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Critique de arcade_d


Je suis face à un conflit de loyauté. Ma fille m'a offert pour noël « La Vie Ordinaire » d'Adèle van Reeth. Elle adore cette femme pour son émission sur France Culture. Quand elle a appris la sortie de son livre, elle a eu envie de l'offrir a sa grand-mère et à moi. Ma fille n'a pas encore lu cette publication de nrf Gallimard.

J'étais heureux de son cadeau, car j'aimais bine aussi Adèle van Reeth, l'écoutant souvent aux Chemins de la philosophie. Je commence donc à la lire. Et, stupeur, elle est avec quelqu'un que je méprise par-dessus tout Raphaël Enthoven. Mais ce n'est pas son problème à elle, ni le miens après tout. Mais plus j'avance dans ce livre publié par nrf Gallimard, plus je me pose des questions sur ses qualités. le propos est superficiel sur la pensée sur l'ordinaire (mettre en ordre le chaos ambiant général), les exemples inadaptés, par moment je crois lire des morceaux de Voici, Gala ou de Point de vue et image du monde.

Je crois que je bascule dans la distanciation lorsqu'elle s'interroge sur être belle mère, ni belle ni mère, mais elle de la chance « ces enfants sont vraiment beaux », par intelligents, pas joyeux, pas prévenant, pas gentils mais Beaux et en cela elle a de la chance. Donc être beau est la seule chose qui compte. Donc Enthoven n'a de valeur à ses yeux que parce qu'il est beau et que cela lui fait un beau trophée à afficher en temps que femme ayant réussi sa féminité. du reste on ne parle de lui que lorsqu'il baise bien dans un hôtel (désolé de ce propos grossier), le reste du temps il se contente d'être beau et absent.

Ensuite viens le moment ou elle exprime son opinion sur les saintes.

« Une sainte n'a pas de désir, ou bien elle se sacrifie en sacrifiant son désir ».

Mais que connait-elle de Saint Thérèse D'Avila, Sainte Thérèse de Lisieux, sainte Jeanne d'arc, sainte Bernadette et pourquoi pas Sainte Marie Madeline. Ces femmes auraient sacrifié leur désir, leurs passions ? Que sait-elle de leur désir et de leurs passions ? Que sait-elle-même de leur vie. Ça sent le mauvais exemple. Ça semble presque la brève de comptoir, pire ça fleure la « dame patronnesse de l'athéisme », oui, ça existe la « bien-pensance athée ».

Ensuite, entre un aller-retour entre son pipi dans la nature et une tirade sur le philosophe américain, elle nous assène qu'elle vie avec des joueurs. Hou là là, je suis très fan des jeux de société en général, ceux coopératifs ont ma préférence et le jeu de rôle en particulier est une vraie passion. Je crains qu'elle ne parle que de ce jeu néolibéral par excellence, du Monopoly et paf, ça ne loupe pas. A partir de là je ne suis plus à l'aise dans ma lecture. Je me demande qui est finalement cette personne ? Je découvre finalement une écriture pauvre.

Je crois que ce qui m'achève c'est sa description de Winnie dans « oh, les beaux jours » de Becket. Elle n'a pas grand-chose à en dire, ma prof de Français en première en avait dit beaucoup plus en 1980.

Et entre son bébé et le philosophe américain ça avance, sans aller nulle part. Je ne parle même pas de son avortement, je me demande pourquoi elle en parle. Et cela se termine par la mort de son père et son enfant a qui elle aurait voulu parler. Voilà, voila. Et nrf Gallimard publie cela.

Je ne comprends pas ce que font les maisons d'édition. C'est quoi leur travail ? Vendre des trucs qui vont se vendre, car la nana est connue ?

Et moi, et mon conflit de loyauté qu'est ce que je dis à ma fille ? Finalement je lui parlerais du Mook sur Dune et comme philosophie nous explorerons les questions que posent Judith Butler.
Lien : https://tsuvadra.blog/2020/1..
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