Confidences, délires, souffrances, règlements de compte, sa vie se déploie sous la plume de Zoé Valdès interpellée par un mystérieux voyage à Venise que firent Dora Maar, James Lord, l'amitié amoureuse et l'ami de celui-ci, Bernard Minoret.
Episode imaginé à partir d'une réalité peu dévoilée par les protagonistes et qui aboutira à la décision d'isolement de Dora Maar.
Par la plume de l'auteur, elle se souviendra de sa vie soumise au génie d'un homme qui la rabaisse, de scènes d'un érotisme cru, avilissant, de ses renoncements.
Dora Maar dont la raison basculera (intervention de Lacan), Dora Maar survivante parmi les vivants, Dora Maar dont la célébrité ne devra son aura qu'au rôle joué auprès du "Cher et Beau", Dora Maar peinte et repeinte.
"La Femme qui pleure" puis ne pleura plus, larmes séchées par l'amour dévastateur dont elle ne se remettra jamais.
Zoé Valdès est présente, parfois trop, tout au long du livre, se mettant en scène, nous menant où elle le veut, laissant peu de place à notre propre palpitation.
Livre en dents de scie, des passages irritants, d'autres plus faibles et d'autres lumineux.
C'est l'inconvénient de ce type de livre qui laisse le lecteur dans la perplexité, le faisant osciller du réel au romancé.
En revanche, l'avantage est de mettre en lumière certaines facettes des protagonistes incitant le lecteur à mener ses propres investigations.

Je remercie Babelio et les Editions Arthaud de m'avoir permis cette lecture.
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