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Minnie Danzas (Autre)
EAN : 9782070378531
Gallimard (15/06/1987)
3.88/5   401 notes
Résumé :
Jackson est le gars le plus candide de Harlem, pour ne pas dire demeuré. Et dans le coin, il y a un tas de dégourdis qui commencent par lui étouffer son pognon.
Sa petit amie, Imabelle, une fille superbe à la peau couleur banane, l'entube comme c'est pas permis.
Enfin, son frère, qui bonne sour dans le civil, cherche aussi à le posséder. Seulement Jackson, lui c'est un bon chrétien. Y a que la foi qui sauve et il a tout à fait raison de croire aux mi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (58) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 401 notes
La Reine Des Pommes, comment vous dire ? Imaginez : c'est un peu comme si vous étiez à bord d'un drôle de corbillard noir lancé à vive allure dans le populeux marché du Harlem des années 1950.

Laissez-moi d'abord vous parler des personnages de ce roman qui sont tellement attachants qu'on a peine à les voir malmenés. Jackson, d'abord, un rondouillard un brin trop crédule, bonne pâte, mais un peu trop maladroit pour se frotter aux caïds de Harlem.

Ensuite, son frère (jumeau dans l'histoire mais tellement différent de caractère qu'il ne peut être que faux jumeau), nommé Goldy, qui passe ses journées déguisé en mère de charité à vendre des billets pour le ciel, indic à ses heures perdues, plutôt malin et déluré.

Il y a aussi Imabelle, beaucoup trop belle et maligne pour être simplement la poule de Jackson. Ajoutez encore deux inspecteurs, aimables comme des fils de fer barbelés, versions noires de l'inspecteur Harry, canardeurs patibulaires et mal embouchés, les inévitables Cercueil et Fossoyeur, personnages récurrents des romans de Chester Himes.

Mais La Reine Des Pommes, c'est aussi un pasteur à mourir de rire, un croque-mort radin, des voyous toujours prêts à trancher des gorges, des maquerelles travesties, bref, les ingrédients essentiels pour un bon petit cocktail explosif.

Chester Himes nous fait vivre le Harlem de cette époque à fond de train dans un style parfois proche du burlesque mais toujours suffisamment fort et juste pour nous faire sentir tant la violence que la misère et la condition noire de ce New-York-là.

Vous ne vous ennuierez pas une seconde, la description très cinématographique et la construction temporelle de la seconde partie peut faire penser et/ou avoir inspiré des films plus récents comme Jackie Brown de Quentin Tarantino.

Bien sûr, il faut un peu aimer ce genre d'intrigues, mais ce n'est pas une littérature spécifiquement dévolue aux inconditionnels du roman noir ou policier (peut-être même que les aficionados du polar trouveront à redire avec tel bouquin plus ceci, tel auteur plus cela, mais il demeure, à mon avis, un bon roman, haletant et très agréable à lire).

Ces considérations étant à prendre dans leur jus puisqu'en matière de pommes, je ne suis peut-être pas la reine mais j'en connais un rayon et que donc, cet avis ne signifie-t-il peut-être pas grand-chose.
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J'ai découvert Chester Himes à la faveur de mes veilles sur Babelio, notamment grâce à quelques billets enthousiastes. Si j'ai très vite été tenté, c'est en grande partie en raison de la personnalité de l'auteur, il faut dire que son parcours sort un peu de l'ordinaire...
Né dans une famille d'enseignants, il étudie à l'université de l'Ohio dont il est rapidement exclu pour avoir entraîné d'autres étudiants dans des salles de jeux clandestines, il traîne parmi les arnaqueurs et les maquereaux de Cleveland et fume de l'opium. En 1928 il cambriole la maison d'un riche couple après avoir volé une voiture. Il est pris et condamné à vingt ans de prison. Durant son séjour carcéral, il commence à écrire. Je vous invite à lire sa petite biographie, notons encore qu'il s'installe en France en 1953 où il vivra jusqu'en 1969 avant de partir en Espagne où il décèdera en 1984.
"La Reine des pommes" paraît en 1957 et obtient le grand prix de littérature policière 1958.
Ce qui m'a attiré vers Chester Himes et ce titre, c'est avant tout le contexte de la ville de Harlem, raconté par un auteur afro américain qui a fait de la prison, un gage de crédibilité en somme.
Autant le dire tout de suite, j'ai adoré cette lecture !
j'ai aimé le rythme trépidant, aimé le contexte de Harlem et du Bronx, aimé l'évocation de certaines arnaques comme celle de "l'explosion" ou encore de la "mine d'or", sans oublier soeur Gabrielle dont je ne dévoilerai rien ici afin de garder la surprise pour celles et ceux qui seront tentés de lire ce livre.
Côté scénario, on peut dire sans hésiter que cela tient la route, notre ami Jackson est vraiment la "reine des pommes", difficile d'en dire trop. Je pense que l'essentiel du plaisir de lecture se trouve dans le contexte sociétal de cette ville si particulière où tout le monde ou presque est coupable de quelque chose à différents degrés.
Nous allons côtoyer des individus extrêmement dangereux et l'ensemble se révèle plutôt brutal et délétère, gangsters et policiers n'ayant finalement pas grand chose à s'envier en terme de violence. D'une certaine façon, ce thriller policier et son intrigue pourraient s'appeler, "chroniques ordinaires d'une journée à Harlem", c'est vraiment une lecture agréable et quasi documentaire.
Pour conclure, si j'ai été ravi, j'ai tout de même une certaine réserve à formuler, j'ai éprouvé un sentiment d'anomalie que je pourrais traduire de façon imagée, j'ai eu un peu le sentiment avec cette "pomme" dans ce contexte, d'avoir vu le film "réservoir dog" avec le Pierre Richard de "La chèvre" dans le rôle principal, c'est... perturbant d'une certaine façon.
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Mortel ce polar !

Bonjour mesdames et messieurs. Je vous ai fait venir aujourd'hui pour un casting un peu spécial. Nous recherchons des profils résidant à New York et côtoyant de très près la mort sous toutes ses coutures.

Présentez-vous un à un et énumérez vos qualités et défauts :

- Bonjour, je m'appelle Jackson et suis conducteur de corbillard pour les pompes funèbres. Par conséquent, je connais Harlem comme ma poche, de jour comme de nuit… et surtout la nuit. Mon seul défaut est d'être trop gentil, surtout avec ma sublime femme Imabelle, d'où mon surnom de « Reine des pommes ».

- Hello, nous sommes deux flics de New York et nous pensons correspondre complètement aux profils recherchés. On nous surnomme Fossoyeur Jones et Ed Cercueil Johnson. Pas besoin de vous faire un dessin, la mort ça nous connaît !

- Salut, moi c'est Chuck, alias Goldy. Mon frère Jackson a toujours besoin de moi lorsqu'il est dans la panade. J'exerce deux métiers qui devraient vous intéresser drôlement : la quête de jour sous le déguisement de Soeur Gabrielle et indicateur la nuit auprès des flics. Je prêche la bonne parole mais je peux aussi prier pour ceux qui vont mourir à cause de moi.

- Nous, on forme un dangereux trio d'escrocs : Hank, flingueur et faussaire qui peut transformer un billet de 10 en 100 dollars en un clin d'oeil, Joedi manieur de couteau impitoyable, et Slim, roi de l'arnaque et des mallettes pleines de pépites d'or. Pour coller à nos profils, nous vous suggérons que Jackson tienne le rôle du parfait pigeon qui nous filerait tout son pognon et sa femme en échange de billets de 100 dollars imaginaires. Qu'en pensez-vous ?

Pas mal effectivement. Vous correspondez tous parfaitement à notre casting mais il me manque une petite touche de morale et d'humour noir. J'ai besoin d'un moment unique qui permettrait d'absoudre les pires horreurs et faire rire comme jamais ! Plutôt à la fin de notre récit, si possible…

- Révérend Gaines. Je suis pasteur et l'homme de la situation. Je connais depuis des lustres Jackson et je suis prêt à confesser tous les péchés de la terre pourvu que j'obtienne le rôle.

Merci à tous, vous êtes conviés pour jouer dans un polar américain, signé Chester Himes. Personnages loufoques et actions à gogo doivent rimer avec argent en toc et mort à plein pot.

Je compte sur vous pour nous faire passer un très bon moment de détente et en même temps de jeter un oeil critique sur la communauté noire et la croyance religieuse qui l'accompagne dans les années 50.

Et vous les deux flics, si vous voulez que l'on vous embauche pour plusieurs numéros, il va falloir être caustique et même acide (1) s'il le faut !


(1) Des jets d'acide intempestifs vont avoir des conséquences fâcheuses pour deux de nos personnages.
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A Harlem, le roi des naïfs, la reine des pommes, c'est Jackson. Imabelle, sa petite amie, n'en veut qu'à son argent. Pour arriver à ses fins, elle s'acoquine avec trois malfrats, rois de l'arnaque, violents mais maladroits. Jackson n'a d'autres recours que Dieu, qui ne lui est pas d'un grand service, et son frère Goldy, petit escroc et bonne soeur à la ville, qui, flairant le bon coup, tente lui aussi à le posséder. Comble de malchance, Jackson tombe sur les deux flics les plus impitoyables de Harlem, Ed Cercueil et Fossoyeur Jones. Mais Il a la foie Jackson, en Dieu et en Imabelle, et il est prêt à aller jusqu'au bout pour sortir, croit-il, sa belle du pétrin...

La reine des pommes est le premier roman policier de Chester Himes, un roman écrit en anglais, mais initialement publié en Français (l'auteur vivait à Paris et c'est Marcel Duhamel qui l'a convaincu de se lancer dans le polar). Il inaugure la série Ed Cercueil et Fossoyeur Jones.

J'ai lu, et aimé, ce roman il y a plus de 30 ans (mon exemplaire a été imprimé en 1984 !), et je viens de le relire avec un très vif plaisir.

Le texte est porté par une écriture extrêmement imagé, avec beaucoup d'humour, un humour souvent grinçant ; une écriture truculente, que Pagnol a certainement appréciée s'il a lu C. Himes.

L'intrigue, noire et violente, totalement délirante, n'est qu'un prétexte pour :
- analyser une psychologie simplifiée des personnages, autour de deux grands traits de caractères : crédulité/roublardise et bonté/violence, le versant noir l'emportant le plus souvent...
- dénoncer le sort réservé aux noirs par les blancs, dans les années 50, sans quasiment jamais en parler ; un tour de force ! Harlem, un monde noir, est ghettoïsé, on le devine, par les blancs, mais ceux-ci sont quasiment absents du roman, à l'exception de quelques policiers figurants et, personnages plus marquants, du très intéressé entrepreneur de pompes funèbres et du district attorney qui synthétise l'affaire dans les dernières pages.
- dénoncer l'attitude des noirs qui répondent aux violences subies des blancs, par la violence entre eux, reproduisant, à l'encontre des plus faibles d'entre eux, le comportement de "l'oppresseur" blanc.
Certains disent que ce roman est daté, et il faut bien reconnaître que le Harlem du début du 21ème siècle n'as plus grand chose à voir avec le Harlem de Chester Himes. Mais peut-être n'a t'on fait que déplacer le problème un peu plus au nord, vers le Bronx ?

Je trouve pour ma part le sujet encore très d'actualité : combien de Jackson se sont faits plumer dans les magouilles financières de cabinets tels que Mossack-Fonseca (voir le film The Laundromat : L'Affaire des Panama Papers, de Steven Soderbergh, sur Netflix) ? Sans parler des islamistes, dont l'argent ne vient ni ciel ni de la sueur du travail, qui croient reproduire les violences subies lors de la colonisation, et qui ont tué plus de musulmans que de chrétiens...

Une satire truculente de l'Amérique des années 50 qui pourrait être transposée sur des sujets au coeur de l'actualité.

Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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Le mois de juin... Sa canicule... Et les Folio Policier à prix réduits! L'occasion pour ma pomme d'en découvrir la Reine, et la prose de Chester Himes en même temps.

Jackson, petit Noir rondouillard de Harlem, travaille comme employé aux Pompes Funèbres Clay, est raide dingue de sa voluptueuse poupée à la peau de miel, Imabelle. Voilà, c'est lui La reine des pommes. Ou le roi des c...ornichons, si l'on préfère.

Vrai poussin qui sort de l'oeuf, il se fait gentiment escroquer avec un coup dérisoire où sa belle est mêlée. Mais macache pour lui ouvrir les yeux. le jour de la distribution de jugeote, il était pas là, le brave Jackson. Alors avec sa veine, le voilà à appeler à l'aide son frère jumeau, Soeur Gabrielle, pour l'aider à retrouver Imabelle qui, il le jure, a été enlevée par ces sales types.
Vrai naïf, fausse nonne, vraie garce, faux flic, taudis sordides et tord-boyaux frelatés, ça grouille sec dans cette partie de Harlem.

Comme le sous-titre précise "Une enquête d'Ed Cercueil et Fossoyeur Jones", cest vrai que dans tout ce mic-mac, il y a aussi ces deux flics noirs à la terrible réputation et aux méthodes aussi expéditives que leur discussion. Chester Himes s'appesantit pas trop sur leur enquête mais quand il les place dans un chapitre, ça fait du bruit. Et du vilain.

Entre polar grinçant et humour noir, situations abracadabrantesques et descriptions sur le vif du quartier, La reine des pommes occasionne un moment de lecture plutôt déjantée. Environ 300 pages, pas le temps de s'ennuyer vu le tempo. Si Chester Himes cite des blues, côté rythme, on serait plutôt sur du metal hardcore. Comme premiers pas dans l'univers littéraire de l'auteur, ça décoiffe!
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Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation
- Qu'est-ce qui s'est passé, frangin ? Tu t'es fait poisser par un flic noir ?
- Eh bien, voilà... J'étais en train de me faire valoriser du pognon...
- Valoriser ?
Les yeux de Goldy s'arrondirent.
- Je me faisais machiner des billets de dix en billets de cent.
- Combien que t'en avais au départ ?
- Pour rien te cacher, j'ai mis dans le coup tout ce que je possédais en ce bas monde. Quinze cents dollars.
- Et tu comptais toucher quinze mille ?
- Non, douze mille cinq seulement, avec les ristournes que j'avais à payer.
- Et tu t'es fait épingler ?
Jackson opina du bonnet.
- Pendant qu'on était en train, y a l'officier de police qu'a fait irruption à la cuisine et qui nous a tous foutus en état d'arrestation. Mais les autres, ils ont réussi à se tirer.
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Les policiers, croyant qu'il accomplissait quelque rite cabalistique, restèrent un instant indécis. Goldy [...] sentait Slim trembler à côté de lui et cherchait désespérément à neutraliser les deux flics tout en empêchant Slim de répéter son mensonge au sujet d'Imabelle et de l'hôpital. [...]
- P't-êt' bien qu'y sont allés icicaille, se hâta d'ajouter Goldy, sans donner le temps aux agents de répéter leur question.
Là-dessus, avec sa croix d'or, il dessina dans l'air deux cercles.
Les agents le dévoraient des yeux, fascinés. Ils connaissaient maintes sectes étranges à Harlem et, dociles aux ordres de leur chef, respectaient les convictions de la population noire. Mais cette bonne soeur, décidément, semblait plutôt vouée au culte du démon.
Enfin, l'un des policiers se décida à demander d'un ton grave :
- Par où ---- caille ? croyant parler le langage de la religieuse.
- Les voix du Seigneur sont rudes, répliqua-t-elle.
Les flics échangèrent des regards.
- Faut qu'on y aille, déclara le premier agent.
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[exemple de superbe description du Harlem des '50]

Tout autour de la gare, ce n'étaient que bars, garnis crasseux pompeusement appelés hôtels, cafétérias ouvertes la nuit, repaires de drogués, bordels, et tripots clandestins - de quoi pourvoir aux plaisirs de tout un chacun.
[...]
Les putains affairées tournaient dans les parages, comme des mouches bleues autour d'un plat de tripes.
Les voix plaintives des chanteurs de blues, s'échappant des bastringues aux éclairages de cauchemar, flottaient dans l'air saturé de bruits :
Ma maman elle m'a dit quand j'étais toute gamine :
Le whisky et les hommes, mon p'tit, c'est la ruine...

Des mendiants au visage balafré guettaient le passant solitaire, comme des chacals flairant le festin du lion.
Les voleurs à la tire s'emparaient d'une valise et s'enfuyaient vers l'obscurité tutélaire du pont aérien, cherchant à esquiver les balles des flics qui ricochaient contre les piliers métalliques. Quelquefois ils s'en tiraient, quelquefois ils y restaient.
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Si on regarde vers l'est, du haut des tours de la cathédrale Riverside, perchée au milieu des bâtiments universitaires, sur la rive haute de la rivière Hudson, on voit tout en bas, dans la vallée, les vagues des oies gris, qui, comme celles de l'océan, faussent la perspective. Sous cette étendue mouvante, dans les eaux troubles des garnis crasseux, une dense population noire se convulse dans une frénésie de vivre, à l'image d'un banc grouillant de poissons carnassiers qui parfois, dans leur voracité aveugle, dévorent leurs propres entrailles. On plonge la main dans ce remous et on retire un moignon.
C'est Harlem.
Plus on se porte à l'est, plus la ville est noire.
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Tout être humain, quelles que soient sa race, sa nationalité, sa foi religieuse ou son idéologie, est capable de tout et de n'importe quoi.

Chester Himes
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Quel écrivain américain, ancien taulard, a su capter l'âme du petit peuple de Harlem tout en alertant sur la ségrégation dans un polar où l'on retrouve une reine et une pomme ?
« La reine des pommes », de Chester Himes, c'est à lire en poche chez Folio.
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