Les Maîtres de l'orge, Tome 4 : Noël, 1932

Nous sommes à présent dans les difficiles années 30 et, depuis son retour de la guerre, Adrien a repris, de main de maître, les rennes de la brasserie Steenfort qu'il a hissée parmi les plus grandes brasseries.
Je dois avouer que j'aime moins ce tome, Margrit est relayée au second plan, est plus taciturne et il faut dire que Adrien n'est pas franchement sympathique.
J'accroche moins également à la dimension politique de ce tome même si l'idée est très bonne.
Le prochain tome nous mènera en 1950 et comme nous le savons depuis le premier tome grâce à l'arbre généalogique, Margrit ne sera plus là...elle me manquera.

1932, les brasseries Steenfort se portent bien malgré qu'en Belgique le nombre de brasseur diminue de plus en plus, crise économique oblige. Ces au cours de ses années que les partis d'extrêmes droites montent en puissance, jusqu'à un jour élire Adolf Hitler en Allemagne.
Adrien sait diriger de main de maitre sa brasserie familiale. Mais on va bientot lui proposer de devenir bourgmestre.

Bien que ce tome s'intitule "Noel" ce n'est pas vraiment ce personnage qui va être l'acteur central mais bien Adrien qui a pris la tête de sa brasserie. Un personnage ambigu pas facile à cerner avec tout un tas de défauts et de qualités, capable d'être généreux comme impitoyable, intelligent comme se comporter en marionnette.
Je trouve ce tome très intéressant. En plus de cette histoire de famille à laquelle on est désormais attachée, les auteurs arrivent toujours à distiller des remous politiques ou sociaux de l'époque de nos personnages. Cela en fait un récit avec de la profondeur.

Le quatrième épisode de la saga des maîtres de l'orge nous mène entre les deux guerres pendant la montée du fascisme. Une nouvelle fois, l'intrigue de Jean van Hamme est très bien conçue et les dessins de Francis Vallès adhèrent parfaitement au projet. Une magnifique série.

Une excellente bd qui retrace la destinée de toute une famille. On y retrouve toute la famille steenford et l'intrigue est toujours aussi prenante.

Les pénuries de matières premières (levure, charbon, orge) et la réquisition des équipements durant la première guerre mondiale ont causé la fermeture de nombreuses brasseries belges, alors que d'autres gardent difficilement la tête hors de l'eau.

Suite à l'énorme crash boursier, l'Europe doit maintenant également faire face à une crise économique sérieuse et à la montée consécutive et inquiétante du fascisme et du communisme. le nombre de brasseries diminue encore énormément et seuls les plus fortes, dont celles des Steenfort, parviennent à consolider leur position, mais à quel prix ?

Les événements des tomes précédents ont fortement fait évoluer la psychologie des personnages et les relations entre les protagonistes de cette saga familiale. Les ombres du passé refont surface et après avoir affronté les trahisons familiales, les grèves d'ouvriers et la guerre, c'est maintenant la politique qui va venir souiller le blason des Steenfort.

Encore un excellent tome, cette fois-ci plus ancré dans la politique, mais développant toujours avec adresse les relations humaines qui lient et déchirent les Steenfort.