Il est difficile de publier une critique qui va radicalement à contre-courant des commentaires élogieux que la presse a diffusé l'été dernier lors de la sortie de ce second roman d'
Aurélie Valognes que j'ai lu poussée par une irrésistible curiosité devant un tel concert de louanges qui pouvait laisser supposer que l'on tenait là LE ROMAN qui allait enchanter notre quotidien.
En ce qui me concerne la magie n'a pas opéré loin de là et je me suis longuement demandée si j'allais quand même poster un commentaire ou simplement passer à autre chose.
Mais je pense que les chroniqueurs fidèles de BABELIO ne doivent pas reculer devant l'adversité et rester honnêtes car avant tout ce site, qui est dédié aux échanges entre lecteurs, doit recueillir des avis différents (faut il rappeler d'ailleurs qu'à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ...)
Qu'en ais-je donc pensé ? Peu de bien car j'ai trouvé les personnages vraiment caricaturaux et cette histoire de conflits familiaux entre deux générations avec un père exécrable et des belles-filles compliquées ne m'a même pas fait sourire une seule fois.
Comment peut-on manquer à ce point de savoir-vivre pour s'envoyer de telles vannes à la figure entre parents, enfants et belles-filles. Mais que diable, ces gens-là sont vraiment trop mal élevés !
Cette famille traditionnelle bretonne me fait vraiment penser à une bande de Bidochons mal dégrossis que je n'aurais nullement envie de côtoyer et leur (courte ) fréquentation, qui n'a duré que pendant mon temps de lecture, m'a vraiment laissée fortement agacée.
En outre ,je ne partage pas les craintes de notre auteur concernant la dangerosité de la roquette. Cette salade à la mode est composée de feuilles si fines que même si par inadvertance, l'une d'elle se trouve coincée dans la trachée d'un gourmand, il suffit d'un verre d'eau pour la faire passer et nul n'est besoin de se rendre aux urgences hospitalières et de rester CINQ jours (Ciel si tel était le cas, le trou de la Sécu que l'on nous annonce à peu près comblé, ne ferait que se creuser à nouveau !)
Que dire d'autre, si ce n'est qu'une maison traditionnelle bretonne ne flambe pas aussi facilement qu'on le croit surtout si la construction est traditionnelle !
Voici un livre vite lu, vite oublié qui ne marquera pas la littérature et je suis toujours stupéfaite par l'engouement dont bénéficie certains titres qui ne présentent qu'un intérêt (très) limité.