Si l'humanité était rangée dans des cases en fonction des variétés de folies douces, je pense que je serais dans une coordonnée se situant proche de celle de Didier van Cauwelaert. Forme de résistance poétique à la réalité, ce roman, tout comme
L'éducation d'une fée (par exemple), est une ode à l'amour, la liberté et aux grains de folies.
La recette est connue, mais elle fonctionne à merveille; une femme forte et fragile rencontre un homme en devenir et l'aide à grandir. Profondément ancrés dans la griserie de notre société, englués dans le "métro-boulot-dodo", les personnages se dé-mazouteront, évidemment. Tout la question est de savoir grâce à quels procédés et outils...
Edmée, Thomas et Hélène sont des
Don Quichotte préférant imposer à la réalité plutôt que de se faire imposer des chemins de vie par la société, les bonnes moeurs et le "qu'en dira-t-on". Contrairement au déni de réalité que
Michel Onfray à put voir dans la célèbre oeuvre de
Cervantès, c'est ici en raison d'une trop claire et objective vision de la réalité que les personnages choisissent de créer d'autres cheminements pour leurs vies, une résistance non-violente, initiant du changement, forçant les dés qui leurs sont distribués. Ouvreur d'espaces de libertés, montreur de possibles,
Didier van Cauwelaert semble vouloir chuchoter à chacun une vibrante et joyeuse injonction à vivre sa vie au travers de ses romans.
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