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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans une nature aussi rugueuse que douce, accessible que mystérieuse, où hommes, animaux, végétaux luttent, face à l’incertitude de l’avenir, Ada Maria a compris qu'il faut se laisser guider par son instinct pour donner une chance à une joie future. Forte de cette compréhension indicible du monde, elle est prête pour accueillir dans son coeur un jeune Allemand, oublié au fond de la forêt.

Comme un tableau impressionniste Magnifica célèbre la nature et l’amour par touches successives dans un hymne poétique à la vie. Un conte méditatif, esthétique, un peu lent, qu'on apprécie à condition de n'opposer aucune résistance, de se laisser porter par les mots et les images qu'ils enfantent.
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«  On éprouve de la honte—— trop souvent ——- à parler d'amour.
De la peur aussi , sans doute.
De la culpabilité » .

Extrait de ce roman dégusté lentement , emprunté à la médiathèque grâce à sa première de couverture bucolique et délicate ….
Nous sommes dans les années 50.

Lorsqu'on entre dans ce roman élégant , Andrea , le fils de l'héroïne écrit un billet qui dit «  Dans cette encre il y a tout.
.Ton histoire et la mienne. Celle de ceux qui viendront , de ceux qui existent et de ceux qui n'ont jamais existé » …

Un long pèlerinage, dans l'attente et l'espérance .

Le jeune homme vivait dans la maison de sa mère et de sa grand- mère Ada Maria.
Il désire vivre ses rêves , dérouler sa propre vie à l'écart de ces femmes et de leurs histoires .
Le lecteur entrera dans le passé où se tissèrent et se dénoueront des histoires , celle d'Ada Maria, fille d'un couple sans amour, son père Aniceto, égoïste, aigri par la guerre, bourru, taiseux, occupé à la taxidermie dans son atelier ,amant de Teresina , sa maîtresse , dEufrasia, sa mère ,fragile femme au foyer morte prématurément , celle de Pietrino , frère d' Ada Maria ,de Benedikt, soldat allemand réfugié dans sa grotte .

L'auteure nous emmène sur des sentiers de montagne , à travers les courses répétées d'Ada Maria, sur les sentiers, un cabanon, une grotte, une forêt de hêtres ,des papillons , le cycle des saisons ,la ronde des mois, un univers bucolique et douloureux ,sauvage , pétri de chaleur et d'ombre , de soleil éclatant où la rudesse côtoie la grâce et la splendeur de cette nature, les lumières et les parfums , les deuils et les mariages ,, la tristesse et la mélancolie , la profonde lassitude d'Eufrasia ,la tendresse d'un frère , Pietrino ,une petite fille aux yeux clairs…

C'est un ouvrage beau , doux ,mélancolique.

Il remonte le temps ,fait revivre les morts ,pour se délivrer du poids du temps ,rythmé par le cycle lent des saisons , sous les frondaisons , ravive les amours et les douleurs à travers l'Histoire , les moments heureux et malheureux.

L'auteure a l'art de conter l'histoire d'une fratrie : amour filial , amour fraternel, amour charnel , douleur du deuil ,retour dans le petit village des Abruzzes , souvenirs chers au coeur , à l'aide d'une écriture infiniment poétique , subtile ,romanesque ,décrivant à merveille la psychologie , les sentiments et les émotions des personnages .
Une oeuvre lente , lumineuse , ciselée , débordante de mélancolie et d'espoir .

«  Elle s'est laissé aller.
Le stylo sous son oreiller , ce miel dans sa tête .
Dans le sommeil , l'espérance. »





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Un titre évocateur… message d'amour, de grandeur, de beauté, d'espoir, de dignité. Ce roman est un peu tout cela à la fois.
Je ressors de ma lecture comme si j'avais fait un beau voyage dans le temps et l'espace, plus exactement, en Italie après la seconde guerre mondiale.
La magnifique couverture, une reproduction d'un tableau de John William Waterhouse intitulé « L'âme de la rose », retranscrit à merveille l'ambiance contemplative, sensorielle, sereine, romantique où se mêlent douceur, simplicité, mélancolie et drames de la vie.
*
Maria Rosaria Valentini, pour son premier roman, nous propose une belle histoire qui parle d'amour, d'indifférence, d'incertitude, d'absence, de deuil.
Comme un peintre disposant sur sa toile de petites touches de peinture, lentement, avec délicatesse, l'auteure nous conte le destin d'une famille qui s'égrène sur trois générations de femmes.

*
Le roman s'ouvre sur Magnifica inquiète de la disparition de son fils.

« Quand Magnifica glisse ses doigts dans le bocal, celui qui contient les billets laissés par Andrea le jour de son départ, elle a l'impression de fouiller dans son utérus. D'une main elle tient le récipient, de l'autre elle explore jusqu'à toucher le fond et tourne, en regardant ailleurs. Une extraction douloureuse. »

Cette disparition l'amène à remonter le fil du temps jusqu'aux années 50 et a retracé l'histoire de sa famille. Souvenirs du passé. Souvenirs d'une époque. Souvenirs d'enfance. Souvenirs d'êtres chers disparus. Souvenirs joyeux. Souvenirs douloureux, parce que la vie n'est pas faite que de bons moments. Un roman de transmission où chaque femme passe le relai du souvenir à la génération suivante, avec pour chacune des valeurs, des expériences intimes, des messages à transmettre.

*
Ce que je retiens, ce sont avant tout, ces superbes portraits de femmes. Les différentes épreuves qu'elles traversent les rendent terriblement touchantes et très attachantes.

Eufrasia, la grand-mère, discrète, petit oiseau fragile, blessé par l'indifférence de son mari.
Ada-Maria, sa fille, sensible, profondément meurtrie, brisée, mais qui pour sa fille Magnifica se montrera un petit bout de femme forte et combative.
Magnifica, la plus jeune, lumineuse, curieuse et vive.
Et enfin Teresina, méprisable, mais qui par sa simplicité, sa douceur et sa présence indéfectible, se fera aimer et se révèlera le ciment de cette petite famille.

*
Et puis, la nature toujours présente, écrin de beauté qui enveloppe les protagonistes, qui évolue au fil des saisons et orchestre le déroulement de leur vie. L'auteure met toute sa poésie pour nous décrire Faggeta del Monte Cimino et ses magnifiques paysages montagneux couverts d'une incroyable forêt de hêtres majestueux. Et ces papillons, symboles de liberté, qui volettent tout au long du roman, nous rappelant que la vie est belle, mais aussi éphémère.

« Quand sa soeur se penchait vers lui, Pietrino avait l'impression que tous les papillons du cabanon s'échappaient de leurs cages de verre dans un grand frou-frou et s'envolaient, soudain happés par la liberté. »

Les jours passent, formant « une petite chaîne » marquées par les naissances, les deuils.
« La vie, donc, doucement, retrouvait son rythme. Au-delà de la douleur. »

Le village des Abruzzes se soude autour des familles endeuillées, participe aux réjouissances lors des moments heureux. J'ai aimé les valeurs véhiculées de bienveillance, de tolérance, de chaleur humaine, de solidarité, même si je n'y crois pas trop. Mais ça fait du bien.

*
Ce roman féministe nous parle de transmission, de la puissance des liens du sang, d'amour. L'auteure décline l'amour sous toutes ses formes, variations d'intensité, d'expression, de pigmentation, de pulsation. Amour maternel, amour filial, amour fraternel, amour qui dépasse les liens du sang, amour passionnel, amour-amitié, amour conjugal, amour-adultère, désamour.

Ce mélange d'amour, de drames, de complicité, d'entraide, de tendresse, de jalousie, de peur est beau et triste à la fois.

« L'amour est un oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser. »

La dernière page est émouvante, porteuse de lumière et d'espoir.

*
L'écriture, subtile, mélodieuse, poétique, n'est pas tournée vers l'action, mais plutôt vers la contemplation, détaillant, avec beaucoup de finesse, les émotions, les sentiments, les liens qui unissent les membres de cette famille. le choix des mots, les métaphores, les nombreuses images, les descriptions créent une ambiance où la nature est un baume sur les blessures, les peines.

*
Pour conclure, j'ai été émue par l'écriture à fleur de peau, poétique, sensible et délicate de l'auteure, dans laquelle transparaissent l'empathie, une profonde humanité et le bonheur d'une vie simple, malgré les tourments de leur vie. Un beau roman qui se laisse savourer, lentement, au rythme du vol des papillons.
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1956, un village italien reculé aux lendemains de la seconde guerre mondiale.
Une famille où deux enfants observent chaque jour la dislocation du mariage de leurs parents, une mère qui devient évanescente, un père qui trouve l'amour dans les bras d'une autre femme du village.
Et la vie qui continue avec cette rencontre amoureuse improbable pour un homme des bois caché depuis la fin du conflit.

On a parfois l'impression de lire un conte au décor tourné vers la nature, empreint de l'âpreté des villages ruraux italiens, dans les foyers où les êtres sont taiseux, les discussions banales, les douleurs muettes, les sentiments cachés.
Et au fil des pages, une saga familiale où les femmes dominent déploie sa banalité de vie et mort et son étrangeté par des personnages décalés, immobiles. L'histoire va suivre l'évolution des temps sur quatre générations, et s'extraire peu à peu de la pauvreté des régions à la traîne économique de l'après-guerre, oser l'inconnu, oser partir.

J'ai trouvé cette lecture empreinte d'une tristesse mélancolique, soutenue par une écriture riche, descriptive, évocatrice. C'est d'un esthétisme très littéraire, Il faut s'immerger mais c'est parfois étouffant. L'amour entre les êtres est présent, constamment, mais si peu lumineux, voire même douloureux. L'essentiel se dit entre les mots en narration douce-amère.
Peut-être un peu trop poétique pour mon goût.
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Jolie lecture, rafraîchissante, qui donne envie d'aller se promener dans les bois, un jour de printemps timide, pour voir la nature s'éveiller, sentir l'odeur du humus et le vent tiédi sur le visage, entendre les oiseaux chanter le retour du soleil.
Voilà ce que m'a inspiré roman. Et des couleurs aussi : du vert feuillage qui accompagnent les vivants au fil du temps, du gris des pierres qui restent après les vivants, du noir dans lequel se noient les vivants malheureux, et les milles couleurs des papillons qui font briller les yeux des vivants.
Les êtres sont comme des végétaux, enracinés à leur terre italienne qui passent les saisons avec un mélange de sagesse, dignité et résignation.

Ce beau texte donne envie de ralentir, de revenir à l'essentiel, d'alléger les pesanteurs qui alourdissent notre vie, de faire de la dentelle et prendre son temps pour étirer le bonheur.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Une pause fraîcheur, lenteur, délicatesse, ça ne se refuse pas.

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Je rentre de vacances (la Vendée, magnifique, où j'ai pu respirer, échapper à la canicule) et, pour la reprise du blog (15 jours sans wi-fi, c'est là qu'on mesure notre addiction !), je vous présente un superbe roman italien, à la couverture juste somptueuse, que j'ai eu la chance de lire en avant-première …

Années 50, dans un petit bourg d'Italie. La jeune Ada Maria se retrouve, à la mort de sa mère, à la tête de la maison. Elle prend soin de son petit frère et de son père, taxidermiste, qui passe son temps chez sa maîtresse, Teresina.

Un jour, dans la forêt, Ada Maria rencontre un homme, un allemand. A peine vêtu, barbu et sale, il vit dans une grotte et semble se cacher du monde. Ada Maria lui apporte nourriture et vêtements, et au fil des jours, un amour naît entre les deux jeunes gens, et bientôt un bébé s'annonce …

Une petite fille qui était venue au monde entourée de papillons … En la regardant encore, encore mieux, elle la trouva magnifique.

Et elle l'appela Magnifica.

L'histoire est assez lente, et la plume délicate et poétique. On est plongé dans cette atmosphère de petit village, où chacun se connaît, et où tout le monde s'observe. L'intrigue a presque l'allure d'un conte, servie par une prose aussi douce que poétique. le livre commence avec une Magnifica adulte, qui revient sur l'histoire de sa mère.

L'histoire d'amour entre Ada Maria et le jeune homme de la forêt est empreinte de douceur et de lenteur : nous sommes juste après la Seconde Guerre Mondiale, et le petit village est encore traumatisé. Malgré la peur de l'inconnu et la barrière de la langue, ces deux être vont doucement s'apprivoiser et apprendre à s'aimer. Mais des épreuves attendent Ada Maria … et ce sera l'amour de son frère, ainsi que celui – plus inattendu- de Teresina, la maîtresse de son père, qui l'aidera. Teresina est un magnifique personnage de femme, qui considérera Ada Maria comme sa propre fille, malgré le rejet de celle-ci, après la mort de sa mère.

Que se passe-t-il quand une guerre se termine ? Qui le sait vraiment ? Parfois Magnifica, lorsqu'elle est épuisée, éreintée, à bout de forces, ferme les yeux et se représente l'espérance qui grandit dans un mois lointain, indéfini, à mi-chemin entre mai et juin.

C'est un roman délicat, subtil et poétique, que « Magnifica », et ce fut une très belle lecture. Comme un moment suspendu hors du temps, installée dans une histoire douce, à l'écriture élégante.

Soyez curieux, allez voir ce qu'il se cache derrière cette sublime couverture …

Sortie le 23 août.

Merci aux éditions Denoël !

« Magnifica », Maria Rosaria Valentini, Denoël, 2018, 310 pages
Lien : https://histoiresdenlire.wor..
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Magnifica cherche le stylo que son fils Andréa lui a offert avant de disparaître. Ce stylo lui dit-il » Je te le confie. Je sais que tu sauras en faire bon usage. Dans cette encre il y a tout. Ton histoire, la mienne. Celle de ceux qui viendront, de ceux qui existent et de ceux qui n'ont jamais existé. » Et hop ! À partir de là on plonge dans la vie d'un village italien à la fin de la guerre. Ada Maria (la mère de Magnifica) y vit une enfance pauvre mais sauvage et pleine de poésie. de poésie l'ouvrage en est plein, la description de la nature est un souffle d'air frais, rien de lourd ou de trop, c'est juste bien à lire.
On voit se transformer la vie de ce village, les superstitions, le père honni chasseur qui empaille les animaux, Eufrasia la mère aimée et qui va mourir trop tôt, Pietrino le petit frère grand et solide et la bonne Térésina féministe avant l'heure maîtresse du père qui va prendre une belle place dans le roman. Et le temps qui passe, les morts qu'on enterre, l'amour qui s'use, l'amour qui meurt trop tôt lui aussi. C'est plein de nostalgie, parfois de mélancolie.
Bref, rien de spectaculaire mais du joli, du paisible mais c'est parfois triste. « C'était beau mais c'était triste » comme disait Prévert.
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Sur plus d'un demi-siècle, l'histoire d'une famille italienne dans un petit village des Abruzzes.
Anicet est marié à Eufrasia, qu'il délaisse au profit de sa maîtresse, Teresina. Il n'accorde guère plus d'attention à ses deux enfants, mais Ada Maria veille sur son jeune frère Pietrino. Lorsque Eufrasia décède, Teresina peu à peu la remplace et accompagne Ada Maria vers l'âge adulte.
Au cours d'une promenade solitaire dans la nature, Ada Maria perçoit un jour une présence : il s'agit d'un Allemand, qui depuis la fin de la guerre vit en ermite dans une grotte. La jeune fille va mettre des mois à l'apprivoiser, et c'est de leur union abrégée par le destin que naîtra Magnifica, qui donne son nom au roman.
Le personnage central n'est pas la petite fille au prénom enchanteur, mais sa mère Ada Maria, autour de qui gravitent les autres protagonistes de cette saga.
L'écriture est poétique, la nature peuplée d'animaux et insectes qui rythment les saisons, le temps qui semble figé s'écoule pourtant, emportant brutalement les êtres chers.
Magnifica est un roman d'amour polychrome, qui raconte l'amour filial et fraternel, mais aussi l'amour qui s'impose aux êtres, en dépit des convenances et des tabous.
Un roman dans lequel les personnages se comprennent sans toujours avoir besoin de parler, et qui offre au lecteur une palette d'émotions distillées avec grâce, comme autant de petites touches de couleur dans un tableau impressionniste.
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Ce roman est un hymne au rythme du temps. On s'installe peu à peu dans un cocoon coupé du monde, où la nature est présente à chaque ligne. C'est un roman plein de poésie, de mélancolie. Il est question du destin de femmes, sur plusieurs générations, d'amour, de fraternité, de solidarité, de la vie, ses tourments, de la mort, de ses deuils. Cependant tout est doux, comme une aile de papillon.
Ce roman peut sembler lent, mais c'est aussi sa force, il nous impose de savourer chaque instant.
La plume glisse comme l'eau d'un ruisseau. Les mots sont choisis, comme les notes d'une mélodie romantique.
C'est un bijou délicat que je ne peux que recommander.
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Dans un petit village italien niché dans la montagne, Ada Maria voit sa mère se rabougrir, son père aller voir ailleurs, et élève finalement presque seule son petit frère.
Magnifica, c'est le prénom de la fille d'Ada Maria, mais étrangement le roman suit bien plus longtemps Ada Maria elle-même, dans un récit qui mélange les relations familiales et la montagne et sa beauté. La vie est rude là-haut à cette époque, très rude parfois même, mais dans l'amour de son frère, de la voisine maîtresse de son père, Ada Maria puise la force.
Et puis, il y a cet homme au fond des bois....
Un joli roman, avec quelque chose d'une nostalgie poétique, même si je trouve la fin un peu faible.
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