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EAN : 9782072960680
Gallimard (05/01/2023)
3.83/5   43 notes
Résumé :
Le chagrin conduit le cœur vers la littérature et la philosophie dans l’espoir d’y trouver une consolation, comme un enfant se réfugie dans les bras de sa mère. Mais les mots des autres ne consolent pas. Regarder la mort en face, n’est-ce pas constater notre condition d’êtres résolument inconsolables ?
Qu’est-ce que ça change, vraiment, de perdre son père ? Sans croyance en un au-delà, que signifie l’ultime disparition de ce qui est ? Rien ne change, et pourt... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Inconsolable, oui, je suis inconsolable d'avoir dépensé 18 euros dans l'achat d'un aussi mauvais livre! Jusqu'ici, je ne connaissais pas Adèle van Reeth, nouvelle directrice de France Inter et compagne du pseudo-philosophe médiatique et controversé, Raphaël Enthoven. Ce n'est donc pas pour son nom, écrit en lettres gigantesques sur le bandeau, que j'ai acheté ce livre. Non, si je l'ai choisi, c'est pour son thème principal, la mort du père, sujet grave et délicat.
Qu'attendais-je de ce récit autobiographique? de l'émotion bien sûr mais aussi de la profondeur et pourquoi pas quelques clefs, de celles que nous offre parfois la philosophie et qui aident à traverser les épreuves de la vie. Hélas, ma déception fut à la mesure de mon attente. Car si Adèle van Reeth se livre bien, nous dévoilant sa tristesse et ses peurs, elle le fait malheureusement dans un récit entrecoupé de mille digressions, éloignant immédiatement le lecteur de l'empathie qui commençait à le gagner. Que nous importe qu'elle fasse l'éloge de la cigarette ou qu'elle nous détaille les désagréments qu'il y a à vivre avec un chat. Fallait-il en faire des pages et des pages? Si je comprends l'idée de l'auteure, qui est de confronter la mort inéluctable aux petits riens de "la vie ordinaire", je m'agace de ce qu'elle me vole mon émotion de lecteur. Ces longs passages dénués de tout intérêt donnent au livre un son creux qu'il ne méritait sans doute pas.

Quant au style, comment dire... le mieux est peut-être que j'en livre ici un petit échantillon: "Un papa, ça ne devrait pas mourir. On pourrait avoir un papa pour la vie, et pourquoi pas? Un papa qui ne meurt pas. Tu as rendu l'âme; mais à qui? On peut rendre ce qui nous a été donné, mais qui t'en avait fait don, et pourquoi faudrait-il la rendre? C'était juste un prêt?"
Peut-être suis-je restée à la porte du récit en raison de cette écriture faussement simple et authentiquement niaise. Vers la fin du livre, l'auteure s'adresse à son compagnon dans une très longue tirade. Raphaël est déprimé, un peu ronchon aussi. Alors elle va le "coacher", dans le style " tu vois mon chéri, la mort peut surgir à tout moment alors profite de la vie car au fond rien n'est grave". du mauvais feel good déjà cent fois écrit.

Bien sûr je respecte la douleur de l'auteure mais fallait-il en faire un livre? Aujourd'hui les "écrivains" fleurissent à tous les coins de rue et chaque personne qui a un peu de notoriété pense immédiatement qu'elle doit coucher sa vie sur papier. C'est beaucoup d'orgueil et souvent peu de talent. J'écouterai les émissions animées par cette dame et peut-être que j'apprécierai son art de mener les débats mais il est certain que je ne lirai plus ses livres. Quant à l'inconsolable, celui qui nous marque et nous blesse dès la naissance, il n'est de meilleure personne pour en parler que Stig Dagerman dans "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier". Cette lecture-là, profonde, bouleversante et merveilleusement écrite nous ouvre, elle, un infini de réflexions.
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Très touchée par ce texte de la philosophe Adèle van Reeth sur le décès de son père et son chagrin.
Elle raconte de manière très simple la maladie de son père ( tumeur au cerveau), son attachement, sa mort et la tristesse qui ne la quitte plus ensuite. A partir de son témoignage personnel, elle atteint l'universel. Elle pose de nombreuses questions sur la fin de la vie et le chagrin des proches, la manière de continuer à vivre sans ceux qu'on a aimés. Elle se livre de manière très sincère. Un ouvrage qui pourra toucher tout le monde.
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Depuis l'enfance, certains êtres sont inconsolables. Plus qu'un sentiment, c'est une condition. Une tristesse déjà là, un manque initial, une souffrance structurelle, une mélancolie qui nous dépasse, une peine logée tout au fond de l'âme. On a beau l'oublier, l'ignorer, l'enfouir, on finit par prendre goût à son intensité lyrique : c'est “la tentation de la lamentation.”

Que faire lorsqu'à cet inconsolable s'ajoute une tristesse nouvelle ? La mort d'un père. Cette perte tellement banale. Aucun drame là-dedans, il faut bien que les pères meurent, mais c'est toujours un gouffre, une béance, “un mouvement vers le bas et une absence de terre ferme” qui réactivent l'inconsolable. “L'année ne fait que commencer, et je voudrais que rien ne s'arrête jamais, ni l'année, ni la neige, ni le bon sommeil de mon père.” La narratrice écrit à son père qui se meurt depuis deux ans. Son petit papa qui lui manque déjà, même encore là. C'est une tristesse anticipée, une tristesse préparatoire, un sursis qui laisse le temps à ses pensées de vagabonder. le tic-tac de l'horloge, la peur de la mort, l'inutilité d'un chat, les notes d'un piano, la cigarette. Et puis finalement le deuil : ce sentiment de perte qui persiste. Elle convoque dans ce livre d'autres inconsolés. Flaubert, pour qui le seul remède est la littérature, Ionesco et son Journal en miettes, d'autres écrivains ou philosophes, mais rien n'y fait. Enceinte et endeuillée, elle porte la vie, ostensiblement, mais elle porte aussi la mort, intimement, en plein coeur.

“Je sais que les mots ne pourront rien. Je sais qu'ils n'auront aucune action sur mon chagrin. Comme le reste de la littérature.” Si la littérature ne console pas, pourquoi ce livre ? Il y a tant d'écrits déjà sur la mort, la fin, le deuil. Tout a déjà été dit. Certes. Mais Adèle nous offre un livre pour dire merci à la tristesse. “Pleurer c'est être en vie plus que jamais.” Alors accueillons nos larmes, chérissons l'inconsolable, vivons avec, “en bonne entente, un peu comme avec un chat.”

On plonge dans ce livre comme la narratrice plonge dans sa tristesse et comme un gosse plonge dans une piscine. On s'y engouffre, on s'y noierait. Et pourtant, on en ressort. Avec peut-être un peu d'eau dans les yeux, mais plus vivants que jamais.
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L'autrice nous raconte la mort de son père qui semble t'il a entraîné chez elle un traumatisme profond, en particulier dans l'année qui a suivi l'évènement. C'est un très beau témoignage d'amour décrivant bien les différentes phases d'une période de fin de vie douloureuse suivie par une profonde tristesse jugée inconsolable bien que, un vie partant, une autre advient et paraît mettre fin à cette inconsolabilité. Il est étonnant que cette narration soit exclusivement centrée sur la relation au père, sans que d'autres personnes de son entourage n'apparaissent pour diluer cette douleur profonde. La famille, n'est que très rapidement évoquée et n'intervient pas dans le récit. Enfin, sans nier la qualité littéraire de ce livre, c'est quand même une notoriété acquise par ailleurs qui a autorisé l'édition de l'ouvrage et, cette pratique, sans doute utile aux éditeurs pour remplir les caisses devrait rendre plus méfiants les lecteurs. Quel journaliste en vue n'a pas cédé aux sirènes de l'écriture, profitant de sa notoriété pour se faire éditer ?
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Un livre magnifique, qui déplace des choses que l'on connaitra toutes, mais qui renouvelle ces banalités avec les mots de l'autrice. le style est impeccable, c'est assurément un grand livre sur l'amour de la vie, et en aucun cas sur la peur de la mort ! Coup de coeur absolu...
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critiques presse (4)
Marianne_
27 février 2023
La mort de nos proches est dans l?ordre des choses, dit-on. Cela n'empêche pas la tristesse, une tristesse insondable - inconsolable - lorsque cela arrive, toujours trop tôt. Adèle van Reeth a perdu son père, et elle ne s'en remet pas : elle en a tiré un grand livre.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Bibliobs
14 février 2023
Dans « Inconsolable », la philosophe et patronne de France-Inter évoque avec une émouvante simplicité son père récemment disparu.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
OuestFrance
03 février 2023
Dans son dernier ouvrage, « Inconsolable », la philosophe se livre et raconte l’année de la mort de son père. Un texte sensible et percutant sur le deuil.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
LaLibreBelgique
23 janvier 2023
Adèle Van Reeth raconte le choc et la tristesse surgie à la mort de son père. Avec "Inconsolable", elle signe un texte intime sur un sujet peu étudié en philosophie.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Mais mon père se meurt. Mon père meurt à moi. Et moi je continue, je vis, sa vie n'est pas la mienne, mais je manque de tomber. Mon père se meurt, le temps s'étire et s'épaissit. Toute tentative de consolation est vécue par moi comme une offense faite à ma douleur. Ne me proposez pas d'esquiver ce mur que je vois venir : je le percuterai à toute vitesse la tête la première, les yeux grands ouverts.
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Une séparation sans retour. C'est le début des plus jamais. Plus jamais tes bras autour de moi. Plus jamais les trois notes que tu sifflais en rentrant du travail. Plus jamais les petits sourires en coin et les blagues qui ne faisaient rire que moi, plus jamais tes mains sur la guitare, plus jamais tes yeux sur mon fils, plus jamais les "je t'aime", plus jamais la musique avec toi, plus jamais ton numéro qui s'affiche, plus jamais tu ne prendras de mes nouvelles, plus jamais je ne pourrai prendre des tiennes. Tout ce que je ferai à partir de maintenant, ce sera sans toi.
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Ne nous laisse pas, montre-nous le chemin, toi qui ne parles pas, toi qui n'écris pas, toi qui joues et inventes au creux de l'hiver, en plein mois de janvier, ce que nous avons au plus profond de nous, l'exacte musique de notre cœur inconsolable.
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Cette tristesse peut devenir une histoire d’amour toxique. Au début, sa puissance nous effraie et nous donne envie de courir le plus loin possible pour lui échapper. Puis on prend goût à son intensité. On en vient à en redemander, et à ne plus pouvoir se passer d’elle. On se surprend à chercher des moyens pour la faire durer, et à avoir besoin d’elle pour apparaître.
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Ce que je perds, avec la perte de mobilité de ses bras, c’est la possibilité du câlin. Plus jamais dans ses bras. Il ne me consolera plus. Et certainement pas de sa propre mort. Je crois que j’ai commencé à comprendre ce que signifiait la mort de mon père à ce moment-là.
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Videos de Adèle Van Reeth (33) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Adèle Van Reeth
Adèle van Reeth vous présente son ouvrage "Inconsolable" aux éditions Gallimard. Entretien avec Pierre Coutelle. Rentrée littéraire janvier 2023.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2671009/adele-van-reeth-inconsolable
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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