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Des enquêtes policières au Moyen Âge chinois.
Dans la Chine ancienne - ici, sous la dynastie T'ang au VII ème siècle - le rôle du détective est tenu par le magistrat du district dans lequel le crime a été commis. Ce magistrat doit tout contrôler ( naissances, mariages, décès, impôts, l'ordre et la justice) sur un territoire comprenant une ville et ses remparts plus 80 km de campagne environnante et faire de fréquents rapports qui peuvent remonter , selon l'importance, jusqu'à l'Empereur. Toute sentence de mort doit d'ailleurs lui être rapportée et il, l'Empereur, donne son verdict quelques semaines plus tard.
Cet homme perpétuellement surmené est le juge Ti (personnage ayant réellement existé et connu pour avoir démêlé de nombreuses affaires).
Aidés de ses fidèles lieutenants, Hong, Ma Jong, Tsiao Tai et Tao Gan, et de nombreux sbires de moindre confiance, il doit résoudre, avec les dossiers courants, trois affaires importantes: un viol suivi de meurtre, les moeurs étranges d'un temple bouddhiste dévoyé et enfin une rivalité entre des familles commerçantes qui tourne mal.

Le juge sait user de déductions, de diplomatie et de ruse, surtout quand il s'attaque à plus puissant que lui, ce qui nous vaut quelques subtils échanges polis mais tendus avec les suspects. Ce sont ,à mon avis, les meilleures pages de ce roman policier.

Dans la série "grands détectives 10/18", les enquêtes du juge Ti, de van Gulik, écrites dans les années 60, permettent d'apprendre beaucoup sur l'Empire du Milieu tout en conservant les ingrédients classiques du polar: sang, sexe et mystère. Un régal!
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Ah! que je viens de passer d'agréables soirées avec le Juge Ti! Je l'avais un peu oublié mais avais noté avec plaisir la reprise de l'édition des romans de Robert van Gulik par 10-18. le squelette sous cloche m'a replongé avec délice dans la Chine du VIIe siècle, avec un juge Ti, personnage historique, revu et visité avec brio par l'auteur, à l'intelligence remarquable et à la malice toute asiatique. Cet opus traite en fait trois affaires qui s'imbriquent bien entre elles, parfaitement crédibles dans le quotidien d'un magistrat. Les intrigues suivent leur petit bonhomme de chemin, avec la lenteur qu'on attribue aux Chinois, mais l'auteur réussit à créer le suspens en ne nous dévoilant pas ce que le Juge Ti prépare, ni sur laquelle des trois affaires il travaille réellement (et cela est fort plaisant d'être surpris). L'auteur m'a tellement bien accroché qu'au final, je n'ai lâché le livre que la dernière page tournée, le sourire aux lèvres de ces intrigues et rebondissements bien menés.
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Dans cette nouvelle enquête, le juge Ti prend ses fonctions dans la ville de Pou-yang, et les voleurs, meurtriers et compagnie n'ont qu'à bien se tenir !

Ce roman est très dense avec diverses enquêtes, toutes menées avec brio par notre juge favori, comme d'habitude.

Ce roman-ci ne fait pas exception, nous continuons à en apprendre plus sur les coutumes de l'époque, sur les religions ainsi que sur le système judiciaire.
Van Gulik fait par exemple référence au mariage posthume, à la montée du bouddhisme notamment dans les plus hautes sphères de l'Etat, à la corruption déjà présente, mais aussi aux châtiments.
Petite différence, dans ce roman nous assistons de A à Z aux enquêtes : de la collecte d'indices juqqu'au dénouement, c'est à dire la mise à mort, et pas simplement le procès.

Dans les autres romans de van Gulik, le juge Ti mène également plusieurs enquêtes de front, mais j'ai trouvé ici qu'elles étaient particulièrement denses et touchaient à divers domaines.
Il n'y a aucun temps mort dans la narration et les péripéties s'enchainent avec efficacité. Quel plaisir !

Autre point intéressant, c'est pour le moment la première fois où nous voyons le juge Ti douter de ce qu'il représente , même si le laps de temps a été très court.

J'ai également beaucoup aimé la façon dont Van Gulik nous a amené cette histoire, le prologue était intriguant et nous apporte un petit côté fantadtique.

Une fois encore, je tiens à souligner la grande érudition de l'auteur, qui insère parfaitement des caractéristiques chinoises dans ses romans. Ce Monsieur était une source inépuisable de connaissances ! Sa postface est d'autant plus précieuse. Il nous y indique toutes ses sources d'inspiration, ce qui nous donne envie d'aller les lire égalemenr.
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Van Gulik entremêle cette fois ci 3 enquètes : un viol suivi de l'assassinat dans la rue de la Demi-Lune, une affaire dans un temple bouddhiste et une plainte pour assassinat de Mme Liang, veuve d'un riche marchand cantonnais, contre le non moins riche Lin Fan, que la vieille dame accuse d'avoir fait assassiner pratiquement tous les membres de la famille Liang.
Le juge Ti vient d'arriver à Pou-yang et doit juger une affaire résolue par son prédécesseur : Pureté-de-Jade, fille du boucher Siao, recevait la nuit dans sa chambre son amoureux, candidat aux examens littéraires et futur fonctionnaire. Mais un matin, la jeune fille est decouverte violée et étranglée sur son lit et deux épingles à cheveux en or ont disparu. le juge Ti n'est pas persuadé de la culpabilité du jeune homme et recherchera le vrai coupable. En parrallele, il enquete avec son subordonné Tao-gan au monastère bouddhiste de l'Infinie Miséricorde, desormais trés riche, afin de verifier l'honnêteté de certaines pratiques : grâce à des apparitions de la déesse Kouan-yin, de riches femmes stériles peuvent y obtenir un héritier.
Van Gulik décrit avec précision le rôle du magistrat de district dans l'ancienne Chine. Policier et juge, il est aussi un membre réferent pour la population, où la corruption est fréquente. C'est trés agréable à lire et le personnage du Juge ti posséde une personnalité complexe et multiple. Son efficacité et sa perspicacité, digne d'un Sherlock Homes mandarin, fait de ce roman encore une fois un agréable temps de lecture.
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Le Juge Ti vient de prendre ses fonctions à Pou-yang. Il résoud une affaire de viol et meurtre , met à jour les pratiques étranges et frauduleuses d'un temple bouddhiste ( le confucéen qu'il est n'aime pas le bouddhisme) et enfin fait arrêter les coupables de neuf meurtres. Il se heurte aux puissances marchandes et religieuses locales.
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L'érudition de l'auteur d'abord. le projet de raconter des histoires policières qui font partie de la littérature médiévale chinoise ensuite - surprenantes aventures racontées avec une richesse du détail historique fantastique. On y découvre autant la Chine de l'époque que la littérature chinoise ancienne qui regorge d'aventures et un système judiciaire étonnant. Cela vaut la peine de lire aussi les notes pour comprendre.

L'auteur essaie de respecter au mieux la tradition chinoise dans la narration de ces enquêtes - raison pour laquelle on a droit à la scène d'exécution mais aussi aux éloges. Tout en s'appropriant le texte, il reste fidèle à ses origines et nous offre ainsi une incursion ludique et intéressante avec des personnages hauts en couleur.

Sans prise de tête, la lecture es facile et agréable et nourrissante.
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Un des meilleurs opus de la série des Juge Ti. Les intrigues se marient admirablement. du crime sordide genre fait divers à une histoire de vengeance familiale romanesque à souhait en passant par une machination lucrative mise en place par des moines bouddhistes, ce roman fourmille de trouvailles. Sans aucun didactisme, l'auteur nous apprend en prime une foule de détails sur la Chine ancienne, du fonctionnement du Tribunal au bol de riz quotidien. Et cerise sur le gâteau le roman est construit sur le modèle des romans policiers chinois anciens. Un délice.
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Le juge Ti n'est pas qu'un juge; en tant qu'émissaire de l'Empereur il est aussi un personnage très public qui mène des enquêtes, gère sbires et geôliers, en plus de rendre justice. Sa grande perspicacité, alliée à une redoutable ruse, et secondé par une petite équipe aux talents multiples, font de lui un adversaire redoutables pour tous les malfrats, violeurs, voleurs, meurtriers et autres coquins qui croient pouvoir sévir en toute impunité. À chaque tome de cette série quelques unes de ses aventures lui permettent de déployer tous ses talents. La cadre historique de la Chine du VIIe siècle, très bien représenté, constitue en soi un objet de fascination d'autant plus que l'auteur précise à la fin de quelle façon il s'est inspiré de vieux contes chinois pour élaborer cette série qui continue de me plaire sans restriction.
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Les aventures du juge Ti restent peu connues en France. Pourtant elles permettent à la fois de se creuser les méninges sur des intrigues policières complexes (jamais moins de deux énigmes en même temps) et de découvrir la société chinoise de l'ère T'ang (VIIème siècle).
Ici, on creuse notamment un affaire étrange d'apparitions de déesse dans un temple, montrant toute l'imagination et la légèreté dont des moines peuvent faire preuve selon Van Gulik.
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The Chinese Bell Murder
Traduction : Roger Guerbet

Fidèle à sa technique habituelle, Van Gulik entremêle ici trois affaires :

1) l'affaire du viol suivi de l'assassinat dans la rue de la Demi-Lune ;

2) l'affaire du temple bouddhiste

3) et celle qui donne son titre au roman : le squelette sous la cloche.

Après un prologue un peu fantastique à la manière chinoise, le romancier nous fait retrouver le juge Ti, lequel vient d'arriver à Pou-yang. La première affaire qu'il doit juger semble avoir déjà été résolue par son prédécesseur : Pureté-de-Jade, fille du boucher Siao, recevait la nuit dans sa chambre le candidat aux examens littéraires et futur fonctionnaire Wang Sien-tchoung. Mais un matin, on a découvert la jeune fille, violée et étranglée sur son lit. Deux épingles à cheveux en or, ornées d'une hirondelle, ont disparu mais il est clair que ce n'est là que manoeuvre diversives : le coupable, qui s'entête pourtant à nier, ne peut être que ce suborneur indigne de Wang.

Alors que le juge Ti tente d'affiner les conclusions de son prédécesseur car, pour sa part, il n'est pas du tout convaincu de la culpabilité du jeune homme, Tao-gan est expédié au monastère bouddhiste de l'Infinie Miséricorde afin de se faire une idée sur l'honnêteté des pratiques qui y ont cours. Ce temple est en effet devenu extrêmement célèbre en raison d'apparitions de la déesse Kouan-yin que de riches femmes stériles viennent régulièrement prier afin d'obtenir un héritier. Pour ce faire, elles passent une nuit au temple, en prières dans des appartements privés que Tao-gan, se faisant passer pour un menuisier, visite sans pouvoir y déceler trace d'éventuels passages secrets prouvant que les apparitions de Kouan-yin ne sont peut-être pas si féminines et si vertueuses que cela ...

La suspicion du juge envers le monastère et son supérieur, Complète-Compréhension, se voit considérablement renforcée lorsque celui-ci lui expédie trois lingots d'or et trois autres d'argent, en guise de cadeau de bienvenue.

Enfin, pratiquement dès la première séance du tribunal, le juge Ti est appelé à se pencher sur la plainte déposée par Mme Liang, veuve d'un riche marchand cantonnais, contre le non moins riche Lin Fan, que la vieille dame accuse d'avoir fait assassiner pratiquement tous les membres de la famille Liang.

La complexité de ces intrigues permet une nouvelle fois à van Gulik d'amener son lecteur à prendre conscience du rôle crucial qui était celui du magistrat de district dans l'ancienne Chine. A la fois policier et juge, il était aussi le "père" des populations qui étaient confiées à son contrôle ainsi que le représentant de l'Empereur. Il participait ainsi à l'équilibre de l'ancien système de caste chinois et, s'il se laissait corrompre, les répercussions pouvaient en être très graves.

Rouage parmi les rouages, le magistrat de district avait à charge de rendre la justice mais de se montrer également très efficace. le fait qu'il n'avait pas le droit à l'erreur ne concernait pas seulement ses administrés : lui-même faisait parfois mieux de laisser la justice immanente suivre son cours plutôt que de se fier à celle, toujours corruptible, de la Cour métropolitaine - ce que nous prouve amplement l'affaire du temple bouddhiste.

Enfin, le juge devait, dans certaines affaires atypiques, telle celle du squelette sous la cloche, allier sens de la justice et humanisme.

Non, ce n'était pas simple - et ça ne l'est toujours pas - d'être juge. Robert van Gulik nous en fait ici, avec son brio coutumier, une impeccable démonstration. ;o)
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