XIII, Tome 11 : Trois Montres d'Argent

Un super tome !
Liam Mac Lane ressemble pas mal à Clint Eastwood, sur la couverture.
Dans ce tome, XIII se découvre, à 30 ans, un nouveau père : Sean Mullway.
XIII est en fuite des USA, au Costa Verde.
Maria, présidente de ce petit état ( fictif ), "dépendance bananière" des USA, mais qui veut s'en libérer financièrement, comme au temps du Che, a besoin de lui, son "Cascador".
Sean Mullway raconte à XIII toute l'histoire de sa famille, et celle des trois montres d'argent dont il a hérité, qui lui permettraient de trouver le fabuleux trésor de Maximilien Ier, Empereur du Mexique fusillé à Queretaro.
Deux histoires, deux identités de XIII, Jason Mullway / El Cascador, s'imbriquent dans ce tome.
D'une part, on retrouve XIII en tant que Jason, fils de Sean Mullway, tous deux partis au Costa Verde, missionnés par la présidente Maria et son conseiller, le padre Jacinto, fumant le cigare comme Che. Pour Maria, Jason est « el Cascador », ou Kelly Brian, son amoureux, jamais démobilisé depuis quatre ans pour combattre le dictateur avec elle. Sa mission est de faire sauter un pont, empêchant ainsi les adversaires d'arriver à la capitale.
D'autre part, Mullway déroule son histoire familiale pendant le trajet vers le pont :
c'est un retour vers le passé de la famille du vieux quincailler « Daddy » o'Keefe, une histoire familiale, arbre généalogique à l'appui, que propose Sean Mullway à son présumé fils, Jason Mullway, le fameux XIII. Il a donc une nouvelle identité, et il aurait été élevé par son cousin Jonathan à la mort de sa mère Carla.
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Comme d'habitude, Jones apparaît en ange gardien quand XIII se trouve en mauvaise posture, suspendu sous le pont... 😊

Un album magnifique où l'on apprend toute la généalogie de XIII depuis un siècle, l'Amérique du début du XXème siècle y est bien restitué, la révolution mexicaine également, les dessins sont sublimes ainsi que le scénario.

C'est un tome plein de révélations! On sait enfin (mais jusques à quand?) la véritable identité de XIII.
Si je n'ai pas particulièrement apprécié le scénario qui consiste en un interminable flash-back, je me suis sentie comblée par la profusion des explications; enfin tout s'explique! Il y a bien sûr des situations explosives (au sens propre du terme) et je dois dire que la maladresse de XIII m'a un peu déçue. Aurait-il perdu la main? Ne serait-ce l'Intervention magique de Jones, il aurait à coup sûr, une fois de plus perdu la vie. J'ai été aussi déçue par son infidélité vis-à-vis de Maria mais, bien sûr, il faut vivre dans le moment présent et on imagine mal notre héros bigame…
Alors que toutes ces révélations clôturent un épisode, l'album se termine une patte en l'air. Et en route vers de nouvelles aventures!

Un tome particulièrement génial de XIII que ce dernier. Nous avions laissé XIII au tome précédent en compagnie de son vrai père, qu'il retrouve alors qu'il ne le cherchait pas (un comble pour XIII qui est habituellement en recherche perpétuelle). Ce tome réussit la prouesse de combiner la confrontation de XIII à ses ancêtres (et quelle histoire que celle de sa famille, où se dessine une partie de l'histoire des Etats-Unis, et même au-delà de la frontière mexicaine) et sa confrontation à une guerre civile au présent... où il se trouve embarqué par la femme qu'il a aimé dans une de ses vies que l'amnésie a laissé dans la brume.

Les scènes d'action à la James Bond assurent un final évidemment improbable... mais qui recherche le réalisme dans les scènes d'action...

La prouesse de ce tome est de réussir à ne même pas me faire regretter l'absence de courbes avantageusement mises en valeur d'une des XIII girls. Un comble pour un opus de XIII.

le voilà le break de la série et il est le bienvenu car la série s'étouffait d'elle-même: ce tome correspond à une histoire dans l'histoire de XIII qu'on pourrait presque lire indépendamment, une analepse salutaire qui va ramener le lecteur au XIX siècle!
La couverture annonce la couleur, on reste dans le poncif avec un guérilleros avec barbe de trois jours, façon Clooney, le sombrero non pas sur le nez mais dans le dos et l'acolyte avec un melon... Ah j'ai oublié les cartouchières en croix sur le plexus. Une¨Tête de cheval impressionnante, anguleuse à souhait , toute en contraste, très bien dessinée et un acolyte à gauche pas piqué des vers non plus.Bravo pour le dessin !
A l'intérieur en page de garde retour de l'hôtel Atlantica en orangé. Un premier personnage féminin,Jenny, un drôle de zèbre qui ne manque pas d'a propos et sait ce qu'elle veut, … rousse mais en jaune orangé du plus bel effet.
Des peintures de gueules de requin sur les « tigres volants, Curtiss P-40 », mieux réussies que celles du tome dix qui faisaient sourire.
Quelques cases de locomotives qui sont nettement moins réussies que celles de Bilal apparemment Vance est plus doué pour les engins volants et parfois les bagnoles, p18 scène de belles américaines, qui semble flotter dans la brume ainsi que p25 l'antique pick-up Ford modèle T (? mais certainement, vu la proximité avec les States) équipée d'une mitrailleuse (ce n'est pas une Gatling à tir rapide, le modèle m'échappe où elle a été inventée, elle ressemble à celle de « Un dollar entre les dents »voire à celle de Django mais pas à celle de « Viva Maria » Ce qui rappelle les fameuses scènes de la « La Horde sauvage » de « Pour une poignée de dollars » de « Il était une fois la révolution » bon je m'égare mais c'est si intéressant). P53 une magnifique case d'une explosion d'un pont 5 scène qui fait un peu penser au « pont de la rivière Kwaï » avec des éclats orangés qui ressemblent à des fleurs.
Bref graphiquement Vance nous a plutôt régalé. Coté scénario Van Hamme arrive avec cet analepse a recoller les morceaux et présenter une naissance et une parentèle raisonnable de XIII on avait quand même deviner que ce cabochards avait des racines celtiques et puis, mais en aparté, c'est fou le nombre de femmes rousses, héroïnes, qu'on trouve en littérature si si vérifiez ! En BD on comprend c'est pour la couleur et donc Petra la coloriste de la BD a du se régaler.
Toutefois avec l'enchaînement de ce passé et du temps présent de XIII on a l'impression que ces périodes plutôt éloignées se chevauchent. Il fait bizarre de voir ces scènes de chevauchées de braillards hirsutes côtoyer des scènes d'avions de chasse mais on s'y fait.
Un tome qui nous remet, de justesse, en phase avec la série et leurs auteurs.
Et la suite ?