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Carmen Val Julián (Traducteur)
EAN : 9782070424566
205 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.4/5   52 notes
Résumé :

« Alma Desamparada songea à son père. Pourquoi était-il allé fourrer sa queue dans la chatte de sa mère? Pourquoi avoir craché sa sauce dedans? Pourquoi sa mère avait-elle ouvert les jambes? Pour l'avoir, elle? Mettre au monde une crève-la-faim? Plus d'une fois on lui avait présenté tel ou tel type comme étant son père. - Voilà ton père, ton foutu père, lui avait dit sa m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Comme beaucoup de lecteurs, j'ai été tout d'abord choquée par la première partie du récit. Un style à la limite (franchie?) de la grossièreté, abrupt, des personnages guère attachants, une petite fille perdue dans un univers féminin très... décalé pour le moins. Et puis, on découvre la seconde partie du récit plus personnel. La petite fille a grandi, est devenue une jeune femme, et le style de l'auteure s'en trouve métamorphosé. Tout s'éclaire. Zoé Valdès a avec brio réussi à faire coïncidé le fond du texte avec sa forme : la vie dans une quartier très défavorisé, où règne violence et délinquance s'écrit dans un style cru, alors qu'une fois l'enfant libéré de ce carcan pour s'ouvrir à la culture et la littérature, le style s'élève, en une écri-dure personnelle.
J'ai suivi le cheminement tant géographique que spirituel et psychologique de l'héroïne avec grand intérêt, on y perçoit avec beaucoup d'acuité la difficulté de vivre à Cuba sous le régime autoritaire de Fidel Castro, tant sur le plan purement matériel, social, que sur celui de la libre-pensée. J'ai tout simplement découvert un univers qui m'était peu connu jusqu'à présent, ayant peu eu l'occasion de lire la littérature cubaine. Je ne vais pas tarder de m'y replonger afin d'en apprendre un peu plus...
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Alma Desamparada, quel joli et triste nom. C'est celui de l'héroïne, en quête de son père qu'elle ne connaît pas.
La première partie, l'enfance, est écrite à la troisième personne. Ensuite, devenue adulte, elle utilise la première personne.
C'est un roman fort et dérangeant.
Il y a certainement une bonne part d'autobiographie dans tout ça. On sent du vécu, on sent la haine du régime politique, l'oppression et la répression, l'amour et la compréhension du peuple cubain, la révolte personnelle, le combat quotidien, l'espoir.
Quelle misère économique et psychologique ! Superstition, violence, dépravation…
Les mots sont forts, crus souvent. C'est un mélange permanent de tendresse et de violence.
Zoé Valdés a vraiment beaucoup à dire, et le dit très bien.
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l'enfance abominable d''une enfant dans la misère intellectuelle et dans la vie
tellement affreux qu'il n'est pas possible de le lire malgré un style humoristique
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Rarement lu une écriture aussi crue, violente et pourtant drôle et pleine de tendresse. Ce livre est dérangeant d'autant qu'on pressent des éléments autobiographiques. J'ai beaucoup aimé ce livre.
Je l'ai lu en préparation d'un voyage à Cuba pour contrebalancer le soleil-plage-salsa de mon guide de voyage. Très efficace pour appréhender cet étrange pays avec humilité.
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Un peu décevant.
Il s'agit d'un livre ressemblant à une autobiographie, surement en partie, mais l'on reste assez étranger à cette histoire.
Une première partie, l'enfance, écrite à la troisième personne, d'une narration simple, détachée, décrit le milieu sordide et les conditions de vie difficiles dans les bas-fonds cubains. Ironie, humour et détachement rendent cette partie plutôt réjouissante.
La deuxième partie, écrite à la première personne, n'arrive pas à induire d'empathie. L'histoire de cette écrivaine au lourd background mais supérieurement intelligente, devenue apparatchik du régime cubain, quasi à l'insu de son plein gré par la grâce d'une liaison débutée à Paris, mais qui veut finalement fuir le régime après s'être rendu compte de son iniquité suite à la perte de ses privilèges, enceinte mais courageuse, par des moyens auxquels on ne croit guère, est surtout intellectuelle et plutôt plate.
Le livre aurait gagné à s'arrêter à la première partie.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Ce jour-là,Consuelo était si radieuse au sortir de la pizzeria qu'Alma eut honte de ses pensées et tourna les talons.Mais à peine avait-elle fait vingt pas qu'elle entendit un hurlement et qu'elle vit en se retournant la robe de sa mère tachée de sang sur le devant.Agamemnon avait voulu l'effrayer en lui faisant une estafilade,mais ce connard avait eu la main lourde.Il décampa en laissant la femme hurler,seule sous la pluie torrentielle,les mains serrées sur son ventre.Quand Alma s'approcha de sa mère,ce fut pour recevoir une gifle.
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Ce qui est impardonnable, c'est d'avoir fait croire au rêve d'un monde meilleur, et que le régime s'entête à vouloir en convaincre la planète à tout prix en usant insidieusement de la répression et de la mort. Les autres tragédies mondiales ont fait couler des flots d'encre. Nous n'avons pas eu de chance avec la nôtre, hideuse entre toutes, mais si raffinée dans ses pièges.
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La faim et la pénurie faisaient des ravages. Nous ne sauront jamais le chiffre exact de vieillards abandonnés morts de faim, d'enfants victimes des épidémies, de la malnutrition ou du manque de médicaments, ni le nombre de chômeurs, de suicides, de crimes, de tortures, d'exécutions. Ces informations restent totalement confidentielles avec la bénédiction internationale. Censurées au nom d'une conspiration mondiale du silence. Les médecins n'ont pas le droit de déclarer des cas de maladies prétendument éradiquées, qui ont fait leur réapparition à la faveur des carences de l'hygiène, de la fumigation et de l'alimentation.
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"Alexis douze ans, posait son doigt sur son clitoris, par-dessus sa culotte, et frottait tout doucement. La fillette faisait comme si de rien n'était, elle écartait les jambes un peu plus. Elle n'avait jamais vraiment pris conscience de son sexe, et ce jeu ne lui déplaisait pas, loin de là."
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Cet après-midi là, le Grand Verbiage était plus dense que jamais, des chiffres et des chiffres, des victoires et des mensonges encore et toujours. On était au pays du mirage le plus puissant, le plus attractif pour des étrangers au cerveau ramolli par la société de consommation. Avec leur mauvaise conscience de nantis, ils se délectaient à inonder de merde leur esprit, changeaient du tout au tout pour passer à une consommation facile et pas chère, substituant aux parfums Dior des discours et une idéologie de pacotille.
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Videos de Zoé Valdés (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Zoé Valdés
Reportage sur la romancière Zoé Valdés dans la chaine France 24.
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature espagnole et portugaise>Romans, contes, nouvelles (822)
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