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EAN : 9782277124184
305 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.88/5   142 notes
Résumé :
Dans la Maison Impériale de Linn un enfant venait de naître. Mais au lieu de la joie, la consternation régnait dans tous les cœurs : Le seigneur Clane Linn était physiquement anormal. C'était un mutant frappé par la malédiction des dieux de l'Atome.

Pourtant, lorsque les troupes barbares de Czinczar déferleront sur l'empire, quelques années plus tard, seul le seigneur Clane, l'être exceptionnel qui a maîtrisé les secrets de l'atome, pourra s'opposer à... >Voir plus
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Il y a très, très longtemps, je me suis régalé à lire le cycle de Linn. L'occasion d'une lecture commune m'est donnée de le relire. C'est toujours à double tranchant : l'impression rémanente de la première lecture, positive vu qu'on a envie de relire, risque d'être fortement modifiée et pas forcément en bien.
Qu'en est-il avec cet Empire de l'atome ? Bonne nouvelle, la facilité et le plaisir de lecture sont toujours là, mais l'opinion critique est un peu écornée.

Cet empire existe 12000 ans après notre temps et veut s'étendre à l'échelle du système solaire. On comprend vite qu'il a dû se passer une belle catastrophe radioactive il y a longtemps, car de notre science ne reste que des résidus transformés en religion et guère compris. A sa tête se trouve une famille qui manipule le complot et l'assassinat comme Camille Thomas le violoncelle : en virtuose. Mais voilà que le dernier né de la famille se révèle être un monstre, un mutant. Clane va bénéficier d'une chance : on lui permet de vivre, de s'éduquer. Et cet homme mal fichu va illuminer l'empire.

Au cours de ma relecture, j'ai couvert de comparaisons historiques jusqu'à la nausée mes co-lecteurs et lectrices tellement cela me frappait. La montée de la famille Linn vers le pouvoir évoque les Médicis. L'empire lui-même rappelle l'empire romain, avec ses Patrons (patriciens), ses chevaliers et ses esclaves. La femme de l'empereur, Lydia, qui n'a qu'une idée fixe : permettre à son fils d'un premier mariage, Tews, d'hériter de l'empire, me l'a implacablement rapprochée de Lyvie, épouse d'Auguste et mère de Tibère.
Et voilà que ce matin Fifrildi, une de mes co-lectrices, découvre que le roman est inspiré de Moi, Claude de Robert Graves, un roman qui conte les manigances à la cour de l'empereur Auguste et de ses successeurs. Eurêka !! Tout s'éclaire. le seul que j'ai du mal à rapprocher, du coup, c'est Clane qui est nettement plus dégourdi que Claude.

Question complot, on est servi. le roman, choral, passe en revue de nombreux points de vue, en particulier ceux de l'empereur Médron, de son épouse Lydia et de Tews. Ces personnages sont très bien construits (et pour cuse, ils ont de qui tenir). Lydia est une impressionnante calculatrice dénuée de scrupules et Tews, malgré son bon fond, se révèle indécis, jaloux et paranoïaque à souhait.
Afin de provoquer chez ces personnages dont on partage le point de vue (et donc chez nous), une surprise constante devant les agissements de Clane, A. E van Vogt ne nous offre pas de pénétration profonde de ce dernier. Clane reste éloigné de nous, même s'il nous apparaît d'une intelligence outrancière doublée d'une curiosité scientifique qui ne s'embarrasse pas de tabous religieux (voire manipule son monde grâce à ces croyances). Il m'a un peu fait penser à Galilée, un Galilée conquérant. Je ne me souviens plus du deuxième tome, mais il me semble qu'on aura là plus l'occasion de le connaître.

L'écornage de mon ressenti tient surtout à des éléments tirés par les cheveux. Comment croire que cette civilisation - et j'inclus les plus barbares habitants d'Europe, le satellite de Jupiter - se déplacent sans difficulté dans le système solaire sans conserver la moindre connaissance physique depuis des éternités ? Comment réparent-ils leurs engins quand ceux-ci tombent en panne ? L'énergie atomique est réduite à l'état de divinité. Les armes des soldats se limitent à des arcs, des lances et des épées ! Il faut prendre sur soi et admettre ces excentricités et ne plus y penser, sinon le roman ne peut pas plaire.
A. E. van Vogt ne fait pas dans la hard science, pour sûr. Une de ses particularités est de mettre en scène des armes inconcevables d'une puissance incroyable, basées sur des principes inconnus ou incompréhensibles. Son imagination à ce sujet m'a toujours épaté. Je l'apprécie plutôt.

Ce roman constitue une sorte de répétition générale à une situation autrement plus menaçante. L'auteur garde sa révélation jusqu'au bout et l'assène à la fin dans le but évident de provoquer l'envie de lire la suite chez le lecteur. Ça marche pour moi même si – il faut bien l'avouer – on aurait pu imaginer bien d'autres façons plausibles de permettre à Clane de découvrir cette révélation.
Nous lirons donc la suite au printemps.
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L'empire de l'atome est le deuxième livre que je lis de l'auteur. Dans l'ensemble, il m'a plu davantage que le premier.

J'ai lu que le roman serait basé sur celui de Robert Graves, « Moi, Claude » (1934) transposé dans un univers de SF. Sans l'avoir lu et sans être une spécialiste de l'Empire romain, on y retrouve en effet quelques éléments.

L'empire de l'atome est d'abord paru dans la revue Astounding Science Fiction en 5 novellas entre mai 1946 et décembre 1947. Ce qui explique mon impression générale de manque de cohésion entre les chapitres (fix-up).

Une dizaine de milliers d'années dans le futur, naît Clane petit-fils de l'Empereur Linn. Il aurait dû être tué car il est difforme suite à une exposition de sa mère pendant sa grossesse aux radiations dans un temple dédié aux « Dieux de l'Atome », mais un prêtre insiste auprès de son grand-père pour l'épargner et l'élever comme quelqu'un de normal, juste pour voir.

J'avais donc imaginé suivre Clane tout au long du roman mais en fin de compte, je ne saurais en faire un portrait car il m'a semblé le voir de loin la majorité du temps. Faute de merles on mange des grives… je me suis raccrochée aux autres personnages comme Lydia (son abominable grand-mère par alliance) et son fils Tews. Ils étaient bien campés et crédibles.

Alors que le pouvoir change de mains, une menace plane sur l'Empire... Clane sera-t-il l'homme de la situation ?

D'un côté, le contexte de l'univers est fort bien décrit. Mais de l'autre, l'aspect technologique reste pour moi un peu nébuleux. C'est difficile de s'imaginer certaines choses et je reste avec un sentiment d'incompréhension. La fin laisse perplexe… faudra lire la suite pour avoir (je l'espère) les réponses à toutes mes questions.




Challenge mauvais genres 2020
Challenge trio d'auteurs SFFF 2020 – Lecture commune
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Premier tome du cycle de Lynn écrit en 1956 par Alfred Alton van Vogt communément appelé A.E. van Vogt. Ce dernier est un auteur canadien né en 1912.
Dans le monde de l'atome, écrit après guerre et la bombe atomique d'Hiroshima et Nagasaki, on ressent bien le peu d'informations concernant l'atome. Tout paraît magique ou religieux dans l'explication de l'utilisation de la radioactivité.
Clane jeune mutant, né dans la famille dirigeante de Linn devrait normalement être supprimé comme beaucoup d'enfants bénis par les dieux de l'atome, mais son grand-père convaincu par un savant précurseur Joquin, le remet entre les mains des savants. Il sera instruit et protégé par Joquin et par d'autres savants de l'atome. Il devient un jeune très érudit et précoce, très au fait des stratégies militaires, des sciences en général. On pourrait dire comme aux échecs qu'il prévoit tous ces coups à l'avance. Et il a de qui tenir, déjà son grand-père l'Empereur, sa grand-mère Lydia nagent avec habileté dans la cour de Lynn, où tout est prétexte à éliminer celui qui gène.
Mais Clane est aussi un précurseur dans le sens où il aimerait bien abolir l'esclavage, la population d'esclaves pouvant devenir menaçante pour les hommes vu leur nombre grandissant.
Là aussi, il aura vu juste. Mais n'en disons pas plus.
Tous ces personnages Clane, L'empereur, L'impératrice Lydia, son fils Tew né d'un premier lit, sont décrits avec précision, et se partage l'affiche. Leur point commun : le pouvoir. Moins pour Clane car mutant il ne se fait guère d'illusion sur sa capacité à accéder au pouvoir suprême. Mais c'est un conseiller précieux, mais méconnu.
L'écriture de van Vogt m'a paru particulièrement froide, cartésienne. On le lit avec facilité mais sans émotion. C'est mon humble avis. J'ai lu Les joueurs du A et A la poursuite des Slans, il y a déjà de nombreuses années, mais ne m'en souvient pas particulièrement. le prétexte du challenge du Trio auteur de Fifrildi m'en donne l'occasion et cette lecture commune en particulier. Je compte bien continuer avec la suite le sorcier de Linn, rien que pour voir comment ce termine l'épopée de Clane. La curiosité l'emportant sur l'évolution donnée à la défense de notre galaxie. Je l'aime bien ce Clane, il a tout, malgré sa difformité, pour être Empereur définitif de l'empire de Linn. Un super héros en devenir grâce à sa connaissance de la science et son savoir en diplomatie.
A voir la suite : le sorcier de Linn
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C'est avec L'empire de l'atome que je découvre l'auteur A.E. van Vogt.
Je dois dire que si ma lecture fut plutôt agréable, l'ouvrage ne me paraît pas pour autant incontournable…

Nous sommes dans un futur très lointain où la Terre et ses colonies planétaires (Mars, Vénus…) sont contrôlées et dirigées par l'Empereur de Linn et sa famille. Complots, intrigues, trahisons, meurtres, c'est la lutte au sein de cette famille pour accroître leur pouvoir. Leur puissance est toutefois contre-balancée par le pouvoir de temples religieux étonnants : ils sont dirigés par des savants qui vénèrent les dieux de l'atome.

Parmi eux, Clane, petit-fils de l'Empereur, est aussi un fils des dieux : il est né avec des malformations physiques, sans doute dues à une exposition aux radiations. Perçu comme un mutant indésirable, on va suivre son évolution au coeur de ce monde hostile…

J'ai bien aimé suivre les personnages de ce roman, personnalités variées et tranchées mais surtout, à l'instar de certains d'entre-eux, mieux comprendre comment s'est façonné leur monde et leur société. On est en effet rapidement interpelé par des décalages technologiques importants . Les indices sont saupoudrés progressivement au fil de la lecture, on a envie d'en savoir plus.

Par contre je dois avouer que je me sens très frustrée à la fin de ma lecture car de nouveaux éléments, dévoilés aux derniers chapitres, retournent complètement la situation et me laissent perplexe. Cela ne me gêne pas d'habitude, mais il y en a un que je n'ai pas compris du tout. Quant à l'autre, il arrive un peu trop commodément à la fin pour relancer une nouvelle intrigue et inciter à la lecture du tome 2. J'en ressors avec une certaine confusion déplaisante.

Bon, ce ressenti m'est personnel et n'engage que moi. Et je compte bien lire la suite pour éclaircir toutes les zones d'ombre.

Challenge Trio d'auteurs SSSF : David Gemmell - Serge Brussolo - A.E. van Vogt
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Ce livre m'a particulièrement plu. A. E. van Vogt est capable du pire comme du meilleur et, ici, il nous montre l'étendue de sa capacité à faire du « meilleur ». Bien que la structure du livre soit étrange (probablement en raison de sa première itération en 5 novellas), chacune de ses parties a capté mon attention.

J'ai particulièrement apprécié la première partie dans laquelle on suit l'éducation de Clane et la conséquence qu'à sa difformité dans la famille impériale. Ce passage m'a tout de suite fait remarqué la ressemblance entre Clane et Ender dans « la stratégie d'Ender ». Cette ressemblance plus qu'anecdotique c'est poursuivi tout au long du livre, alors qu'on suit les péripétie militaire de l'empire des Linn.

En outre, je me dois aussi de mentionné à quel point Lydia est un personnage bien écrit. Celle-ci est l'antagoniste parfaite pour la première moitié du livre car elle amène des tensions qui humanisent l'écriture froide de van Vogt.

Un autre point que j'ai particulièrement aimé dans ce livre est la manière dont l'on traite le côté science de ce roman de sf. L'humanité a perdu tout sens de technologie, mais des restants des civilisations passées demeurent. En réponse à ces technologies incompréhensible, les humains traite la science comme une religion munie d'un panthéon de dieux atomes. Cette inclusion est peu développé dans ce livre, ce qui amène une part de mystère dans cette univers et stimule notre imagination. La manière dont ce sujet est traité ainsi que celui de l'énergie atomique m'a rappelé « Le livre de Swa » un roman méconnu qui mérite d'être lu si vous avez aimé ce livre.

Finalement, il me faut mentionné les intrigues politiques réminiscente du cycle de Dune. Elles ne sont certes pas aussi bien employé ici, mais il reste que l'empire de l'atome semble être l'un des précurseur de Dune de ce point de vue.

C'est donc un livre que j'ai beaucoup apprécié malgré le style littéraire peu développé de son auteur. le récit en lui même, toutefois, est presque parfait. La fin un peu trop abrupte à mon gout be fait que m'enjoindre à aller lire la suite.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Selon un vieux dicton, populaire dans l'armée linnienne, un conscrit enrôlé depuis un mois provoquait la mort de ses compagnons aguerris au cours de la première bataille. Au bout du second mois, il compromettait les retraites que sa présence avait rendues nécessaires. Enfin, au cours du troisième mois, il était suffisamment entrainé pour se faire tuer au cours du premier engagement.
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Il est vrai, ai-je pensé, que les dieux Uranium, Plutonium, Radium et Icks sont les plus puissants de l'Univers. Quel homme, en possession de sa raison, oserait les offenser ?
(chap. 3)
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L’aire une fois prête et l’inviolabilité du sanctuaire ayant été établie, ce fut pendant des semaines un concert de protestations et de cris de rage de la part des jeunes vauriens déconfits. Ils se tenaient des heures durant devant la grille, tourmentant le garde de toutes les façons imaginables et proférant des menaces à l’adresse du rocher. Ce fut la gentillesse inaltérable du garde et son inflexibilité qui eurent, en définitive, raison de l’obstination des garnements. Si bien que vint enfin le moment où le jeune garçon, frissonnant sur son perchoir, put retrouver un peu de calme, puis oublier cette violence, toujours suspendue au-dessus de sa tête, au point d’acquérir un sentiment de sécurité. A partir de ce moment, on l’ignora. Nul ne jouait plus avec lui, et si leur indifférence était une autre sorte de cruauté, du moins était-elle passive. Il pouvait enfin mener une vie privée.
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Je crois que l'orgueil est l'écueil qui provoque l'effondrement des individus et des empires.
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Tout le jour, les savants juniors se tinrent prêts à carillonner à tous les échos la nouvelle d'une naissance importante. Le soir venu, ils échangeaient des plaisanteries corsées sur les raisons possibles du retard. Ils prenaient cependant bien garde, ce faisant, que leurs propos ne tombassent pas dans les orielles des savantsn titulaires ou des initiés.
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Video de A. E. van Vogt (2) Voir plusAjouter une vidéo
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