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sur 1409 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aziz Kemal, élevé par des gens du voyage, se fait arrêter par la police le jour de son mariage, ces faux papiers le disant citoyen marocain, il est expulsé vers son pays sous la responsabilité de Jean-Pierre Schneider fonctionnaire idéaliste. le périple emmènera les deux hommes bien au delà de la mission initiale. Sur un sujet très actuel et conflictuel, les dernières élections l'ont montrées, Van Cauwelaert manie humour et dérision avec un certain bonheur. Aziz est à la fois naif, débrouillard , pas méchant pour deux sous alors que l'attaché culturel veut rester dans son rôle procédurier, mais petit à petit les lignes se déplacent, les deux hommes forcément sur la défensive, laissent de côté leurs préjugés initiaux pour s'ouvrir l'un à l'autre. On est séduit par l'écriture de van Cauwelaert qui par sa légèreté et sa poésie nous touche. Une belle histoire d'amitié et de tolérance. Son roman écrit en 1994, reçu le prix Goncourt. A noter l'adaptation ciné de Laurent Heynemann avec le regretté et grand Jacques Villeret, Lorant Deutsch et Barbara Schulz.
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Je viens de terminer Un aller simple, qui est ma cinquième lecture de Didier van Cauwelaert.
L'histoire m'a touchée, dans ce qu'elle recèle de rêve contagieux d'un paradis terrestre... dans l' Atlas marocain. Une quête qui embarque Aziz, le faux marocain, Jean-Pierre l'attaché du Quai d'Orsay et Valérie, l'ex-guide touristique.
Un aller simple, c'est le récit d'une aventure belle et désenchantée, d'une amitié et d'un voyage comme une visite aux mythes effondrés entre paradis perdus ou introuvables en fin de siècle... Entre Maroc gangrené par le tourisme et Lorraine sinistrée de sa sidérurgie moribonde, il reste l'air des amours perdus et un livre à écrire avec une voix prêtée.
Du bon Van Cauwelaert, un ton en-dessous des Jules qui restent mes étalons pour cet auteur plein de belles ressources.
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"Un aller simple" est mon premier roman du prolifique Didier van Cauwelaert. Ce finaliste du Prix Goncourt en 1994 est pleinement justifié : légèreté du ton, voyage dans le désert et les monts de l'Atlas, amitié entre deux êtres que tout oppose. A la lecture de cette rencontre tout à fait improbable entre Aziz, un enfant recueilli par la communauté gitane et un fonctionnaire du quai d'Orsay, exerçant la mission d'attaché humanitaire, Jean-Pierre Schneider, pour le côté communication des autorités, je me serais cru dans un film de Francis Weber opposant deux individus qui n'auraient jamais du se rencontrer et vont devoir faire un bout de chemin ensemble.
Pas mal d'humour dans le récit de son quotidien (voleur spécialisé en autoradios et autres combines) par le jeune Aziz, marseillais au grand coeur, un peu naïf mais attachant , ainsi que dans le vaudeville qui lui vaut une expulsion du territoire.
Une belle découverte littéraire pour moi que je m'apprête à poursuivre avec plaisir.
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J'aime la plume de van Cauwelaert! Ce petit livre fait partie de mes préférés alors qu'il part d'une histoire somme toute banale ; un clandestin, né à Marseille, se fait arrêter, il est muni de faux papiers le disant marocain. Reconduit "pour l'exemple"dans son pays d'origine, il va se créer un monde imaginaire et nous embarquer dans une belle histoire...
Je n'en dirai pas plus, ce livre est plein d'émotion et donc à découvrir!
Pour moi, il a mérité son prix Goncourt!
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Dans ses romans Didier van Cauwelaert cherche à emprunter de nouveaux chemins foisonnants, afin de déchiffrer des embranchements inédits.

Seule la magie de la littérature permet la « rencontre » de personnages que tout oppose, leur fournissant un prétexte pour faire un bout de chemin ensemble.
Dans ce récit l'auteur s'amuse à tisser des liens entre certains destins dans un périple très romanesque sous fond de recherche identitaire.
Chaque personnage se retrouve dans sa propre quête d'identité, portant dans son sac à dos son propre lot de questionnements.

Cela deviendra un joyeux voyage initiatique qui regorge de moments partagés dans un semi-isolement propice aux plus grands échanges.
Il est question de sujets de société parfois douloureux comme l'immigration, la solitude, les peines de coeur, le tourisme de masse et les étiquettes que l'on colle pour définir les individus.

L'humour est une sorte de moteur chez l'auteur français mais ici il est sublimé comme une oasis au milieu du désert pour mieux accompagner certains passages marquants du croisement des chemins des personnages.

La construction de ce roman gagne subitement en épaisseur lorsque nous comprenons les péripéties narratives que l'auteur tire de son chapeau aux trois quart du récit et qui viennent chambouler nos certitudes.

Dans Un aller simple la qualité de l'écriture de Didier van Cauwelaert scintille de belles lumières éclairant nos rapports aux autres, l'amitié, l'empathie et la recherche de sens.

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Aziz est né de parents inconnus, retrouvé par des tziganes dans une Ami6. D'abord surnommé par le nom de la voiture, son prénom a un peu évolué pour devenir plus conventionnel. Sa famille d'adoption lui a fabriqué de faux papiers, qui font officiellement de lui un marocain. le jour de son mariage, il est arrêté par la police, accusé à tort par le bijoutier d'avoir volé la bague de fiançailles.

En situation irrégulière, le service de l'immigration lui offre le voyage vers son «pays d'origine», accompagné par un attaché humanitaire qui va l'aider à se «réinsérer dans son pays». Pas contrariant pour un sou et plein de bonne volonté, Aziz pointe une région au hasard sur la carte, et se sert d'un livre de vielles légendes pour raconter son enfance dans son «village d'origine».

Aziz culpabilise un petit peu d'avoir menti à son conseiller, mais devant l'enthousiasme de ce dernier, il n'ose pas lui révéler la vérité, et le duo prend la direction de l'Atlas, accompagné par une guide, pour retrouver cette région imaginaire.

Un aller simple est une belle histoire d'amitié entre deux hommes que tout sépare et qui apprennent à se connaître au fil du voyage, racontée avec un brin d'humour et une pincée de poésie. À découvrir !
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Dans ce roman, on suit l'incroyable destin du jeune Aziz Kemal. C'est son nouveau nom, celui que mentionne son faux passeport marocain. En fait, il ignore son nom puisqu'en fait enfant il a été trouvé par un vieux chef Tsigane, dans une Ami6 que le chef a malencontreusement percutée tuant sur le coup les parents. Elevé dans la culture gitane, il grandit dans le quartier nord de Marseille en volant des autoradios. le jour de ses fiançailles avec Lila, la police vient l'arrêter au restaurant où se déroule le repas de fête, il est accusé à tort d'avoir volé la bague de fiançailles. Ses faux papiers marocains font que le gouvernement français le renvoie illico dans son pays d'origine le Maroc, accompagné par Jean-Pierre Schneider un attaché humanitaire. Aziz qui n'a jamais mis les pieds au Maroc s'invente alors un village, Irghiz, dont il a lu une légende dans un Atlas que lui avait offert son professeur de géographie. L'attaché humanitaire qui conduit cette mission pour la première fois et qui fait face lui aussi à des soucis amoureux se prend d'amitié pour Aziz et se met en quête du paradis imaginaire que le jeune convoite. Les situations en apparence dramatiques deviennent burlesques sous la plume de l'auteur, révélant des êtres attachants, qui tentent de survivre dans un système qui n'a que faire des sentiments. On succombe allègrement à cette poésie résolument optimiste diffusée tout au long du roman comme d'ailleurs dans chacun de ses ouvrages. Celui-ci a obtenu le prix Goncourt en 1994 et au fond la réinsertion des immigrants n'a guère évoluée depuis !
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Ce livre fut un coup de coeur pour moi !
Ca m'a fait un peu penser à du Romain Gary. Je comprends qu'il ait eu un prix.
Je n'ai pas encore lu beaucoup de livres de cet auteur et je ne sais pas si ses autres livres sont dans la même veine.
Ce roman est plein d'humour, d'ironie, d'absurde.
Je n'ai pas encore vu le film et je vois bien Jacques Villeret incarner le fonctionnaire.
Ouvrage qu'on lit d'une traite sans le lâcher.
Une lecture qui fait du bien. Sympa le roman dans le roman.
J'adore la scène du piment.
En plus, c'est une belle histoire d'amitié.
Si vous ne l'avez pas encore lu je vous le conseille, vous ne serez pas déçu.
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Un roman drôle et poignant, qui a obtenu le prix Goncourt en 1994.
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Aziz est né en France de parents inconnus et a été recueilli par des tsiganes du quartier nord de Marseille. Lorsqu'il est arrêté, ses faux papiers marocains font qu'il sera reconduit dans son pays d'origine par un idéaliste attaché humanitaire chargé d'aller le réinsérer dans ses racines.
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Suivront bien évidemment quelques quiproquos. Un livre plein d'émotions qui passe outre le problème des migrants pour s'attacher aux petits aléas de la vie, et qui a mérité son prix Goncourt.
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Que j'ai aimé ce petit roman ! Il a un côté burlesque qui me plait beaucoup :) C'est un petit roman qu'on n'a pas le temps de déguster, une bouchée et hop avalé !

Aziz est un jeune homme qui se retrouve expulsé de notre pays. le tout premier, il faut montrer l'exemple ! le problème est qu'Aziz est envoyé au Maroc, car sur ses faux papier c'est le pays qu'on lui a donné ! En vérité Aziz est Français, adopté par des Tziganes et sous une fausse identité marocaine, car cela fait plus réel !
J'ai mis du temps à comprendre, et puis je me suis souvenu que sur mes papiers, en effet, j'étais marocain, mais comme ils auraient marqué tunisien, algérien ou syrien; c'était juste pour faire vrai, ça n'était pas une preuve.
- Ils veulent faire un exemple, Aziz. Ils sont obligés de te renvoyer d'où tu viens.
Alors là, j'ai dit : pardon. Je veux bien être un exemple, mais j'ai fait ma vie comme étranger en France; je ne vais pas la recommencer comme étranger dans un pays où je serais le seul à savoir que je ne suis pas chez moi.
Voila donc Aziz, accompagné d'un attaché humanitaire, embarqué au Maroc à la recherche d'une terre natale totalement inconnue. Il s'invente un oasis digne des contes des Milles et une nuits.

J'ai donc beaucoup aimé l'humour de ce roman, le grotesque de la situation, l'auteur ridiculise le système tranquillement, mine de rien, entre deux phrases !
Le seul qu'ils ont trouvé à reconduire avant toi, c'était un Noir de Basse-Terre. Ils lui avaient déjà pris son billet. Il a fallu qu'on leur rappelle que la Guadeloupe, c'est français. Tu te rends compte ?
Il y a de l'humanité dans ce bouquin ! de beaux sentiments, de l'amitié, du désespoir et de l'espoir, des rêves et des illusions.

Une lecture plus que plaisante qui nous embarque dans un Maroc touristique puis sauvage. Allez vous prendrez bien un aller simple pour le soleil :)

Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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