Roger VAly-PLaisant est professeur de SVT dans un lycée de GUadeloupe et aussi fervent militant de la cause indépendantiste. Dans ce roman, il raconte l'amour d'un jeune lycéen pour une belle lycéenne de son lycée, mais cette relation va être contrariée par les incidents de mai 67, qui sont antérieurs à mai 68 mais se ressemblent, avec une dénonciation d'un état colonial et une aspiration à plus de liberté pour la jeunesse. C'est en fait sa propre jeunesse qu'il relate ici, en la transformant pour faire de cette relation amoureuse un symbole de l'amour contrarié par l'histoire.
Le texte se lit bien, il reste assez classique dans sa forme et dans l'expression. Ce qui importe à VAly-PLaisant, c'est de glisser des petites remarques assassines sur l'état français et la colonisation. L'histoire est pourtant plaisante et sensible mais elle est polluée par une orientation militante et orientée. le texte devient alors prétexte à l'expression d'idées politiques, ce qui gâche le plaisir. Les descriptions ne sont plus qu'un matraquage des soldats français.
Je reconnais que la répression du mouvement a été affreuse, que l'état à sa part de responsabilité mais je trouve dommage d'utiliser la littérature et particulièrement le roman et les bons sentiments pour régler ses comptes.