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EAN : 9782931109069
208 pages
Most Éditions (07/03/2023)
3.91/5   23 notes
Résumé :
Sacha, 17 ans, fait exploser les règles, joue au funambule sur la crête de la délinquance, se cogne à son angoisse identitaire. Mais peut-il écrire la suite alors qu’il ne connaît pas le début ?
Pour partir à la découverte des racines de leur fils, adopté en Russie, Antoine et Juliette organisent une croisière sur la Volga. Comme un voyage de la dernière chance. Mais ce qui intéresse Sacha, ce n’est pas le folklore pour touristes que ses parents lui présenten... >Voir plus
Que lire après Les garçons russes ne pleurent jamaisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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« Lu avec un sentiment de trouble dans le genre : j'aurais dû m'identifier à la mère, je me suis identifiée au fils. J'ai l'âge de la mère, mais après tout, comme elle, j'ai eu celui du fils. Les garçons russes... nous fait retrouver la part la plus incandescente et la plus enfouie de notre adolescence ». Merci à 20 minutes (appli / web), qui a publié ce matin ma chronique sur Les garçons russes ne pleurent jamais, le jour de sa sortie.

Pourquoi faut-il lire ce livre ?

Parce qu'il relate l'histoire d'une famille parisienne, qui part faire une croisière sur la Volga de Moscou à Astrakhan : le père, la mère, l'adolescent en crise. Ils sont complètement à l'ouest avant le départ : partir vers l'est sera-t-il la solution ?

Ce parcours initiatique passe par la musique : c'est par la musique que le fils commence à se sentir moins étranger en Russie, et aussi par la musique que la mère et le fils peuvent chacun donner forme à leur univers intérieur, et accéder à celui de l'autre. Ces idées puissantes m'ont totalement embarquée.

L'adoption est un des sujets du livre, puisque l'adolescent, né à Astrakhan, a été adopté par un couple français. « Dans la vie normale, on connaît le début. Moi, je ne le connais pas », dit-il. Pour autant, y a-t-il besoin d'avoir été adopté pour entrer en crise à l'adolescence et sentir sa vie bloquée ? Bien sûr que non. Les contradictions de Sacha, entre vide intérieur et expériences ordaliques, famille bourgeoise et intuitions populaires, amour et rejet des parents, sont universelles.

Vous avez envie de le lire ? Et vous avez tellement raison ! En attendant de l'ouvrir, allez donc faire un tour sur Deezer, où vous trouverez une playlist qui reprend tous les titres qui émaillent le livre ; et sur YouTube, où vous trouverez la bande-annonce sur la chaîne de l'auteure. Bonne découverte !
Lien : https://www.20minutes.fr/art..
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Dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus, pour la catégorie de Littérature blanche, ma lecture pour le mois d'octobre était « Les garçons russes ne pleurent jamais» de Valérie van Oost, publié aux Editions Librinova. Ce texte procure une véritable croisière au fil de la Volga, permettant de faire la connaissance de Sacha, adolescent russe qui a été adopté quand il était tout bébé par un couple français et qui se trouve à un tournant de sa vie.

Ce livre fait découvrir le quotidien, pas toujours facile, de l'éducation d'un jeune garçon avec les nombreuses tentations actuelles mais encore plus les difficultés pour un enfant adopté de trouver sa place au sein d'une société dont il ne comprend pas toujours les codes.

Par ce récit, c'est à la fois une plongée dans la vie intime d'Antoine et Juliette, couple bourgeois et parents désoeuvrés face à l'itinéraire dangereux que prend leur enfant ainsi qu'un voyage dans la Russie profonde, bien loin des décors de cartes postales que l'on pourrait connaître de Moscou ou de Saint-Pétersbourg.

J'ai aimé la plume sensible avec laquelle l'auteure a choisi de raconter ce parcours initiatique, semblant si vrai et connu par elle-même, comme si elle en était elle-même l'une des protagonistes ou comme si elle narrait celui qu'elle avait vécu. C'est à la fois tellement juste et tangible que le larmoyant inutile n'y a pas sa place. La construction des personnages est très ciselée, alternant le passé au présent de façon homogène.

Par les descriptions des lieux, des odeurs et des ambiances, le lecteur a lui-même l'impression de s'être envolé loin de chez lui, d'avoir été permuté aux côtés de cette famille, au rythme calme de la houle et des soubresauts du bateau, dans ce road-trip fluvial sur la Volga, afin de remonter aux origines filiales de Sacha.

Une originalité est de faire ce voyage au fil des escales du bateau au travers d'une bande-son, composée essentiellement de morceaux de raps méconnus ainsi que de musiques russes. Encore une belle découverte que ce Prix des Auteurs Inconnus m'aura permis de rencontrer.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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"Les enfants ne sont pas des vases que l'on remplit, mais des feux que l'on allume. " Michel de Montaigne

Juliette et Antoine sont les parents adoptifs de Sacha, jeune homme de 17 ans. Né en Russie dans la ville d'Astrakhan, ce dernier a été adopté à l'âge d'un an. Agé aujourd'hui de 17 ans, il est en rupture avec ses parents, déscolarisé et tombé dans la délinquance.
Afin de tenter de se retrouver et tenter de rétablir le lien perdu, Antoine et Juliette organisent une croisière sur la Volga afin de lui permettre de se rendre dans sa ville natale et de visiter l'orphelinat où il a passé sa première année.

Une croisière sur le cours de la Volga afin de reprendre le cours de leurs vies ?

Valérie van Oost relate le parcours difficile d'une famille pour adopter et des problèmes qui surviennent quelques années plus tard. Elle dissèque les doutes de Juliette sur sa capacité à être mère et à affronter le regard des autres mais également la nécessité de devoir faire son propre deuil ne pouvoir être une mère biologique.

Le roman est très (voir trop ?) centré sur les états d'âmes et les incertitudes de Juliette. le ressenti et le mal être de Sacha ne sont pas assez, à mon goût, mis en avant dans le récit.

Les années idylliques des débuts de l'adoption ont disparu avec la crise d'adolescence du jeune Sacha. Ce dernier ne se sent pas à sa place dans le milieu bourgeois dans lequel il évolue. Enfant abandonné, il est certain d'être issu d'un milieu défavorisé et préfère traîner dans les cités de banlieue avec des jeunes issus de foyers moins favorisés.

Ce récit est également un acte d'amour, celui d'une mère adoptive pour son fils. Mais aussi celui d'un enfant adopté qui aime ses parents biologiques mais incapable de le leur dire et de l'exprimer. Sacha cherche à se faire détester d'eux et à fuir les gestes d'affection afin ne pas s'habituer à être aimé et choyé. Car la perte de cet amour serait trop difficile voir insurmontable à supporter. Tout au long de son existence, un enfant abandonné vit toujours dans l'angoisse et la peur d'être de nouveau rejeté et pas assez désiré.

Au vu du titre " les enfants russes ne pleurent jamais", je n'ai pu m'empêcher de penser à la chanson de Sting "russians" et des paroles "I hope the Russians love their children too "

Au final, un roman agréable à lire même si la fin du récit est un peu trop mielleuse et convenue à mon goût. Merci à Babelio et aux éditions mosteditions de m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de la masse critique.




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****

Juliette est une mère désemparée. Elle a tout essayé mais elle ne sait plus comment faire pour éviter l'éloignement de son fils Sacha. Il y a 17 ans, c'est avec Antoine, son mari, qu'ils sont partis en Russie adopter ce petit garçon de 10 mois. Aujourd'hui, elle mise ses derniers espoirs sur la croisière qui les entraîne sur la Volga, à le recherche d'un lien distendu... Les racines de Sacha sont leur dernière chance de calmer la colère qui gronde en lui...

J'ai fait la rencontre de Valérie van Oost avec son premier roman, Hurler sans bruit. Son écriture m'avait touché.
Les garçons russes ne pleurent jamais est à la hauteur de mes souvenirs de lecture : juste, touchant et parfaitement construit.

Valérie van Oost nous fait voyager. Sur la Volga et aux centres des villes russes mais aussi au coeur d'une famille malmenée.
L'adoption est le sujet principal de ce roman. L'auteur s'attarde tout autant sur le vide que ressent Sacha, les questions qu'il se pose sur son pays, son passé et l'avenir qu'il ne connaîtra jamais, que sur la souffrance de Juliette dont le lien avec cet enfant ne semblait jamais pouvoir se briser. On ressent toute les difficultés de l'un et l'autre, le chemin sinueux qu'ils suivent l'un vers l'autre.

Au gré du rap et des airs de musique classique, entre l'errance dans les nuits parisiennes et la solitude qui se cache derrière des portes fermées, on assiste, impuissants, à la longue chute de cet amour fusionnel...

Un roman d'une grande justesse, sur le combat d'une mère, celui de toute une vie, une femme que rien n'arrêtera pour garder son enfant à ses côtés... Merci à l'auteur pour sa confiance.
Lien : https://lire-et-vous.fr/2020..
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J'ai découvert Valérie van Oost avec son premier roman Hurler sans bruit qui m'avait particulièrement touchée par sa justesse et son écriture. Je n'hésite donc pas quand elle me propose de découvrir son deuxième roman.

Ce roman est l'histoire d'une famille et d'une adoption, celle de Sacha, il y a presque 17 ans, que Juliette et son mari, Antoine, étaient allés chercher à Astrakhan, au sud-est de la Russie, sur les bords de la Volga. Avant une échéance de la dernière chance pour le jeune homme, ses parents et lui-même s'embarquent pour un voyage sur le fleuve, de Moscou à Astrakhan sur les traces de ses origines mais aussi de celles de la famille qu'ils forment  pour que Sacha, en perdition, découvre enfin d'où il vient et à travers elles, redécouvre ses parents et donne un sens à sa vie.

"Personne ne comprend cette face de lui trop obscure, effrayante, hideuse, alors il leur jette à la gueule. Il n'y a que sa mère pour lui dire qu'il est beau, qu'il a bon fond, qu'il est intelligent, qu'il a tout pour réussir sa vie. Mais c'est sa mère, comment pourrait-il la croire. (p157)"


Valérie van Oost, fait monter à bord du bateau une famille au bord du cahot : ils ne se comprennent et ne s'entendent plus, que ce soit le couple formé par Antoine et Juliette ou qu'il s'agisse de Sacha, déscolarisé, fugueur, délinquant et dont la justice possède sur lui un dossier qui commence à s'épaissir et qui lui a fait une proposition de la dernière chance.

A travers les villes-étapes qui les mèneront de Moscou à Astrakhan, l'auteure retrace les chemins parcourus depuis leur première rencontre à l'orphelinat mais également les déroutes de Sacha, les basculements qui se sont opérés depuis son arrivée et la vie de la famille et la sienne mise en péril par ses dérives.

C'est un roman d'apprentissage d'une famille avec ce qu'elle peut avoir parfois de maladresses, de trop de pressions et d'amour, d'étouffements mais également les écueils, les changements qui s'opèrent au fil du temps. Chacun va apprendre à découvrir ou redécouvrir l'autre et le tout au son d'une bande son rap (qui est pour moi, comme pour Juliette, un style musical totalement étranger)  dont j'ai découvert, grâce à elle, les textes parfois d'une grande beauté et reflétant le mal-être dans lequel l'adolescent se noie.

Je ne savais pas dans quel voyage j'allais me lancer et au fil des pages j'ai aimé que l'auteure confronte deux mondes, celui de la famille avec des racines normandes et versaillaises, la façon dont chacune recevra cet enfant venu d'ailleurs, mais aussi celui de deux pays avec leurs "folklores" et traditions, tellement différentes avec parfois un choc culturel auquel Sacha ne s'attendait pas.

L'enfermement de Sacha dans son monde, écouteurs vissés aux oreilles, la détresse de Juliette qui voudrait retrouver le lien qui s'était installé dès sa rencontre avec le nourrisson et qui ne comprend plus le délinquant qu'il est devenu et Antoine, assez effacé, qui est au bord de quitter le navire familial qui lui devient étranger et où il ne trouve plus sa place.

J'ai trouvé parfois qu'il y avait abondance de détails, sur les lieux, devenant parfois presque un guide touristique mais qui, au final, sont nécessaires pour imprégner le récit de paysages, de contrastes, d'atmosphères comme le sont les rencontres faites au cours de la navigation. Oui c'est cela, on navigue et là il s'agit parfois d'eaux troubles dans lesquelles Sacha s'enfoncent, où sa seule bouée de sauvetage il la trouve dans le rap, musique générationnelle dans laquelle il se reconnaît, s'identifie.

Ce roman révèle l'autre face d'une adoption, où tout n'est pas rose, doux, où chacun n'a pas forcément les clés pour ouvrir certaines portes, les démarches, les attentes, les rencontres de psychologues et de juges pour trouver un moyen de se reconnecter, comme une nouvelle naissance, une nouvelle rencontre.

Comme pour son précédent roman, Valérie van Oost, évoque avec justesse et originalité par le cadre choisi, le thème de l'adoption, ses rouages, les bonheurs mais aussi les difficultés qui peuvent survenir au fil du temps, malgré l'amour et parce que dans les gènes il peut rester une trace de l'âme slave et que Les garçons russes ne pleurent jamais et n'ont pas toujours les mots pour s'expliquer.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Jusqu'au sa mère est capable de l'aimer ? jusqu'au peut-il la pousser pour voir si, elle aussi, elle pourrait l'abandonner. Jusqu'à quel point il mérite qu'au le garde ? Sa violence à lui se fracasse contre ses questions. Sa mère ne comprend pas que ce n'est pas contre elle, ce n'est pas contre eux, il ne veut pas leur faire de mal Il faut que ça sorte; D'ailleurs quand il se barre, c'est aussi pour ça. Pour s'éloigner d'eux parce qu'il a trop de colère et il n'a pas envie de leur faire mal.
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Personne ne comprend cette face de lui trop obscure, effrayante, hideuse, alors il leur jette à la gueule. Il n'y a que sa mère pour lui dire qu'il est beau, qu'il a bon fond, qu'il est intelligent, qu'il a tout pour réussir sa vie. Mais c'est sa mère, comment pourrait-il la croire. (p157)
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… Une pluie fine les accompagne sur la voie rapide qui longe les quais. Juliette essaie d’apercevoir ce qu’elle a vu dans le guide, elle aurait bien aimé visiter le monastère de Petchersk. Elle a assez de voir ce pays qu’à travers un hublot ou des vitres fumées…
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… Comment ne peut-il pas voir à quel point il leur ressemble ? Sur le terrain, il était des leurs. Juliette l’avait observé jouer, seul son français le trahissait…
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… À chaque rendez-vous, les questions posées par Madame Laurin la plongeaient dans des réflexions abyssales. « Quelle mère allez-vous être ? « lui avait-elle demandé ce jour-là…
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