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3,64

sur 536 notes
Je ne serai pas très objective dans cette chronique, je m'excuse par avance auprès des lecteurs qui ont apprécié ce roman mais cela n'a pas été mon cas cette fois-ci, pourtant je ne rechigne jamais à faire une découverte dans le cadre de Masse Critique mais là j'ai été un peu déçue. Je remercie quand même Babelio et les éditions Gulf Stream pour cet envoi.

Les Héritiers est le premier volet de la trilogie des Outrepasseurs, écrit par la jeune auteure Cindy van Wilder. Nous faisons la connaissance de Peter, un jeune homme tout à fait normal qui mène une vie d'ado sans histoires jusqu'au jour où une événement sortant de l'ordinaire va bouleverser son quotidien. Attaqué dans son propre jardin par deux chiens étranges, Peter sera sauvé in-extremis par un renard qui s'avérera être un personnage clé de l'intrigue. Choqué, Peter va devoir comprendre qu'il n'est pas ce qu'il pense être, pour obtenir des réponses aux questions qu'il se pose, il sera conduit dans un château habité par un homme étrange et repoussant qui le mettra à l'épreuve, car il faut du courage pour percer le secret des Outrepasseurs...

Même si cette nouvelle trilogie a tout pour plaire à un public large, comme je l'ai dit plus haut j'ai eu beaucoup de mal à adhérer. Déjà, une majeure partie de l'intrigue se déroule au Moyen-Âge et c'est une période de l'histoire que je n'aime pas trop (c'est dû à un vieux traumatisme scolaire je pense), les descriptions sont assez sombres et les personnages particuliers, certains sont carrément bornés, d'autres vicieux et je me suis vraiment pris la tête pour essayer d'en apprécier au moins un mais en vain. J'ai fait un autre effort en tentant d'aimer le côté fantastique mais là encore j'ai été frustrée, en lisant le résumé de quatrième de couverture j'imaginai une aventure à couper le souffle avec un rythme haletant qui est présent, malheureusement cela ne m'a pas suffit pour me donner envie de découvrir la suite. L'auteure a du talent pourtant mais je crois que j'ai un réel problème avec ce style de livre, un peu trop ado à mon goût et c'est dans des cas comme ça que j'ai l'impression de m'être pris un méchant coup de vieux dans la tête. Bref cette lecture m'a blasée, ne m'en voulez pas mais je m'attendais à mieux. Néanmoins, rien ne vous empêche de le lire pour vous faire votre propre opinion car les goûts et les couleurs, ça se discute pas !
A essayer !
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Pour vous faire la petite histoire entre ce livre et moi, je l'ai aperçu sur un table de présentation d'un salon du livre jeunesse. J'ai de suite flashé sur cette superbe couverture. le titre m'intriguait et c'est tout à fait le genre de littérature que j'apprécie. Il a patienté sur mes étagères et puis stokely me l'a pioché à l'occasion du Pioche dans ma PAL de janvier. Je ne saurai trop la remercier pour cette très très bonne pioche.

L'histoire démarre somme toute assez classiquement, un jeune garçon, Peter, vit avec sa mère. Il vit une vie normale avec le foot et les copains jusqu'à ce jour où sa mère, Hermeline, l'emmène dans la demeure de Noble, un étrange homme balafré. Ajoutez à ce mystérieux personnage un bassin rempli de créatures aux allures de sirène, et là, vous vous arrêtez cinq minutes en vous demandant, ce qui se passe. Prenez une grande bouffée d'air et laissez vous couler dans un monde ancien où un curieux héritage va vous être révélé.

Le découpage de ce livre est proprement génial, ingénieux et bien conçu. Quand l'histoire de Pierre et consorts s'étire et vous fait penser à un récit teinté de "merveilleux" (au sens premier du terme) à une époque reculée, Peter reprend son souffle et voilà l'intrigue relancée. le style est fluide, les personnages sont bien marqués et attachants qu'ils soient conjurés ou fés.

La fin de ce premier tome donne un élan particulier pour la suite et je comprends certaines personnes qui qualifiaient ce premier opus d'introduction mais avouons qu'il fallait bien ça pour pouvoir situer cette étrange situation dans laquelle se débattent les "héritiers". Les outrepasseurs ou quand la fascination vire au piège ! Vous ne lâcherez pas ce livre !
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Pour avoir tenté de s'opposer au désir d'un fé en l'empêchant d'enlever un de leur enfant sept familles se trouvent maudites. A chaque génération, la marque désigne un garçon et une fille de chaque lignée qui vont devoir héberger en eux une partie animale... à condition de survivre à l'épreuve...

Ce premier tome raconte l'histoire de cette malédiction et ses implications sur la vie du jeune Peter, un des héritiers.

Un conte cruel en cinq actes dans lequel des êtres ordinaires se trouvent condamnés pour avoir seulement tenté de protéger leurs enfants. La question finale est de savoir comment cette nouvelle portée va combattre à son tour les fés, ces êtres profondément machiavélique. Mais la frontière entre le bien et le mal est-elle aussi nette ?

Un récit noir tant les motivations des fés relèvent de la volonté de faire souffrir les hommes. La situation semble aller de pire en pire et l'avenir est sombre pour les héritiers. Un livre pour les amateurs du genre.
Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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J'ai acquis le premier tome des Outrepasseurs lors des Grésimaginaires 2016, à Villard Bonnot. Outre le fait que j'avais été immanquablement attirée par la magnifique couverture, j'avais lu également d'excellentes critiques sur Babélio, au préalable. Et étant donné que la sympathique auteure, Cindy van Wilder, était présente, j'ai profité de l'occasion pour le lui faire dédicacer!

Peter est un jeune adolescent, épris de football, qui mène une vie ordinaire dans la Londres du XXIème siècle. Doté de facultés aussi soudaines que surprenantes, son entraîneur lui propose même une brillante carrière sportive. Mais, le rêve de Peter s'effondre lorsque, heureux, d'apprendre la nouvelle à sa mère si distante, il échappe de peu à un attentat, dans sa propre maison. Il découvre que non seulement sa mère ferait partie d'une étrange société secrète mais qu'elle est au service d'un mystérieux et repoussant individu, Noble. Ce dernier l'invite alors dans sa maison à Lion House afin de lui faire des révélations sur son ascendance.

Le tome 1 des Outrepasseurs est loin d'être le coup de coeur auquel je m'attendais. Il faut dire que la lecture des critiques qui l'encensaient et son Prix Imaginales Jeunesse de 2014 m'y avaient fortement préparé : j'en attendais donc trop. Pourtant, la lecture a été très agréable. le style est fluide, le scénario assez dynamique et surprenant (j'ai beaucoup aimé les va-et-vient entre le XIIIème siècle français et le XXIème siècle anglais), l'univers bien mis en place et les personnages attachants.

Pour ma part, ce roman Young Adult présente des atouts majeurs :
- le premier est la plongée dans la France du XIIIème siècle : l'auteur a bien pris soin de décrire la société médiévale pour immerger complètement son lecteur. Elle employe ainsi des termes de l'époque comme le fèvre (forgeron), la dénomination des vêtements spécifiques (houseaux, hauts de chausse, tabard, etc...) ou le contexte (création d'un nouveau village à l'initiative d'un bailli, luttes contre les Cathares et Albigeois dans le Sud de la France, etc...). Des notes de bas de pages permet ainsi de clarifier certains concepts ou mots de vocabulaire. J'ai trouvé cela tout à fait appréciable car n'oublions pas que la cible visée est un lectorat jeune.
- de plus, bien que ce roman soit estampillé Young Adult, il n'est pas édulcoré comme certains autres livres que j'ai pu lire dans cette catégorie. On sent que l'auteure a bénéficié d'une liberté de ton et d'écriture qui lui a évité l'écueil d'un roman policé sans tomber non plus dans l'extrême.
- Enfin, Cindy van Wilder revient aux sources du mythe de la fée :
"Des fés... Ils se révélaient bien différents de la Fée Clochette dans les dessins animés de Disney ou des mignonnes illustrations qui ornaient les livres de contes!"
La fée telle qu'elle est présentée aujourd'hui et popularisée par les dessins animés de Disney (de la "bonne" fée de Pinocchio, en passant par les marraines de la Belle au bois dormant ou de Cendrillon pour finir sur la peste pas si méchante de Clochette, dans Peter Pan) n'a pas toujours joui de cet image maternelle et bienveillante. Tantôt séductrice, malveillante ou tantôt tentatrice, envoûtante, elle a pu prendre l'apparence d'un être qui pouvait jeter des mauvais sorts ou enlever des nouveaux-nés dans leur berceau. Dans son roman, Cindy van Wilder fait des fé(e)s des êtres malfaisants, ennemis des Outrepasseurs : j'ai trouvé cela assez original par rapport à ce que l'on peut lire aujourd'hui.

En conclusion, le premier tome, les Héritiers, est un roman introductif à l'univers des Outrepasseurs : il permet d'immerger son lecteur en douceur tout en conservant une part des mystères. Pour ma part, je ne manquerai pas de poursuivre avec le tome 2, déjà en commande dans ma librairie préférée!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Et un bon roman de jeunesse pour commencer 2014 ! Merci donc à Babelio et aux éditions Gulf Stream de m'avoir permis de le lire.

Un soir, au beau milieu de Londres, Peter est victime d'une attaque et est sauvé par : un renard ! (mais si mais si !) Renard qui s'avèrera être quelqu'un qu'il connaît bien, mais ça, comme beaucoup d'autres choses, il ne le sait pas encore.
Ce sauvetage est le départ d'une série de révélations sur la famille de Peter : en commençant par sa mère, puis il remonte vite plus loin, beaucoup plus loin : jusqu'au XIIIème siècle ! Et en France.
L'histoire des ancêtres de Peter (et de 3 autres adolescents) se révèle vite tourner autour d'une sombre malédiction...

Je saluerai d'abord le fait que le texte est très cohérent et bien écrit - malgré quelques longueurs, mais maintenant je crois bien que c'est la règle pour tous les romans. Toutes les descriptions des scènes qui se déroulent au Moyen Age créent une ambiance tout à fait crédible qui m'a complètement happée, même si par moment il y avait une telle profusion de "détails" que je me demandais où l'auteur voulait en venir. Et puis une fois que j'ai compris, c'est simple : j'ai dévoré le livre !


Alors, si je devais résumer en quelques points les raisons qui me donne envie de lire la suite de cette trilogie (et de le conseiller autour de moi) , je citerai les arguments suivants :

* ce livre pour "jeunes adultes" décrit des situations loin d'être naïves, avec des créatures fantastiques pas sympas du tout ; notamment un qui pourrait décrire Gilles de Rais (s'il avait eu des pouvoirs surnaturels) ;
* le mélange bestiaire du Moyen Age et imagination est très bien réussi ;
* l'ambiance société secrète et initiation comme rite de passage : tout simplement géniale !
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Alors qu'un avenir brillant dans le foot s'offre à lui, et il en est certain, Peter voit sa vie basculer quand il est attaqué par des entités étranges en rentrant chez lui. Sa mère n'a pas l'air plus surpris que ça et l'emmène dans un manoir gigantesque pour lui révéler sa destinée d'Outrepasseur...

Pour vous parler de mon expérience de lecture avec Les Outrepasseurs, je me sens dans l'obligation de vous raconter une anecdote personnelle qui a un rapport direct avec le produit que j'ai entre les mains (si, si, je vous jure !).
En 2008, j'ai brièvement bossé pour une maison d'édition. Notre stand au Salon du livre et de la presse jeunesse à Montreuil se trouvait pile en face de Hachette Jeunesse qui avait alors mis en évidence l'intégrale de Twilight avec ses quatre tomes aux couleurs chaudes et mystérieuses complètement hypnotisantes pour le jeune public féminin qui n'a pas arrêté, sur les trois jours du salon, de défiler devant le rayon, attiré par le noir/rouge/blanc, ces fleur, ruban et échiquier, voire même ce fruit défendu, une allégorie imagée que beaucoup n'auront certainement pas saisie à l'époque. J'ai ainsi assisté à un vrai bal, une danse qui répondait à une drague à peine voilée. Et ça passait, et ça regardait, et ça lisait, et ça souriait... et ça achetait. Tout ça, grâce au pouvoir incontestable du marketing (du bouche-à-oreille sûrement aussi, et de l'imminente sortie de l'adaptation avec les beaux gosses de l'époque, ne soyons pas naïfs) et de couvertures réussies qui ont mis dans le mille.
Là où je veux en venir, c'est que Gulf Stream éditeur s'est également attaché à fournir des couvertures attirantes, avec du relief, des dorures, une double couverture et des motifs ultra tendance aériens et naturels. En cela, Les Outrepasseurs a de quoi attirer l'oeil et a déjà capturé votre intérêt.
Je me suis étalée sur cet aspect pour une raison : ce livre a poireauté sur mon étagère pendant trois ans durant lesquels j'ai souvent eu l'occasion de me dire : « ça a l'air sympa », juste à cause de la couverture. de quoi ça parlait, je l'ignorais. Pour moi, c'était juste un livre young adult qui semblait trouver le succès en France et qui avait l'air sympa parce qu'il avait une jolie couverture.
La lecture, c'est l'épreuve. C'est comme quand on achète un joli vêtement : que va devenir le tissu à l'usure, comment va-t-il ressortir de la machine après une première lessive ? Bah c'est pareil avec un livre : la belle couverture, c'est l'image de cette belle boisson glacée qui fait saliver en pleine chaleur d'été. Mais quand on goûte, on s'aperçoit que c'est au citron. Et toi, tu détestes le citron.
Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai détesté Les Outrepasseurs, quand même pas. Mais il m'est globalement passé au-dessus à cause de son organisation déroutante et d'ailleurs peu consensuelle.
Il faut reconnaître au récit de van Wilder une certaine qualité littéraire qui relève grandement le niveau de nombreux succès du genre. Il y a effectivement une vraie qualité d'écriture, même si on se passerait bien dans les premiers chapitres d'anglicismes et de tous ces « Mum » trop contextualisés.
Là où ça sent le citron, c'est cette structure de récit qui a de quoi en dérouter plus d'un : car là où on s'attend à découvrir la destinée du personnage principal qui sera plus ou moins une sorte d'élu avec des capacités plus ou moins exceptionnelles pour plus ou moins sauver le monde à l'aide de camarades, voire d'une organisation, là où effectivement le genre nous a habitués à autre chose, l'auteur choisit de rompre les codes et nous entraîne aux origines mêmes du futur groupe dans lequel Peter doit être intégré bon gré mal gré. Au lieu d'entrer dans l'histoire, van Wilder nous embarque dans ce qui pourrait sans conteste se comparer à une préquelle, pendant d'interminables pages, au Moyen-Âge, avec une quantité de personnages non négligeable. Sur les 340 pages du livre, il y en a bien 310 (qui auraient carrément pu être résumées en deux chapitres, ça aurait largement suffi) consacrées à ce retour en arrière. Certes il installe le contexte mais… on n'était pas venu pour ça, du coup on ne s'attache pas aux personnages, du coup c'est long, du coup on n'est pas plus que ça emballé, du coup… on ne sait pas si on va lire le tome 2. La sauce n'a pas pris, ou plutôt le citron a pas mal gêné, du coup on hésite à donner une seconde chance.
Certes la fin du tome 1 donne un peu envie de connaître la suite, mais le charme est déjà rompu. Cindy van Wilder a fait un choix, mais s'est plus ou moins flinguée elle-même en s'écartant trop de certains codes du genre. Si le changement et l'innovation ont généralement de quoi égayer et attiser l'intérêt, l'effet obtenu ici est néanmoins tout autre.
Ainsi donc l'enthousiasme n'est pas là. Dommage.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Une lecture au final mitigée pour moi, j'ai bien accroché au début à cette lecture jeunesse qui pour moi casse vraiment les codes du genre et cela est pour moi un gros point positif.

Ici pas d'héroïne à la Katniss et consort et pas de triangle amoureux gnian gnian et cela sort pour moi du lot, ensuite cette partie au Moyen-Age sort également largement des sentiers battus et cela a été pour moi un plus également.

Et ce mélange avec le présent ou Peter se trouve nez à nez avec des molosses qui disparaissent est vraiment plaisante à lire également, cependant cette partie est vraiment représente une faible partie du roman ce qui est vraiment dommage.

Les points négatifs sont pour moi le fait que la partie du présent soit trop peu présente, la multitude des personnages qui m'a un peu perdu à la fin, je n'ai également ressenti aucune empathie pour les personnages.

Une lecture en demi teinte à voir si ce premier tome qui introduit la série s'améliore et que le rythme devient plus rapide sur le tome 2.
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C'est la couverture qui m'a tout de suite attiré, le relief et la couleur dorée m'a d'emblée conquise ! Après avoir lu le résumé il n'y avait plu le choix : il fallait que je l'achète sur le champ ! C'est donc le plus vite possible que je l'ai commencé : je l'ai adoré mais je le trouvais malgré tout, un peu compliqué. Je pense qu'il fallait le suivre avec attention sinon on risquai de se perdre dans l'histoire. Pour un public centré sur les adolescents je le trouvais assez mature et plus difficile à comprendre que certains autres livres. Mais, mis à part ça, l'histoire est formidable les personnages attachants et l'écriture prenante. L'intrigue est intéressante, elle nous fait d'avance saliver !

Peter est un jeune adolescent qui échappe de justesse à un attentat le visant. Il apprend par la suite que ceux qui voulaient le tuer ce nommais les fés. Il est emmené dans la maison de Noble, où il découvre l'existence d'une société secrète combattant depuis des siècles contre ces fameux fés. Ils se font appeler les Outrepasseurs. Peter va faire la connaissance de tous les membres de cette communauté. Alors, seulement des années après sa naissance, il va découvrir la vérité sur ce qu'il est et sur ce qu'il est censé faire. Tout un univers fantastique s'ouvre à lui. Et il va devoir y faire face avec toute la patience, le courage et la loyauté d'un Outrepasseur...

Une trilogie prometteuse, les autres tomes semblent être tout aussi épique ! J'ai adoré !
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Je ne sais pas à quoi je m'attendais, en commençant les Outrepasseurs, mais certainement pas à une nuit blanche. Ça faisait bien longtemps qu'un livre ne m'avait volé mon sommeil et je dois vous avouer que cette saga ne m'a pas empêchée de dormir seulement une nuit, mais bien deux. D'affilée, même, car j'ai, au moment où j'écris ces lignes, déjà terminé le second tome.


Pour tout vous dire, je n'ai pas été tout de suite emportée. Les premières pages m'ont fait peur, j'ai cru à une énième histoire jeunesse pleine de clichés... avant de me prendre une grosse, grosse claque. Ce qui est sûr, c'est qu'au contraire, le premier tome des Outrepasseurs fait tout sauf dans le cliché. Je crois n'avoir jamais vu une telle structure et une telle façon de présenter une histoire.


L'histoire donc, qui commence en nous présentant Peter, un adolescent normal qui ne rêve que de devenir une star du football. Assez rapidement, il est victime d'un attentat dont il sera sauvé in extremis par sa mère, qu'il croyait être une inoffensive professionnelle des cosmétiques et qui se révèle en fait être une guerrière métamorphe. C'est le moment pour Peter de découvrir la vérité sur sa vie, son héritage. Et pour cela, il doit suivre le patron de sa mère, un homme froid et effrayant qui lui est tout de suite antipathique.


Et à partir d'ici... Nous oublions presque Peter. Ce premier tome n'est en fait qu'un gigantesque prologue nous présentant le passé des ancêtres de du jeune homme, au Moyen-Age. Si j'ai d'abord été déstabilisée en voyant que le récit du passé s'éternisait, j'ai rapidement été plus que ravie de cette innovation. Clairement, comme Peter, nous voulons des réponses, et nous allons être servis par plus de 300 pages de souvenirs poignants, angoissants et effrayants.


Et quelle intrigue ! J'ai adoré cette plongée (c'est le cas de le dire, huhu) dans le passé, j'ai adoré toutes les petites allusions aux contes de fées et aux légendes, toutes mythologies confondues. Tout, chaque allusion, chaque référence, chaque petite note de bas de bas de page montrait à quel point l'auteur avait d'excellentes idées mais aussi de quelle façon elles étaient remarquablement bien exécutées. J'ai adoré cette histoire dans l'histoire, j'ai été impressionnée par les risques pris par l'auteur et par l'originalité de son intrigue. J'ai eu un gros coup de coeur pour ce premier tome et j'ai, maintenant que j'ai fini le second, terriblement hâte de me plonger dans le dernier.


D'ailleurs, je crois que c'est clair mais je préfère le préciser : ayez le second tome sous la main lorsque vous commencerez celui-ci. La fin est quelque peu brusque, le retour au présent difficile et l'envie de savoir où tout cela va nous mener insoutenable... En tout cas, pour moi, ça l'a été. Je n'ai pas pu m'empêcher de me jeter violemment dessus, sans même prendre le temps de regarder la magnifique couverture.


Et dois-je aussi dire un mot sur l'objet livre lui-même ? Si vous ne l'avez pas vu, précipitez vous sur la bête, elle vaut le détour ! C'est ce qui m'a conquis au premier abord et je dois vous dire que si l'écrin est beau, ce n'est pas un leurre : il cache bien un très beau bijou. C'est donc un sans-faute pour les Outrepasseurs, si ce n'est le début qui m'a quelque peu effrayée. Si je le souligne, c'est simplement pour vous encourager à continuer votre lecture, si vous êtes dans le même cas que moi, car la suite vaut clairement le détour ! N'hésitez plus !
Lien : http://allison-line.blogspot..
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Les poumons, les pensées de Peter vont éclater.
Les créatures « sirènes » de l'eau mystérieuse dans lequel il fut contraint de plonger l'attirent vers le fond, vers le fond d'une histoire vieille de plus de cent ans.
Au lieu de l'embrasser pour la première et dernière fois, avant de le faire sombrer comme un pauvre marin énamouré et ensorcelé, ce baiser lui livre l'air du dessus et le secret de ses origines.
Survivra-t-il à l'invraisemblable épreuve de vérité ? Peter lutte, se débat face à ces événements qui n'ont pas de sens. L'eau bout. D'autres adolescents ont également plongé et sont retenus par les belles aquatiques.
Encore quelques heures auparavant, Peter échappa à l'agression de quelques créatures sorties de nulle part qui semblaient le connaître mieux que lui-même et il fut sauvé de justesse par un...renard.
La main à l'épée, sa propre mère accusa sa nourrice de les avoir livré à l'ennemi.
Un vrai théâtre fantastique et dramatique !
Cette attaque venait de sonner l'hallali et la fin d'une vie tranquille et ordinaire.
Ils venaient d'être retrouvés. Tous !
Les « Outrepasseurs », comme aime à les appeler leur hôte au visage ravagé par quelques marques diaboliques. Ces cicatrices semblent marquer le passage d'une tentative précédente de ces « Fé » comme ils les appellent. Mais les Fé n'existent pas ? En tout cas, dans les contes, elles sont généreuses, bienveillantes, elles font cadeau de dons et non de malédictions sur des générations.
L'invitation en urgence chez ce Noble arrogant marquera la fin de sa liberté, la révélation du bassin ensorcelé de sa résidence le fera entrer dans son autre histoire, celle que lui avait caché sa famille.
Mettant de côté le cours de sa vie, la réalité, la logique, Peter s'abandonne à la magie du bassin et découvre la malédiction des Outrepasseurs...
« Il était une fois, en Île-de-France, aux environs de Maupertuis, à la Mi décembre 1206, à l'approche de Noël... »

:
: Si comme l'ont souligné d'autres lecteurs blogueurs, le début est un peu rude et demande à s'accrocher sérieusement pour ne pas perdre le fil, un certain nombre de personnages allant et
venant, sans grande hiérarchie d'importance vraiment claire au commencement
et de nombreux allers-retours vers le passé sans liens apparents, nous vous l'assurons, comme Peter, accrochez-vous !
L'histoire va se révéler en passages successifs du réveil soudain au nouveau songe profond. de chapitre en chapitre, nous basculons d'un monde à l'autre, de l'origine de la malédiction au présent qui nécessite de réveiller le pouvoir caché des héritiers, bien dissimulé au coeur de tous ces adolescents innocents du destin qui les attend.
L'histoire de Pierre et ses voisins au Moyen Âge prend du sens et devient passionnante, étrange, angoissante au fur et à mesure, l'auteure Cindy van Wilder ménage diaboliquement son suspens pour ne nous donner que le nécessaire en tant et en heure de lecture.
Nous avons envie de comprendre quel est le lien entre ces enlèvements de jeune vierges perpétrés par ce peuple magique de Fé et l'avenir de Peter. Après que les paysans se soient défendus avec force et fourches, aient repris le fils d'un des leurs et aient capturés la précieuse sorcière Fé, la «  Tisseuse », la vengeance de l'officier fauve du peuple de la reine « Né trois fois, morte trois fois » devient implacable et il ressert sa prise chaque fois davantage sur l'ensemble de la communauté, culpabilisant le petit groupe d'humains farouches qui se sont opposés.
les paysans ne se décident pas à lui rendre sa sorcière et l'objet de sa convoitise.
Le jeune Arnaut et aucun autre. Ceux et celles qui avaient déjà affrontés les Fé, gardèrent le secret afin de ne pas finir sur le bûcher en étant trop sincère.
Mais le secret commence à peser lourd en sacrifice.
Reprenant son souffle à chaque temps fort de l'histoire, Peter finit par en venir à La révélation qui ne lui laisse d'autres choix que d'accepter son nouveau destin sans l'embrasser pour autant. Il est celui qui se défend avec véhémence de ce poids livré par l'histoire dont il ne veut pas.
le fameux Noble se montre tout aussi implacable que l'officier fauve et fait plier Peter à sa volonté pour la survie de la lignée. de fait, les personnages nous apparaissent très rapidement moins manichéens, caricaturales, ils ont leurs traits de caractères répréhensibles et beaucoup ont à gagner en concluant des pactes avec l'ennemi. N'est-ce pas Mme la Sorcière ?
Avec cet univers paysan rude et sans concessions, avec ce voisinage de personnalités diverses bien décrites, ancrées dans un monde de superstitions, terreau idéal afin de gagner en crédibilité et afin de mieux saisir les esprits, ce peuple féerique n'est plus si merveilleux. Cela nous rappelle l'univers de Alain Surget et de sa « Septième fille du diable » dont certains aspects crus pour des raisons de vraisemblances historiques peuvent réserver ces lectures à un public ado' plus averti.
Cela n'enlève rien à la qualité ceci étant dit, ce sont de vraies plaisirs de lecture. Celle-ci est très prenante et nous donne envie d'entrer sans hésitation dans le tome 2 à l'issue du premier.
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