AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bricyclette


Je n'aurais jamais eu ni l'idée ni l'envie de lire le dernier livre d'Aurélie Valognes si Babelio ne m'avait pas proposé de le recevoir puis de rencontrer l'auteur le 7 mars prochain. En effet, j'étais vraiment restée sur ma fin après avoir lu Mémé dans les orties. Je n'avais pas été touchée par les personnages.
Rien à voir avec Au petit bonheur la chance. Dès les premières pages, j'ai été émue par Jean et sa mémé Lucette. Imaginez un petit bonhomme âgé de 6 ans, haut comme trois pommes, les genoux cagneux à force de trébucher sur des guiboles trop fines et qui, du jour au lendemain est laissé comme un paquet par sa mère adorée chez sa grand-mère qu'il ne connaît pas. Si vous rajoutez que les toilettes sont en-dehors de l'appartement, qu'il faut descendre les escaliers pour aller chercher de l'eau et que chaque semaine il faut fleurir les tombes de pépé Gaston et de l'oncle Gabriel, ça fait beaucoup pour un petit gars. Et comme si ça ne suffisait pas il est bavard comme une pie tandis que sa grand-mère est plutôt du genre taiseuse. "Si on te demande, tu diras que tu n'en sais rien" lui répond-elle parfois lassée par ses sempiternelles questions !
Au fil des pages, ils vont apprendre à se connaître et s'apprécier. Jean va faire la connaissance de ses cousins, de sa voisine Anita, de Lucien le facteur et des commerçants du quartier. J'ai trouvé les personnages très attachants. J'ai apprécié le bon sens de mémé Lucette. Il m'a rappelé celui de ma propre grand-mère. Je suis passée du rire (que faisait mémé Lucette quand le général De Gaulle a "lancé la pelle" ou le dialogue dans la boucherie) aux larmes (la première carte postale que Marie envoie à Jean sans aucun petit mot doux pouvant lui rappeler leur complicité d'avant, le premier jour de classe avec le maître si sévère, la fin que je vous laisse le soin de découvrir...)
Outre la vie quotidienne de Jean et de mémé Lucette, Aurélie Valognes nous décrit la condition féminine dans les années 70. L'apparition des réfrigérateurs, des machines à laver le linge, de la télévision et les séries qui rassemblaient la famille autour du petit écran...
La couverture du livre est trop gnangnan à mon goût. Certes c'est très facile à lire et en même temps, j'ai trouvé que c'était plus profond qu'il n'y paraît à premier abord. Vous l'aurez compris, je suis conquise et très heureuse à la perspective d'échanger avec l'auteur prochainement. Belle découverte.
Commenter  J’apprécie          140



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}