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Critique de Ellane92


Un jeune écrivain Serbe, qui vivote des quelques textes qu'il arrive à publier dans des journaux, dépose un soir de beuverie, poussé par un copain, et presque par hasard, un dossier à la fondation Rockfeller. A sa plus grande surprise, il est invité pendant un mois à vivre, aux frais de la fondation, à la villa Maranese de Bellagio, sur le lac de Côme, en Italie, pour y écrire son prochain roman (c'est ce qu'il avait écrit dans son dossier d'inscription). Mais c'est surtout pour lui l'occasion de découvrir autre chose qu'un pays socialiste qui se remet mal de la guerre, et de gouter à la Dolce vita !

Ce que j'ai aimé ce petit livre de Valjarevic !!! J'ai fait le plein de fraicheur et de naïveté, de bon sens, et de "retour aux sources".
Le livre est découpé en trente chapitres, un pour chaque jour passé à la villa, et le narrateur nous raconte, par le menu, le contenu de ses journées.
Le début est assez amusant : le narrateur découvre le paysage magnifique et sauvage de Bellagio, entre lac et forêt, le luxe de son studio, le vin et la gastronomie italiennes… et les autres habitants de la villa : chercheurs, écrivains, poètes, musiciens… toute une élite internationale. Et notre narrateur, petit écrivaillon d'un petit pays bien loin de la douceur de vivre italienne, se sent comme un imposteur face à tout ce luxe et toutes ces sommités. Mais un imposteur bien décidé à profiter de ce qu'on lui offre. Il se lève donc à des heures improbables, au grand dam de la femme de ménage, profite de tous les repas, passe ses soirées à s'enivrer, se couche à pas d'heure, en compagnie de son petit transistor, puis recommence. Et surtout, il évite tous ces grands intellectuels ou artistes venus des cinq continents "Etre idiot et immature, c'était une position idéale pour moi, on n'embête pas les gens qui sont ainsi faits."
Et puis, au fur et à mesure, ce jeune homme s'apaise et se reconstruit. Il va commencer à s'ouvrir aux autres, les serveurs de la villa pour commencer, mais aussi un vieux biologiste renommé venu à la villa avec sa femme, la serveuse d'un bar de la ville, qu'il fréquente quand il fait "le mur", avec il ne communique que par dessin, le gérant d'un autre bar, fervent supporter de la "juv",! Et puis, sans en avoir l'air, il va commencer à construire des ponts avec et entre les autres, les gens d'en haut (de la villa Maranese) et ceux d'en bas (de la ville) par exemple, ou entre un vieil homme et son rêve (un passage magnifique).
Parenthèse enchantée, petit leçon de vie pleine de douceur qu'on lit le sourire aux lèvres, j'aurais aimé que ces trente jours sur le lac de Côme durent plus longtemps et que soit épargné à ce narrateur ma foi très sympathique le retour à la réalité de son pays. Mais bon, rien ne m'empêche, à mon tour, d'aller me perdre et me trouver aux alentours du lac de Côme ! "Comment ressentir chaque jour la joie de vivre ? Ne pas se cacher, ne pas avoir trop d'assurance, être modeste, ne prendre que de petites décisions, marcher beaucoup, rire à ses propres dépens."

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