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EAN : 9782863744536
342 pages
Fayard/Mazarine (07/03/2018)
  Existe en édition audio
4.11/5   2596 notes
Résumé :
1968. Jean a six ans quand il est confié du jour au lendemain à sa grand-mère. Pour l’été. Pour toujours. Il n’a pas prévu ça. Elle non plus.
Mémé Lucette n’est pas commode, mais dissimule un coeur tendre. Jean, véritable moulin à paroles, est un tourbillon de fraîcheur pour celle qui vivait auparavant une existence paisible, rythmée par ses visites au cimetière et sa passion pour le tricot.
Chacun à une étape différente sur le chemin de la vie – elle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (452) Voir plus Ajouter une critique
4,11

sur 2596 notes
J'ai beaucoup hésité avant de mettre un commentaire à propos de ce roman que mon épouse m'a proposé de lire . Il faut dire que le sujet est sensible pour moi puisque , dés ma naissance j'ai été élevé par ma grand - mère maternelle , ma mère , fille - mère comme on disait à l'époque ,étant " montée " à Paris travailler. Vous tenez déjà trois protagonistes , mémée Lucette , Marie et Jean , en l'occurence Jean - François. Il n'y avait pas de père , légère différence mais il y avait une tante attentive , un oncle et deux cousins habitant Paris .Ou là , mais voici qu'on tient tata Françoise...Bon , continuons , j'avais été confié à ma grand - mère pour " quelques temps " ( on aurait pu préciser " et plus si affinités" ) comme Jean et ne l'ai quittée que pour me marier !!! Entre temps , bien entendu comme Jean , j'ai reçu quelques rares cartes - postales , quelques rares cadeaux de Noël ,quelques très rares visites , j'ai appris que ma mère s'était mariée, que j'avais un frère bien longtemps après l'événement et des " étrangers " m'ont appris que je changeais d'identité devant tous les élèves du lycée réunis pour la distribution du courrier , une des très rares lettres reçues à un nom qui allait devenir le mien et dont personne n'avait jamais voulu me parler .J'ai reconnu beaucoup de similitudes entre mon histoire et celle de Jean et j'ai voulu aller rapidement à la fin pour savoir à quel moment l'auteure cesserait d'être aussi superficielle , aussi factuelle , aussi " neutre d'émotion ." On sent le " réchauffé " à travers des écrits qui manquent cruellement de profondeur .Pour moi , c'est un pâle témoignage , un pari qui ne pouvait être gagnant que s'il y avait eu une analyse fine des sentiments des uns et des autres . Jamais la moindre explication crédible quant au départ de Marie , de sa vie parisienne , de ses questions , de ses interrogations quant à la vie que mène son fils , on peut ne " pas avoir le temps " et tout de même écrire régulièrement...pour expliquer car , tout de même qu'est - ce qu'il parle bien , Jean , on croirait un adulte....ça , du reste , bon...Mais Jean ,parlons - en . Ce petit ,il vit un séisme, un abandon ,une séparation , un deuil .Et comme dans tous les deuils , il y a des phases , la tristesse , la colère, la résignation , l'acceptation....Là , on survole allègrement toutes les souffrances pour , finalement dire qu'en ce temps - là , la vie des femmes n'était pas facile , ce que j'admets bien volontiers , mais celle de l'enfant ne l'était guère non plus malgré toute l'affection dont il était par ailleurs entouré . Donner la vie implique un minimum de respect et d'amour...Alors , oui , la mère de Jean meurt , créant, et c'est légitime , chez l'enfant un lourd sentiment de culpabilité. Mais dans ce livre , c'est beau , l' " incomprise " , disparaît, les enfants vont habiter avec la tante adorée et l'on a un beau " happy end ".Et là , je dis " stop ", stop à l'indécence , stop à la bêtise. Jean est marqué à vie par cet abandon , il y aura pour lui un traumatisme et des questions perpétuelles. On ne peut pas , on n'a pas le droit d'occulter sa vie d'homme, sa vie à venir , vous savez , celle pour laquelle l'homme ayant inspiré l'histoire ignorait s'il serait "un bon mari et un bon père ". Pour ma part je répondrai " oui " après avoir eu la chance de rencontrer Les très bonnes personnes au bon moment...Par contre je n'ai pas pu appeler ma "mère , maman "et je ne me suis pas intéressé à elle quand , l'âge aidant , elle aurait eu besoin de moi . Je n'étais pas à ses obsèques. J'assume et non , qu'on ne me parle pas de ce monde où tout serait retrouvailles , embrassades , pardon , pleurs ,réconciliation et autres jérémiades. Je ne dirai jamais que " j'ai raison " mais qu'on me laisse assumer " mes raisons ".Un traumatisme que je garderai jusqu'à la mort malgré la vie merveilleuse qui est mienne.
J'ai cru lire quelque part que ce livre était " un feel- good", j'hallucine , je rêve , c'est un cauchemar...
Quant à la vie dans les années 60 ? Des accumulations de petits événements , c'était tout de même autre chose , franchement , j'y étais , entre la vie parisienne et la Creuse , il n'y avait pas que " le twist "...
L'écriture, belle rédaction, un peu " scolaire " mais efficace ..
Allez , je suis en colère, pas d'étoiles, volontairement , je prends un joker. Aurélie Valognes n'a pas besoin de moi , ses livres connaissent de gros succès c'est donc qu'ils plaisent . Pour moi , c'est vraiment un rendez - vous manqué , une rencontre sans lendemain et sans espoir . Il existe tant de superbes romans sur l'enfance et l'adolescence...
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Jean, notre petit héros naît en 1962.
Sa mère, Marie, très jeune, rêve d'une autre vie que celle de serveuse de bar , au service d'un homme plus âgé qu'elle qui ne la respecte pas.
Elle emmène Jean lorqu'il a 6 ans, le dépose chez sa mère, Lucette, et part pour Paris en promettant de venir le chercher.
Jean et Lucette vont tout doucement s'adopter l'un l'autre et nous livrer une très belle histoire avec la tante Françoise, ses trois garçons, Lucien, l'ami de Lucette et facteur du village.
J'ai été très étonnée qu'Aurélie Valognes nous restitue si fidèlement le décor des années 60.
C'est à la fin du roman que j'ai appris dans son joli mot qu'elle a romancé l'histoire de son père qui l'a aidée à camper le décor du récit dans lequel figurent de nombreux détails de la vie quotidienne à cette époque.
Elle rend en même temps hommage à ces femmes qui étaient privées de droits, de respect, d'éducation, de choix de la maternité et elle se rend compte qu'elle a une chance inouïe d'être une jeune femme au 21ème siècle.
Le récit est très bien raconté, avec des chapitres courts, un écriture sincère.
Le petit bonhomme de l'histoire parle beaucoup et emploie des expressions d'enfants qui respirent le "vécu".
Je n'ai pas été étonnée de savoir que l'auteure a trois jeunes enfants.
J'ai lu "Mémé dans les orties", "Nos adorables belles-filles",
celui-ci est plus touchant mais tourné vers le côté optimiste de la vie quand même.
Une belle lecture que j'ai achevée au début de la nuit avec beaucoup d'émotion.
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Jean est un petit garçon de 6 ans trinqueballé entre la maladresse de son jeune âge et la chance qui fleurira sur son chemin. C'est au petit bonheur la chance que sa mère Marie, décide de tenter sa chance à Paris et laisse Jean aux bons soins de sa mémé Lucette.
Jean est un petit garçon comme on en connaît plein. Ses rêves sont aussi grands que son jeune âge. Avoir des amis, son matériel scolaire, parvenir à écrire de la main droite alors qu'il est gaucher, puis il rêve beaucoup du retour de sa maman, qu'elle lui écrive des mots tendres. le temps passe, ni les lettres ni sa mère ne viennent à Jean. Il n'est pas malheureux avec Lucette, bien du contraire mais une maman c'est précieux, on en a qu'une.

Aurélie Valognes a eu comme ambition d'écrire à travers ce roman le parcours de son père élevé par sa grand-mère. Elle tente de mettre ici en avant qu'au-delà de l'abandon d'un enfant, se jouent les cartes de la vie. « On joue la partie avec les cartes que l'on a : la famille dans laquelle on a grandi, l'éducation que l'on a reçue, notre âge, le pays dans lequel on naît, l'époque qui dicte ses lois. »

A travers ce roman, on partage une tranche de vie, sans fioriture, avec simplicité. C'est doux comme un bisou dans le cou, c'est parfois triste comme ces bisous qui se perdent dans le vent.
Une jolie lecture qui élargit les coeurs.
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Toujours un "régal" de lire cette auteure : assurément un bon moment et du savoir vivre au sens le plus pur.
Ne pas hésiter à ouvrir ce livre.
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Aurélie Valognes est une conteuse indéniable ; des phrases courtes à la syntaxe jamais alambiquée, un lexique de tous les jours… sont sa marque de fabrique. C'est une écriture qui colle aux faits et aux gestes des protagonistes et qui aime revenir inlassablement sur le passé des personnages et leur permettre de dire tout haut ce qu'ils pensent tout bas.

Jusque-là, rien de désagréable. J'avais d'ailleurs apprécié " La cerise sur le gâteau ", car le sujet (zéro déchet) m'intéressait. Déjà, j'avais relevé qu'elle s'appuyait beaucoup sur les dialogues faisant très souvent intervenir de jeunes enfants. Et je m'étais dit qu'ils devaient être d'un milieu très élevé pour s'exprimer aussi bien ( je m'y connais en niveaux d'expression enfantins !). Cela permettait aussi à l'auteure de jouer à foison sur les malentendus langagiers qui se créaient entre ce que le petiot comprenait, ou voulait dire, et la réalité qui était toute autre.

Dans ce deuxième livre, j'ai retrouvé exactement les mêmes poncifs, sauf que nous sommes cinquante années en arrière et que là je n'y crois plus du tout, car pour moi, la principale difficulté dans cette histoire a été de donner vie en tant que lectrice au personnage principal : ce petit garçon délaissé par sa mère, et qui pense, qui parle comme s'il en avait 4 ou 5 de plus.
Seule Lucette, sa grand-mère est touchante… dans son humanité très grognonne, mais cela n'a pas suffit à donner de la profondeur à l'ensemble, de la tenue à ce récit trop « léger » à mon goût, même si, certes, des évènements dramatiques s'y déroulent.

J'aime les sentiments (toutes espèces confondues) quand ils sont analysés, suggérés, dessinés… avec finesse, intelligence et attention. Je ne comprends d'ailleurs pas très bien pourquoi toute cette déco fleurie sur la couverture (marque de fabrique/marketing d'Aurélie Valognes) a été choisie pour cette histoire somme toute dramatique. Ce ne sont pas les (éternelles) expressions en titre du livre et en tête de tous les chapitres qui m'ont permis de trouver là un quelque intérêt livresque. Les liens familiaux, les tentatives d'émancipation de la femme… tout est effleuré, touché… sans plus.

Deuxième (et dernière) lecture donc d'Aurélie Valognes qui s'avère assez désolante pour moi. Un style trop oralisé saupoudré d'expressions « en veux-tu en voilà !!! » et trop de clichés ont fini par tuer l'intrigue, et mon intérêt.

Lien : http://justelire.fr/au-petit..
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Citations et extraits (133) Voir plus Ajouter une citation
La première chose à savoir sur Lucette, c'est qu'elle est d'une grande fidélité : elle visite les morts aussi souvent que les vivants. Jean préfère les vivants, car ils finissent toujours par lui offrir des cerises à l'eau-de-vie ou un café au lait avec une grosse part de tarte.
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Les petits bonheurs simples "font le sel de la vie".
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Ils entendent de nouveaux chanteurs, comme Joe Dassin ou Johnny. Quand ils les découvrent en vrai, à la télé, Lucette rouspète pas mal : elle n'est pas très contente avec leur déhanché. Elle dit qu'ils ont la danse de Saint-Guy. Jean n'a jamais su qui s'était ce Guy. En tout cas, pas quelqu'un de sa famille ! (p.204)

(...)

Quand Serge se prend de passion pour Bonne nuit les petits, c'est Mémé Lucette qui ronfle la première. Jean somnole et son frère remue le popotin en rythme devant le poste. Il a la danse dans le sang, ce petit. C'est peut-être lui saint Guy! (p.330)
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Alors que Lucette s'éclipse un instant pour se dégourdir les jambes, Jean, de son doigt gauche, écrit "Maman" sur la buée de la vitre, puis, d'un revers de la main, l'efface et trace de son index droit "Ma mère". C'est à ce moment-là précisément que, pour Jean, Marie, tombée de son piédestal, est devenue sa mère.
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Jean se fait la promesse que la mémoire, la légèreté de Marie ne seront jamais éteintes tant qu'il la fera vivre en partageant sa part d'enfance joyeuse avec Serge, lui qui n'a pas encore connu le bonheur, le vrai.
Alors sur cette plage où tout manque, le soleil, les cousins, les parcours de billes, les copains, même Anita qu'il n'a pas revue, il n'a pas le droit de se sentir seul, perdu, sans sa mère.
Tant qu'il est entouré, tant qu'il y a de l'amour, il pourra tout. Il est de retour chez lui, il a grandi, et il peut encaisser toujours plus. Il n'a plus peur. Les chances d'être heureux sont là, partout, il suffit de les respirer, comme l'air frais marin, et d'en embellir leurs vies. Désormais il a un nouveau frère à adopter et une grand-mère qui a besoin de lui comme jamais. Encore une fois il fera face. Jean doit être fort autant que sa grand-mère est faible. p.311
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