Je ne suis pas une grande adepte des recueils de nouvelles, mais de temps en temps, j'aime sortir de ma zone de confort. Vous aussi ?
Cette lecture m'a permis de découvrir quatre auteurs que je ne connaissais pas (ou seulement de nom) et ce que je peux vous dire, c'est que j'ai été agréablement surprise par ces belles histoires riches en secrets, en souvenirs, en amour, qui peuvent nous amener à réfléchir et à nous émouvoir.
En effet, chaque auteur m'a transporté dans son propre univers au coeur de notre capitale, à travers des intrigues, des époques et des personnages différents.
J'ai pu découvrir des plumes singulières et sensibles qui se complètent parfaitement : ensemble, ces quatre auteurs ont réussi à faire un recueil original et percutant qui m'a bouleversé plusieurs fois. Je les remercie pour ce très bon moment !
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Quatre étapes à l'hôtel avec la mémoire pour fil rouge.
Chacun des auteurs propose une histoire captivante construite avec une habileté épatante. Les émotions vont crescendo et la chute assoit.
Malgré huit mains, l'harmonie est totale et les quatre textes imprègnent.
Remarquable !
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.... Il voyait apparaître en Louis la même résignation que celui-ci avait lu dans la voussure paternelle. Il avait tenté de redonner vie aux rêves de son père. Et comme lui, il avait échoué. Alexis pensa que plus jamais Louis ne relèverait la tête. Il passerait les années à venir, humblement penché sur ses carnets, comme son père l'avait fait sur des souliers.
citation tirée de la nouvelle d'Emilie Riger
Il avait quitté l'hôtel des Petits Miracles, au lever du jour. Comme prévu. Il avait remercié et enlacé Clémentine, un long moment. Un adieu qui ne s'adressait probablement pas qu'à elle.
Plus tard, elle était partie à son tour. Un peu différente, un peu la même. De cet homme dont elle ne connaissait rien, elle avait reçu son héritage le plus précieux : sa mémoire. En retour, elle lui avait donné bien peu, son écoute.
citation de la nouvelle de Frank Leduc
Ma vie s'achève ici.
Cette nuit d'automne. La fraîcheur bleutée lèche les toits de Paris. Le silence ne parvient pas à résonner, tant l'ardeur citadine ne faiblit jamais. Les notes de piano, que produisent ses doigts délicats et agiles vibrent encore dans mon crâne amoureux. Son sourire plus lumineux que mille astres m'éblouit de bonheur et réchauffe mon coeur pour ma nuit éternelle. Je l'emporte avec moi. A jamais.
citation tirée de la nouvelle de Rosalie Lowie
Jean se redresse, surpris par le prénom de la fille d'Hannah. Il ne s'attendait pas à un prénom si doux. Il chante à ses oreilles. Lucie. Lumière. Il se retourne, curieux de mettre un visage sur Lucie et le visage de Lucie ressemble à son prénom.
Je capitule. Je rends les armes. L’amour d’une mère n’y peut rien. Il n’est pas suffisant pour protéger et repousser la méchanceté, l’horreur, la férocité des hommes.