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Citations sur Poésies : Album de vers anciens - Charmes - Amphion - S.. (60)

A L'AURORE...

A l'aurore, avant la chaleur,
La tendresse de la couleur
A peine éparse sur le monde,
Etonne et blesse la douleur.

O Nuit, que j'ai toute soufferte,
Souffrez ce sourire des cieux
Et cette immense fleur offerte
Sur le front d'un jour gracieux.

Grande offrande de tant de roses,
Le mal vous peut-il soutenir
Et voir rougissantes les choses
A leurs promesses revenir ?

J'ai vu se feindre tant de songes
Sur mes ténèbres sans sommeil
Que je range entre les mensonges
Même la force du soleil,

Et que je doute si j'accueille
Par le dégoût, par le désir,
Ce jour très jeune sur la feuille
Dont l'or vierge se peut saisir.
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Ces jours qui semblent vides
Et perdus pour l’univers
Ont des racines avides
Qui travaillent les déserts
La substance chevelue
Par les ténèbres élues
Ne peut s’arrêter jamais,
Jusqu’aux entrailles du monde,
De poursuivre l’eau profonde
Que demandent les sommets.

Patience, patience,
Patience dans l’azur !
Chaque atome de silence
Est la chance d’un fruit mûr !
Viendra l’heureuse surprise :
Une colombe, la brise,
L’ébranlement le plus doux
Une femme qui s’appuie,
Feront tomber cette pluie
Où l’on se jette à genoux !
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O courbes, méandre,
secrets du menteur,
est il art plus tendre
que cette lenteur?
Je sais où je vais,
je t'y veux conduire,
mon dessein mauvais
n'est pas de te nuire...
(Quoique souriante
en pleine fierté,
tant de liberté
la désoriente!)
o courbes, méandre,
secrets du menteur,
je vous faire attendre
le mot le plus tendre.
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Le sylphe

Ni vu ni connu
Je suis le parfum
Vivant et défunt
Dans le vent venu!

Ni vu ni connu
Hasard ou génie?
A peine venu
La tâche est finie!

Ni vu ni compris ?
Aux meilleurs esprits
Que d'erreurs promises!

Ni vu ni connu
Le temps d'un sein nu
Entre deux chemises!
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Le vent se lève!...
Il faut tenter de vivre.

" le cimetière marin"
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Lilia…, neque nent.

Assise, la fileuse au bleu de la croisée
Où le jardin mélodieux se dodeline ;
Le rouet ancien qui ronfle l’a grisée.

Lasse, ayant bu l’azur, de filer la câline
Chevelure, à ses doigts si faibles évasives,
Elle songe, et sa tête petite s’incline.

Un arbuste et l’air pur font une source vive
Qui, suspendue au jour, délicieuse arrose
De ses pertes de fleurs le jardin de l’oisive.

Une tige, où le vent vagabond se repose,
Courbe le salut vain de sa grâce étoilée,
Dédiant magnifique, au vieux rouet, sa rose.

Mais la dormeuse file une laine isolée ;
Mystérieusement l’ombre frêle se tresse
Au fil de ses doigts longs et qui dorment, filée.

Le songe se dévide avec une paresse
Angélique, et sans cesse, au doux fuseau crédule,
La chevelure ondule au gré de la caresse...

Derrière tant de fleurs, l’azur se dissimule,
Fileuse de feuillage et de lumière ceinte :
Tout le ciel vert se meurt. Le dernier arbre brûle.

Ta sœur, la grande rose où sourit une sainte,
Parfume ton front vague au vent de son haleine
Innocente, et tu crois languir... Tu es éteinte

Au bleu de la croisée où tu filais la laine.
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Patience, patience
Patience dans l'azur !
Chaque atome de silence
Est la chance d’un fruit mûr !

Palme
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Féerie

La lune mince verse une lueur sacrée,
Toute une jupe d'un tissu d'argent léger,
Sur les bases de marbre où vient l'Ombre songer
Que suit d'un char de perle une gaze nacrée.

Pour les cygnes soyeux qui frôlent les roseaux
De carènes de plumes à demi lumineuses,
elle effeuille infinie une rose neigeuse
Dont les pétales font des cercles sur les eaux...

Est ce vivre ? ... O désert de volupté pâmée
Où meurt le battement faible de l'eau lamée
Usant le seuil secret des échos de cristal...

La chair confuse des molles roses commence
A frémir, si d'un cri le diamant fatal
Fêle d'un fil de jour toute la fable immense.

Même féerie

(Bis: répétition des deux premières strophes)

Délicieux désert, solitude pâmée,
Quand le remous de l'eau par la lune lamée
Compte éternellement ses échos de cristal,

Quel coeur pourrait souffrir l'inexorable charme
De la nuit éclatante au firmament fatal,
Sans tirer de soi-même un cri pur comme une arme ?
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Ne seras-tu pas de joie
Ivre ! à voir de l’ombre issus
Cent mille soleils de soie
Sur tes énigmes tissus ?
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Ne hâte pas cet acte tendre,
Douceur d'être et de n'être pas,
Car j'ai vécu de vous attendre,
Et mon coeur n'était que vos pas.
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