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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Inconsolable, oui, je suis inconsolable d'avoir dépensé 18 euros dans l'achat d'un aussi mauvais livre! Jusqu'ici, je ne connaissais pas Adèle van Reeth, nouvelle directrice de France Inter et compagne du pseudo-philosophe médiatique et controversé, Raphaël Enthoven. Ce n'est donc pas pour son nom, écrit en lettres gigantesques sur le bandeau, que j'ai acheté ce livre. Non, si je l'ai choisi, c'est pour son thème principal, la mort du père, sujet grave et délicat.
Qu'attendais-je de ce récit autobiographique? de l'émotion bien sûr mais aussi de la profondeur et pourquoi pas quelques clefs, de celles que nous offre parfois la philosophie et qui aident à traverser les épreuves de la vie. Hélas, ma déception fut à la mesure de mon attente. Car si Adèle van Reeth se livre bien, nous dévoilant sa tristesse et ses peurs, elle le fait malheureusement dans un récit entrecoupé de mille digressions, éloignant immédiatement le lecteur de l'empathie qui commençait à le gagner. Que nous importe qu'elle fasse l'éloge de la cigarette ou qu'elle nous détaille les désagréments qu'il y a à vivre avec un chat. Fallait-il en faire des pages et des pages? Si je comprends l'idée de l'auteure, qui est de confronter la mort inéluctable aux petits riens de "la vie ordinaire", je m'agace de ce qu'elle me vole mon émotion de lecteur. Ces longs passages dénués de tout intérêt donnent au livre un son creux qu'il ne méritait sans doute pas.

Quant au style, comment dire... le mieux est peut-être que j'en livre ici un petit échantillon: "Un papa, ça ne devrait pas mourir. On pourrait avoir un papa pour la vie, et pourquoi pas? Un papa qui ne meurt pas. Tu as rendu l'âme; mais à qui? On peut rendre ce qui nous a été donné, mais qui t'en avait fait don, et pourquoi faudrait-il la rendre? C'était juste un prêt?"
Peut-être suis-je restée à la porte du récit en raison de cette écriture faussement simple et authentiquement niaise. Vers la fin du livre, l'auteure s'adresse à son compagnon dans une très longue tirade. Raphaël est déprimé, un peu ronchon aussi. Alors elle va le "coacher", dans le style " tu vois mon chéri, la mort peut surgir à tout moment alors profite de la vie car au fond rien n'est grave". du mauvais feel good déjà cent fois écrit.

Bien sûr je respecte la douleur de l'auteure mais fallait-il en faire un livre? Aujourd'hui les "écrivains" fleurissent à tous les coins de rue et chaque personne qui a un peu de notoriété pense immédiatement qu'elle doit coucher sa vie sur papier. C'est beaucoup d'orgueil et souvent peu de talent. J'écouterai les émissions animées par cette dame et peut-être que j'apprécierai son art de mener les débats mais il est certain que je ne lirai plus ses livres. Quant à l'inconsolable, celui qui nous marque et nous blesse dès la naissance, il n'est de meilleure personne pour en parler que Stig Dagerman dans "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier". Cette lecture-là, profonde, bouleversante et merveilleusement écrite nous ouvre, elle, un infini de réflexions.
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