Grace à Babelio, j'ai lu mon premier roman de
Valentin Musso,
La femme à droite sur la photo.
Je n'ai pas été déçu par ce livre, bien écrit, dont l'histoire est bien construite, et qui se lit d'une traite.
Le 26 aout 1998, le lendemain de son quarantième anniversaire, David Badina, un scénariste de talent à Hollywood, est amené dans d'étranges circonstances, à rouvrir l'enquête sur la disparition de sa mère l'actrice Elizabeth Badina disparue le samedi 24 janvier 1959 dans le quartier de Silver Lake à Los Angeles.
Le récit alterne entre 1959 et 1998. Sa construction n'est pas sans faire penser au roman graphique de Bilal et Christin, «Los Angeles, L'étoile oubliée de Laurie Bloom.»
En effet, Elizabeth Badina disparait au moment où sa destinée s'apprête à croiser le chemin de la gloire.
David part à la recherche des personnages qui ont pu connaître sa mère quarante ans plus tôt et parcourt les lieux qu'elle a pu fréquenter.
Comme si Elizabeth Badina avait marqué à jamais de son passage les rues dans lesquelles elle avait marché.
Travail de mémoire qui va permettre à David de reconstituer un puzzle dont les pièces s'emboitent mais pas toujours de la façon à laquelle il pouvait penser et pas toujours pour donner l'image de la mère idéale que sa grand-mère qui l'a élevé a tenté de lui donner.
La ville joue un rôle important dans le roman. La ville et la voiture.
«Mon portable se remit à sonner alors que je quittais la Santa Monica freeway pour prendre l'Interstate 405 vers Brentwood.»
«Je quittai rapidement l'Interstate 405 pour rejoindre van Nuys par Mulholand Drive et Beverly Glen Boulevard.»
«L'après-midi je roulai jusqu'à Malibu et marchai une bonne heure sur la plage de sable blanc de Zuma Beach (...)»
«La Chevrolet se gara le long de Wilcox avenue (...)»
Aidé par les témoignages qu'il recueille, David reconstitue l'emploi du temps et les relations de sa mère juste avant sa disparition et redécouvre le personnage qu'elle était.
Mais, quel crédit peut-il accorder à ces témoignages et surtout quelle crédibilité accorder aux récits de personnes dont il ne sait rien, sur sa mère ?
L'alternance entre 1959 et 1998 se fait plus rapide et plus nerveuse. le récit s'accélère et progresse vers un dénouement qui surprend le lecteur.
Un roman réussi.
Dans sa grande mansuétude Babelio a aussi envoyé aux lecteurs choisis pour la rencontre avec
Valentin Musso le 7 juin, son dernier roman «
Dernier été pour Lisa». Je suis entrain de le lire.
Un seul regret, je n'ai pu assister à la rencontre du 7 juin...