Largo Winch, tome 2 : Le Groupe W

Largo est désormais, presque à la tête du groupe, mais ne sait toujours pas qui est derrière la machination destinée à le supprimer de l'équation.

Si on ne parle pas beaucoup finance dans le premier tome, ce second attaque avec un peu de vocabulaire technique. On ne comprend pas forcément tout (ou si) mais en tout cas il donne le ton. Ce sera bien plus complexe que la série éponyme, plus profond.

Quelques éléments sur la jeunesse de Largo, ce qui fait de lui ce qu'il est maintenant, bien plus qu'un héritier, un vrai rebelle milliardaire.

Largo Winch est présenté aux présidents des filiales du groupe W dont il est, après la mort de Nerio Winch son père adoptif, devenu le patron.
Cela gronde dans l'aéropage :
C'est qui ce gamin, ce blanc-bec, il ne va pas nous la faire, un peu jeune et puis quelle légitimité? Qui prouve qu'il est bien ce qu'il dit être, hein ?
Mais il en faut plus pour intimider le "gamin" qui est bien dans sa tête et qui, de toutes façons, a été de longue date préparé par son père à sa succession.
Pour asseoir, définitivement, sa légitimité, Largo Winch part pour le Liechtenstein, à la Zukunft Anstalt, la banque où sont gardées les dix actions le légitimant et qu'il doit endosser.
Il est accompagné par son ami Simon et Dwight Cochrane le second du groupe.

Formidable second épisode en rebondissement et en action de tous azimuts. Pas un moment de répit que ce soit à New-York, au Liechtenstein ou en Croatie et ses magnifiques iles.
Une mention toute particulière pour les dessins de Philippe Francq qui sont magnifiques de justesse et de réalisme que ce soit pour les personnages, les paysages ou les voitures, habitations, etc.
Les situations sont rendues au plus proche de la réalité, attirant l'oeil, juste complément du texte et riches de couleurs luxuriantes.
Un album riche et de grande qualité.
Je continuerai mon exploration de cette série.

Lien : https://www.babelio.com/livr..

Deuxième tome de la bande dessinée et fin du premier diptyque sur le néo-milliardaire beau gosse, Largo Winch !
L'enjeu de ce premier diptyque, qui en gros adapte le roman "Largo Winch et le Groupe W", est de présenter les enjeux des hautes sphères de la finance mondiale avec le Groupe W et les problématiques d'un adopté projeté dans un monde qu'il ne connaît très bien mais sans pour autant y être familier, Largo Winch. de ce point de vue-là, l'ensemble est efficace : toutes les facettes de l'histoire sont abordées et bien limitées à ce tome. Affaires, amour, violence, action, etc. tout y passe et dans un style cher à Jean van Hamme car romancier et scénariste, il voit clairement ses histoires comme il pourrait les faire réaliser au cinéma, Largo Winch n'étant qu'un exemple de plus avec XIII ou Wayne Shelton. Entre réalisme assez cru et péripéties incroyables, le style de Jean van Hamme et de Philippe Francq se digère parfaitement. Tout m'incite à poursuivre cette re-découverte des aventures du milliardaire le plus culotté qui soit !

Je n'ai pas lu la série des Largo Winch depuis… ma foi, avant Babelio ; ça commence à dater.
Je viens de finir le premier diptyque (tous ceux que j'ai lus sont des histoires en deux tomes) et je me suis à nouveau régalé.

Petit résumé : Nerio Winch a bâti un empire économique phénoménal dont les filiales s'étendent sur la plupart des secteurs d'activité (mais sans être leader dans aucun d'eux). C'est un renard sans scrupules. Se sachant condamné par un cancer, il décide de sortir par le haut en provoquant un de ses directeurs de filiales qui a trafiqué les comptes, de façon à ce qu'il l'assassine. Mais l'individu en question est au courant « de tout ». Et même s'il « suicide » Nerio, il entend bien réduire ses plans de succession à néant en s'emparant du groupe W.
Car Nerio a un plan : il y a longtemps, il a adopté un gamin, un orphelin. Il l'a formé, lui a inculqué tout ce qui était nécessaire pour gouverner son colossal groupe économique. C'est Largo Winch.
Mais Largo n'a pas l'âme d'un président capitaliste sans âme. C'est un aventurier qui aime la vie, les voyages et les femmes.
Cependant, sa vie se trouvant menacée suite à la mort de Nerio, il fera ce qu'il faut et embrassera son destin… si on ne le tue pas avant.

Beaucoup de plans, de complots et de coups fourrés. La recherche du membre du comité de direction qui a tout orchestré est prenante. Beaucoup d'action. On se balade des prisons turques au Liechtenstein en passant par New York. de nombreux flashback permettent de comprendre comment Largo a vécu avant ça. Les dessins de Philippe Francq sont superbes, efficaces, aucun risque qu'on confonde deux visages.
Certes, à l'heure du numérique tout crin, ce type de groupe économique a un peu vieilli. On téléphone encore avec des appareils à fil. Je ne sais pas l'impact sur les plus jeunes générations de lecteurs. Peut-être un sentiment de lire une BD historique.

Si vous ne connaissez pas encore ce magnat de l'économie détendu, charmeur et lanceur de couteau. Je vous invite à venir le découvrir.

Fin du premier diptyque de cette série BD presque trentenaire, mais dont la modernité étonne toujours.
Ce deuxième épisode est peut-être le meilleur de la série. L'action ne s'arrête pas, le rythme est trépidant, les lieux visités sont des décors d'exception, de la Winch tower à New York à la verte principauté du Liechtenstein, en passant par les îles croates paradisiaques.

La construction du récit alterne la course poursuite pour s'emparer des 10 actions du Zukunft Anstalt et les souvenirs de l'enfance de Largo, heureux auprès de sa famille adoptive et coincé dans le traditionalisme des publics school anglaises. Avec toujours l'ombre de Nerio Winch, qui a fait de Largo un pion. Un pion qui se révèle un aventurier de premier ordre, particulièrement doué au couteau.

Le film que Jérôme Salle a tiré de cette première aventure est une bonne adaptation, respectueuse de l'ambiance et des évènements principaux tout en s'accordant pas mal de libertés. La première étant que Tomer Sisley est loin d'être un Largo évident pour qui s'en tient aux dessins de Francq (dessins encore une fois magnifiques).