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Critique de ibon


ibon
30 septembre 2020
Assurément l'un des plus aboutis des romans de van Gulik.
Le royaume des califes arabes à l'ouest et l'immense empire T'ang à l'est sont deux cultures qui s'ignorent. Canton, où se rencontrent de hardis marins, est un centre commercial pour ces deux géants. Là, se trouvent aussi les Tankas ou peuples des bateaux, une minorité qui survit à la marge.
A Canton, le contexte est tendu comme le fil à linge portant des couvertures oubliées sous une pluie délicate mais pesante.
La méfiance, quand ce n'est pas le racisme, anime bien des propos. Les Tankas concentrent toutes ces animosités, ils n'ont même pas le droit de poser pied à terre. Ces parias, condamnés à vivre dans l'illégalité, se voient attribuer les basses oeuvres comme il convient au genre du roman policier.
Pour couronner cet ensemble, au sommet de l'état, l'Empereur se meurt et les machinations vont bon train pour lui trouver un successeur. Tous les moyens sont bons pour imposer tel ou tel. La disparition d'un faiseur de roi pourrait avoir été organisée à Canton.
A la fois roman d'espionnage et enquête policière, avec l'érotisme et la cruauté de rigueur, où s'ajoute l'émotion de la dernière enquête du Juge Ti, qui tombe son masque d'impassibilité quand ses meilleurs amis s'en vont.

Canton, au VIIème siècle de notre ère, est le centre du monde et devient un véritable personnage du roman. Normal.
Canton a l'argent, on a presque tout.
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