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EAN : 9782354883324
406 pages
Gulf Stream Editeur (06/05/2016)
4/5   91 notes
Résumé :
2022. Cela fait un an que la vie de Réha a basculé. Un an que sa mère est morte dans un attentat contre sa fondation, Breathe, qui promeut un art contemporain et engagé. Un an que son père, un scientifique de génie, ne quitte plus Star Island, l’île familiale. Un an qu’Aïki, son frère jumeau, son complice de toujours, s’est muré dans une indifférence qui la fait souffrir.
Le jour de ce sinistre anniversaire, la famille est réunie sur l’île : c’est le moment d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (61) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais découvert Cindy van Wilder grâce à sa trilogie des Outrepasseurs (à ce propos, le tome 4 devrait sortir le 4 mai 2017) et je l'avais rencontré lors des Grésimaginaires 2016, en avril. Ayant beaucoup apprécié le premier tome des Outrepasseurs et en attendant de découvrir le second, j'ai emprunté dans ma bibliothèque, Memorex, un One Shot, sorti au mois de mai.

Réha, issue d'un milieu privilégié, a subi un an auparavant une terrible tragédie : sa mère est morte dans un attentat avec des dizaines autres personnes. Cet évènement, au lieu de ressérer les liens avec sa famille, n'aura fait qu'au contraire, les éloigner. Son frère jumeau Aïki ne lui adresse quasiment plus la parole alors qu'ils partageaient une relation fusionnelle. Quant à son père, il ne quitte plus désormais Star Island, leur île familiale et le siège de son entreprise Memorex. Or, alors que Réha doit y revenir pour commémorer la mort de sa mère avec sa famille, elle reçoit un bien étrange e-mail qui la plonge dans l'angoisse.

Ici, point de fé(e)s, ni d'animaux fantastiques ou de plongée dans le passé médiévale. Au contraire, Memorex se déroule dans un futur proche et s'inscrit dans le style de la Science Fiction. Il s'inspire (et rend hommage) d'ailleurs à l'un des fleurons du genre, né au XIXème siècle : vous vous en doutez, j'en tairai le titre afin de laisser au futur lecteur tout le bénéfice de la découverte. Car, en effet, ce qui fait la force de ce roman, c'est le maintien du lecteur en haleine jusqu'au dénouement. Tout d'abord, chaque fin de chapitre est émaillé d'un mini cliffhanger qui nous pousse à poursuivre et d'un petit prélude qui maintient le mystère autour de l'intrigue. Après la levée du voile dans les cinquante dernières pages, je me suis dite que le dénouement était assez somme toute logique mais malgré toutes mes suppositions et théories, je n'avais rien vu venir.

Les personnages sont, quant à eux relativement bien développés même si l'on a essentiellement le point de vue de Réha. Cette jeune adolescente est d'ailleurs dépeinte de manière très crédible car il est facile pour le lecteur d'avoir de l'empathie pour elle. Elle a perdu sa mère un an plus tôt et les sentiments par lesquels elle passe sont naturels : colère, peur, tristesse, angoisse, incompréhension et solitude face à sa famille. Les autres personnages ne sont pas en reste non plus et j'ai particulièrement bien aimée Holly qui se retrouve catapultée dans cette famille détruite : si elle fait de la peine au début car Réha se montre particulièrement injuste avec elle, Holly ne lui en tiendra pas rigueur, se montrant au contraire compréhensive et même courageuse au gré des évènements. Ilse est aussi un personnage intéressant en tant que meilleure amie de Réha mais j'ai trouvé dommage qu'elle ne soit pas plus développée.

En conclusion, Mémorex ne fut pas le coup de coeur auquel je m'attendais car à chaque fois, il manque LA petite étincelle qui me ferait succomber et mettre une note de 5/5. Je garde donc espoir avec le second tome des Outrepasseurs.
Néanmoins, il s'agit d'un bon roman Young Adult grâce à son écriture fluide, à son intrigue qui maintient son lecteur en haleine, ses personnages originaux et ses thèmes de réflexion. Je pense d'ailleurs que c'est un roman qui serait intéressant à aborder au collège en le mettant en comparaison avec le fameux roman du XIXème siècle auquel je faisais référence au début.
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Je l'ai déjà dit à demi-mot dans l'une ou l'autre chronique, je souffre de phobie sociale … mais je refuse de la laisser m'empêcher de vivre, de la laisser gagner en me cloitrant chez moi. Aussi, il m'arrive parfois de m'armer de courage pour me rendre à l'une ou l'autre manifestation littéraire, tout en sachant que je serai terrassée par une crise de migraine bien carabinée pendant toute la semaine qui suivra, tout en sachant que je ne profiterai pas réellement de l'événement sur le moment, vu que je serai sans cesse en train de lutter pour garder la tête hors de l'eau et ne pas m'effondrer … Si aux Imaginales, vous croisez une jeune fille à lunettes complétement hagarde, au bord des larmes, accrochée désespérément à son sac de livres, en train de bredouiller lamentablement quelques absurdités à un auteur, vous m'aurez très certainement trouvée. A ce stade, vous vous demandez probablement pourquoi je m'inflige ce genre de situation terriblement anxiogène alors que rien ne m'y oblige … Déjà, comme je le disais, parce que je refuse catégoriquement de laisser la maladie gagner. Et puis, pour les quelques souvenirs qui parviennent à émerger du brouillard : quelques conversations avec tel ou tel auteur, voire même avec un autre lecteur croisé au détour d'une file d'attente. Des souvenirs qui ressurgissent lorsque je relis les dédicaces : je me souviens ainsi que c'est au salon du livre de Colmar, en 2016, que Cindy van Wilder (vraiment adorable) a finalement réussi à me convaincre de lui prendre Memorex, alors que j'étais venue pour la suite des Outrepasseurs. Six ans plus tard, je l'ai enfin sorti de ma PAL (mieux vaut tard que jamais, nan ?) … et j'aurai sans doute dû m'en tenir à mon plan initial.

Cela va bientôt faire un an que Réha a le sentiment de vivre au coeur des enfers. Un an que sa mère est morte dans ses bras. Un an que son frère jumeau n'est plus que l'ombre de lui-même. Un an que le monde entier a les yeux rivés sur elle, la miraculée de l'attentat de la fondation Breathe, l'héritière de la multinationale pharmaceutique Memorex. Une année entière passée à refouler le plus profondément possible en elle-même toute la colère qui s'est accumulée au fil des mois. Colère contre le mystérieux terroriste qui a brisé en mille morceaux tous les rêves de sa mère. Colère contre celui qui est supposé être son frère jumeau et qui ne lui prête plus la moindre attention. Colère contre sa tante qui les a tous trahis en dévoilant à la presse des mensonges ignobles sur leur famille. Colère contre tous ces journalistes qui campent devant le campus, contre ses camarades de classe qui vivent en toute innocence, contre le monde entier. Tandis que se rapproche, inexorablement, ce premier funeste anniversaire, tandis qu'Aïki et elle s'apprêtent à quitter leur prestigieuse école pour rejoindre l'île privatisée de leur père, pour se recueillir sur la tombe de leur mère, Réha ne souhaite plus qu'une seule chose : que tout redevienne comme avant. Ou, à défaut, de tout oublier, de tout laisser derrière elle pour tout recommencer à zéro. Si seulement c'était possible … Réha est très loin d'imaginer que derrière son souhait de jeune fille brisée se cache une terrible réalité, qui ne demande qu'une petite étincelle pour surgir au grand jour et tout ravager sur son passage.

Impossible de le nier : quand Cindy van Wilder m'a vanté et donc vendu son livre, j'étais intimement convaincue que ce roman (publié dans une de mes collections préférées d'une de mes maisons d'édition préférées) avait absolument tout pour devenir un fabuleux coup de coeur. C'était presque une évidence : avec un résumé pareil, tous les ingrédients semblaient réunis pour former un thriller techno-psychologique palpitant au possible, exactement comme je les aime ! Comment pourrait-il en être autrement, me disais-je alors : non seulement il y a des jumeaux (ceux qui me connaissent savent que je suis fascinée par la gémellité, par ce lien mystérieux et mécompris qui semble parfois unir de façon quasi-magique les jumeaux), mais il est visiblement question d'expérimentations sur la mémoire et de secrets familiaux qui s'apprêtent à éclater avec fracas (tout le monde sait les dégâts que cela peut entrainer … et les bonnes histoires qui en découlent) ? C'est donc avec un enthousiasme débordant et une confiance aveugle que je me suis plongée dans ce récit, d'ores et déjà persuadée que j'allais me régaler du début à la fin. Malheureusement, ça n'a pas pris aussi bien que je l'espérais : ce n'est pas une mauvaise lecture, mais c'est très loin d'être la merveilleuse lecture que j'imaginais. Pour faire simple, je dirais qu'il y avait un très bon potentiel, de très bonnes idées, mais qui n'ont pas été exploitées à leur juste mesure : le fond était prometteur, mais la forme n'a pas suivi ces promesses. Il en ressort un déséquilibre qui a irrémédiablement fait chuter ce roman du piédestal où je m'apprêtais à le mettre …

De bonnes idées, disais-je. Nous faisons la connaissance de Réha, qui a perdu sa mère un an auparavant dans un attentat qui n'a toujours pas été revendiqué ni élucidé : à l'heure actuelle, personne ne sait qui a posé cette bombe, et encore moins pourquoi. Pourquoi donc s'en prendre à une fondation d'art contemporain ? L'incertitude ronge Réha aussi profondément que la rancune : elle a le sentiment que, tant qu'elle ne saura pas qui a causé la mort de sa mère, elle ne parviendra pas à faire son deuil. Tant qu'elle ne saura pas à qui elle doit en vouloir, elle ne pourra s'empêcher de haïr le monde entier. Tant qu'elle ne saura pas pourquoi sa mère est morte, sa vie n'aura plus aucun sens. Mais ce qui ronge Réha plus profondément encore, c'est la distance qui la sépare chaque jour un peu plus de celui qui a toujours été l'être le plus important de sa vie : Aïki, son frère jumeau. D'inséparables, ils sont devenus de parfaits étrangers l'un pour l'autre. Pourquoi s'obstine-t-il à l'ignorer, comme si elle n'était personne à ses yeux ? Elle donnerait absolument n'importe quoi pour retrouver son alter ego, la seconde moitié d'elle-même … Pour ne pas avoir à affronter seule l'épreuve qui les attend sur l'île familiale : le premier anniversaire de la mort de leur mère. le désarroi de Réha ne peut laisser indifférent, et cela d'autant plus qu'on a la vague mais profonde intuition que la pauvre enfant est très loin de tout savoir : il y a quelque chose de vraiment pas net derrière toute cette affaire, mais sa souffrance est trop grande pour qu'elle puisse y voir clair.

Mais le gros problème, justement, c'est que c'est trop flagrant. Ca crève tellement les yeux que quelque chose ne tourne pas rond qu'il n'y a absolument aucune surprise lorsque la « grande révélation » a lieu : on s'attendait tellement à quelque chose de ce genre qu'on ne ressent finalement rien de plus qu'une sorte de lassitude. « Oui, et alors ? ». On a déjà vu cela bien souvent, rien de très original. Oui, l'être humain a toujours rêvé de transcender la nature humaine, de vaincre la mort, mais aussi de tout contrôler, y compris les souvenirs et les pensées, de refaçonner l'être humain à sa convenance, de se prendre pour un dieu. Oui, il y a des personnes sans scrupules qui ne reculent devant rien pour satisfaire leur quête effrénée de connaissance et de pouvoir, et qui se trouvent des centaines d'excuses pour légitimer leurs actes ignobles (que d'atrocités a-t-on commis au nom du « bien commun »). On sait, pas besoin de l'assener avec autant d'insistance. C'est d'ailleurs ce qui m'a le plus dérangée dans cette lecture : cette surenchère. A chaque chapitre, on en rajoute une couche, pire qu'un mauvais film hollywoodien : encore un coup de théâtre, encore une révélation « fracassante », sans oublier les situations clichées à mourir … Ca va bien cinq minutes, mais quatre-cent pages, c'est lassant. Sans oublier le va-et-vient entre passé et présent, qui joue beaucoup trop sur le « j'en dis assez pour bien faire comprendre au lecteur qu'il y a anguille sous roche mais assez peu pour conserver un pseudo-mystère » : c'est tellement artificiel, ça manque tellement de subtilité, que ça agace plus que ça n'attise la curiosité …

En bref, vous l'aurez bien compris, j'attendais bien plus de ce roman, qui me laisse vraiment sur ma faim. D'un côté, il y a trop de choses, et de l'autre, pas assez. D'un côté, on est dans une sorte de surenchère frénétique de péripéties toutes aussi clichées les unes que les autres, de pointage de doigts des indices pour éviter que la « grande révélation » ne tombe de nulle-part. de l'autre, on est dans une absence absolue d'émotion, de profondeur et de tension narrative : on ne ressent rien de la peine entremêlée de colère de Réha, rien même de sa peur, et encore moins de sa surprise probablement teintée de désarroi. Tout est à la fois trop long (car on fait trainer l'intrigue en longueur pour que la « grande révélation » termine le roman en apothéose) et trop rapidement expédié (comme il y a plusieurs révélations qui s'entremêlent, il faut faire vite, et tout jeter à la suite). On s'appesantit pendant des pages et des pages sur des éléments qui n'apportent en réalité absolument rien à l'intrigue (franchement, à quoi sert Kim, hormis donner le prétexte pour sortir des atermoiements amoureux absolument ridicules ?), et on ne fait que survoler les choses réellement importantes, celle qui méritaient d'attirer l'attention et la réflexion du lecteur (à quoi bon nous faire miroiter un questionnement sur ce qui fait l'humanité et l'identité d'un individu, si c'est pour faire disparaitre en un claquement de doigt celui qui porte cette interrogation ?). C'est vraiment dommage … et je suis d'autant plus frustrée que cela fait six ans que, à chaque fois que je le voyais dans ma pile à lire, je me disais que j'avais hâte de découvrir ce que je pensais être un futur coup de coeur !
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J'ai plus qu'aimé ce livre. Un réel coup de coeur.


Il a su me procurer une grande palette d'émotions. Il m'a vraiment chamboulée et touchée en plein coeur. J'ai eu les larmes au yeux, j'ai souris, j'ai été énervée contre certains personnages.

Les personnages sont tellement bien travaillés et adorable (mise à part certain).

Et l'histoire est juste mémorable.

Un roman d'anticipation, mais qui peut faire peur tellement il sonne réaliste.

Cindy a su mêler parfaitement les genre, la plume est magnifique.

Ce livre ma réellement touché.



Les personnages : J'ai vraiment trouvé les personnages très bien travaillés très touchants et originaux.


Réha : C'est une jeune fille noir, ce que j'ai adoré, ça change et sa fait du bien. C'est une jeune fille à laquelle je me suis énormément identifiée, surtout à la fin, j'avais l'impression que c'était vraiment mes sentiments.
C'est une jeune fille de 16 ans qui à perdu sa mère dans un attentat. Depuis son frère jumeau l'ignore ce qui la rend triste. C'est une fille malgré tout forte et courageuse.
Elle essaie de s'en sortir malgré les journalistes, la mort de sa mère, son frère qui l'ignore et son père qui reste cloîtré sur leur île. Heureusement, elle peut compter sur sa meilleure amie Ilse.

Ilse : C'est la meilleure amie de Réha. Elle essaie de faire au mieux pour venir en aide a son ami. C'est une jeune fille adorable et une excellente amie.

Aiki : C'est le frère jumeau de Réha. Au début je l'ai trouvé froid et un peu dur d'ignorer sa soeur. C'est un jeune garçon un peu difficile a cerner. Grâce aux chapitres sous son point de vue, on arrive petit à petit à le comprendre mais je n'en dirais pas plus.

Kassa : C'est le père de Réha et Aiki. Depuis la mort de sa femme, il reste enfermé sur Star Island, leur île privé. C'est un homme riche et de pouvoir. Il a créé la société "Memorex". Il a eu une enfance tumultueuse, mais a su rebondir.

Mike: C'est le père de Kassa. C'est un vieille homme très proche de son fils. Il fera tout pour le protéger. Je l'ai trouvé attachant malgré tout ce qu'il a pu faire.

Mag: C'est la soeur de la mère de Réha. Elle va tout faire pour avoir des réponses à ses questions. Elle n'utilise pas toujours les bonnes méthodes, mais elle reste touchante.

Holly: C'est la petits copine de Aiki. Surnommée "petite miss parfaite". En effet, elle porte bien ce surnom au début, mais au fils des pages on rencontre une fille forte, loyale et très courageuse. Je lai adorée.





L'histoire : le roman commence en novembre 2022.


Un monde futuriste, mais pas complètement à l'opposé du notre. Un monde plutôt réaliste.

On retrouve Reha, un an après la mort de sa mère, qui est décédée lors d'un attentat contre sa fondation d'art qui dérange "Breath". Les investigateurs n'ayant pas été retrouvés.

On voit Réha et ses questionnements, qui essaie de s'en sortir malgré tout ce qui se passe autour d'elle. Les journaliste, son jumeaux qui l'ignore et son père qui ne sort plus de Star Island. Grâce a Ilse et Kim, son conseillé d'orientation de Mansfield Academy, son école privé


Puis viens le moment des vacances de Thanksgiving, mais aussi les 1 an de la mort de sa mère.


Elle y retourne alors avec Aiki, qui invite aussi Holly, ce qui déplait fortement à Réha. Car ils retourne sur Star Islande pour commémore la mort de sa mère.




Mais, tout ne vas pas se passer comme prévu. Ils sont subitement pris en otage. On se retrouve alors dans un huit-clos angoissant et prenant. Tout à l'air de tourner autour de la mystérieuse société de Kassa "Memorex", une société qui agit sur la mémoire. Cette société cache des secrets. Petit à petit on va voir ce que tout ça cache .





Puis viens le moment où on à les révélations. Et là j'ai été réellement sur les fesses. Cindy a sû m'étonner et j'ai trouvé ça très bien pensé et bien amené.






On a aussi des passages dans le passé. Ce qui amène un vrai plus au récit. On comprend mieux Aiki et les autres personnages comme Kassa ou Mag.



l'auteur : J'ai complètement adoré la plume de l'auteur. Cindy sait parler aux ados.


En effet, Réha est une ado qui se comporte vraiment comme une ado.

La plume est fluide et agréable.

C'est aussi une auteur très accessible (surtout sur Twitter) et elle est absolument adorable.

J'ai été fan de l'écriture du livre



Conclusion : C'est vraiment un coup de coeur.
L'histoire est vraiment bien trouvée, très aboutie et travaillée. Les personnages sont originaux touchants et très riches.
La plume est magnifique et colle parfaitement au roman et au caractère de la personnage principale, mais aussi aux flash-back.
Le tout donne un excellent thriller et surtout un très bon roman d'anticipation, car tout y parait tellement plausible. J'ai réellement adoré. Je vous le conseil fortement pleins de sentiments, de suspens et d'actions.
A lire absolument.
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Après avoir dévoré assez rapidement les trois premiers tomes des Outrepasseurs (un quatrième – spin-off sur les Ferreux – est prévu pour le printemps 2017), j'étais très curieuse de découvrir Cindy dans un exercice un peu différent : un « thriller contemporain » en one-shot. C'est un peu le grand écart.
Même si, je dois bien l'avouer, j'ai préféré sa trilogie, j'ai tout de même passé un excellent moment de suspens avec ce titre tout de vert vêtu qui me conforte dans l'idée que Cindy van Wilder est une jeune auteure de talent, à suivre absolument !

Point de féerie ou de magie ici mais plutôt un petit côté science-fiction qui n'a pas été pour me déplaire. La romancière s'attaque au thème passionnant de la mémoire et des opérations/manipulations qui peuvent la modifier. Cet aspect scientifique et ce qui en découle sont bien affiliés à la SF mais la réflexion qui va avec reste assez légère. Pas inintéressante, pas mal menée, mais légère. Tout simplement car, comme je l'indiquais en introduction, Memorex est un one-shot qui, même s'il s'étale sur 400 pages, reste un roman en un seul tome, destiné aux adolescents et jeunes adultes et donc qui n'apportera pas la même matière scientifique et réflexive qu'un titre de science-fiction à la Philippe K. Dick décliné en plusieurs tomes, par exemple.
Malgré tout, quelques pistes sont lancées, notamment sur l'éthique et sa place auprès de la science et de la médecine : peut-on tout se permettre (et jouer les savants fous) – jouer sur la mémoire des gens par exemple – sous prétexte de les aider, parce qu'on les aime ? On peut étendre cette petite réflexion à des questions de plus grandes envergures (à échelle mondiale) et chercher à se renseigner en dehors de la lecture de ce roman. Je trouve que Cindy van Wilder nous propose ici, avec Memorex, une entrée très abordable dans la science-fiction. Les lecteurs novices s'intéresseront peut-être ensuite à ces thèmes scientifiques (eh oui, la SF part souvent – toujours – de théories on ne peut plus sérieuses) et auront peut-être envie de creuser un peu plus avec la lecture d'articles (encore une fois dans des revues scientifiques très sérieuses) et/ou d'autres romans peut-être plus « adultes » ou en tout cas dont l'aspect science-fiction est plus poussé.

Un savant un peu fou, des adolescents ayant perdu leur mère un an plus tôt dans un attentat, un huis clos sur une île déserte, voilà quelques autres éléments pour replacer cette histoire dans son contexte. Car outre la SF, c'est surtout l'aspect « thriller » qui prend le pas ici et nous propose de reconstruire un puzzle au fil des pages. le suspens est bel et bien là, les questions se multiplient, les réponses tombent au compte goutte… Je trouve que c'est efficace.
Je regrette juste que la clef de l'énigme soit révélée « si vite ». La pression monte sur une bonne partie du texte, jusqu'à son apothéose… et ensuite le soufflet retombe un petit peu. C'est normal, il y a toujours une chute assez violente lorsqu'un auteur nous révèle brutalement la solution d'une énigme. Mais je préfère quand ce qui suit est bref. Un peu comme Agatha Christie où le nom du coupable n'est révélé par Hercule Poirot (pour ne citer que son célèbre héros) que dans les dernières pages et ensuite, on ne s'attarde pas, ou alors vraiment très brièvement. Là, une fois la grosse surprise révélée, on n'en n'a pas vraiment fini et il reste quelques bonnes dizaines de pages à parcourir… ce qui m'a semblé un petit peu déséquilibré car avait perdu de son suspens et donc cassait le rythme. Cela dit, c'est un sentiment qui m'est très personnel et qui vient de mon passé de lectrice, avec ses habitudes et ses préférences.

Niveau personnages, rien à redire. Cindy van Wilder sait construire des personnalités qui tiennent la route et qui réussissent à créer de l'empathie. Alors évidemment, et je me répète, il est moins facile de créer des héros attachants en un seul tome, mais le pari est réussi.
Réha est une lycéenne qui m'a plu. Je n'ai pas eu un coup de foudre pour elle mais j'ai aimé la suivre et, comme elle, j'avais besoin d'obtenir des réponses aux questions qu'elle se pose pour comprendre les mystères renfermés sur l'île. C'est une jeune fille crédible qui réagit comme pourrait le faire n'importe quelle demoiselle de son âge. La perte de sa maman dans un attentat m'a touchée – surtout en ce moment – et j'ai aimé l'évolution émotionnelle que lui offre l'auteure. de son côté, Aïki garde ses distances et est beaucoup moins facile à cerner, mais c'est évidemment voulu, ceux qui ont lu le roman comprendront. La forme s'ajuste au fond, c'est pertinent.
Je me suis surprise à beaucoup apprécier le personnage secondaire de Holly, la nouvelle petite amie d'Aïki qui déplaît beaucoup à Réha car trop parfaite, trop lisse. D'abord intruse et un peu extérieure au huis clos qui se met en place, c'est un petit bout de jeune femme qui tire son épingle du jeu et qui, par son courage et sa détermination, se faufile sur le devant de la scène. C'est vraiment le genre de figure-soutien que j'aime trouver dans un roman, discrète mais indispensable à la bonne marche de l'ensemble. Quant au père des jumeaux, lui aussi personnage secondaire… voilà une personnalité intéressante, pleine de paradoxes et d'entre-déchirements. Savant un peu fou qui perd le contrôle, qu'on ne peut pas foncièrement haïr mais que l'on regarde différemment quand on connaît la vérité… Une figure bien traitée par Cindy van Wilder, encore une fois.

Finalement, si j'ai un petit reproche à accorder à l'auteure (et ce n'en est pas vraiment un), c'est la brièveté de son roman. On ne pouvait peut-être pas développer cette histoire sur plusieurs tomes mais le thème de base et les personnages sont si intéressants que je les aurais bien suivis quelques centaines de pages de plus. Et cela notamment grâce à la plume de la romancière qui maîtrise son art.
Différent des Outrepasseurs dont le style plus descriptif s'accordait assez bien avec le merveilleux, Memorex est plus incisif, plus hâché… plus haletant en somme, thriller oblige. Les phrases sont peut-être plus courtes, les dialogues peut-être plus présents… c'est peut-être un peu plus « moderne », on est plus dans l'action, dans l'oralité et dans l'urgence alors que les Outrepasseurs tenaient plus du récit pur, du conte de notre enfance. Les deux possèdent de belles qualités et sauront trouver chacun leur public.
A noter ici que Cindy van Wilder a choisi d'intégrer des passages du passé sous forme de « journal intime », quelques pages qui à chaque fois, entrecoupent deux chapitres qui se déroulent au présent (en tout cas pour la narration) et qui apportent quelques éclaircissements. Un bon moyen de rythmer encore plus la lecture et d'accentuer cet aspect « puzzle » qui fonctionne très bien lorsqu'on lit un thriller.

J'ai une préférence pour Les Outrepasseurs tout simplement parce que le contexte « féerique » me parle davantage et parce que, aimant les détails et les univers riches, je préfère les histoires qui s'étalent sur plusieurs tomes ; mais je ne boude pas mon plaisir, j'ai beaucoup apprécié ma lecture de Memorex qui m'a tenue en haleine plusieurs heures. Entre le thriller et la SF, Cindy van Wilder nous prouve une nouvelle fois qu'elle sait raconter des histoires qui tiennent la route et dans lesquelles évoluent des personnages bien campés. Vivement la publication du prochain roman !

Petit plus non négligeable : le travail éditorial sur l'objet-livre dont la tranche – verte – ne passe pas inaperçue en librairie (signe distinctif de la collection « Electrogène ») !
Lien : http://bazardelalitterature...
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En voilà un livre qu'il me tardait de lire ! Après avoir adoré sa trilogie « Les Outrepasseurs », ce livre était certain de rejoindre ma PAL, et surtout, de ne pas y rester très longtemps. Je ressors de cette lecture comblée. J'ai adoré ce petit page-turner, avec ce côté huit-clos qui prend aux tripes dès les premières pages !

Nous sommes en 2022 et cela fait maintenant un an que Réha a vécu un drame. Elle a perdu sa mère lors d'un attentat terroriste contre sa fondation Breathe. Mais au-delà de ça, elle a aussi perdu son jumeau, mais dans un autre sens : elle le voit différent et surtout très froid envers elle. Avant cela, ils étaient comme les deux doigts de la main, faisaient tous ensemble, que ce soit quelque chose de sérieux, ou encore des bêtises. Cet éloignement la fait souffrir, mais elle en ressort aussi très en colère. Néanmoins, elle peut compter sur sa meilleure amie Ilse, qui ne l'a pas laissé tomber. Pour les vacances, elle et son frère doivent retourner sur l'île familiale, pour commémorer la mort de leur mère. L'un comme l'autre sont réticents, mais on ne dit pas non à leur père, mondialement connu pour le médicament pharmaceutique qu'il a mis en place. En effet, sa notoriété vite reconnue, l'a placé sur un piédestal, qui lui fait un peu perdre de vue ce qu'il était avant. Mais un événement des plus bouleversants va venir bousculer les convictions de cette famille et remettre en quelque sorte les pendules à l'heure, et des vérités qu'il n'est jamais bon de forcément entendre.

Autant vous le dire : j'ai été prise dans ce cercle vicieux dès le départ. Bien que l'action ne se déroule pas immédiatement sur l'île, l'auteure nous plante d'ors et déjà le décor, et on sait d'office que rien ne va être simple, que les secrets vont éclater, et rien de bon ne va en sortir. La particularité de ce roman, c'est qu'à chaque fin de chapitre, l'auteure nous offre petit à petit une explication à tous ces soucis et ces vérités cachés. On replonge dans le passé, comme on replonge lors de l'attaque. On en apprend un peu plus chaque fois, et on voit enfin le fin du tunnel et les explications.

Ne vous attendez pas cependant à un livre tourné sur l'action, mais plus sur le suspense psychologique. Les personnages sont mis à rude épreuve, et je dois dire que Cindy van Wilder mène avec brio tout cela. Nous ne sommes pas que simples lecteurs, mais bien acteurs de ce page-turner qui nous rend fous. On tourne frénétiquement les pages, car on veut savoir le fin mot de l'histoire. Et quand enfin on sait tout, on se rend compte que cette auteure a un talent indéniable pour nous tenir en haleine jusqu'au bout. Je n'ai pas réussi à trouver moi-même la solution, avant qu'elle ne se décide à nous l'expliquer. Et c'est cela qui fait le talent de cette plume si poétique et incisive à la fois.

Réha est un personnage qui m'a beaucoup plu. Bien qu'elle souffre d'apprendre tout ce qu'elle découvre, il n'en est pas moins qu'elle a un mental d'acier. Elle vit des choses difficiles, qu'il faut pouvoir assumer par la suite. Elle sera bien sûr épaulée par une personne inattendue, mais ces découvertes sur sa famille sont tellement impossibles à imaginer, qu'il ne faut pas être « faible » pour les assumer ensuite. Car même si elle n'est pas l'instigatrice de tout cela, ça impacte tout de même sur sa vie et son futur.

Quant à Aïki, son jumeau, il est vrai qu'il est très froid, mais il cache quelque chose d'inavouable, dont il ne sait pas comment s'en dépêtrer. Pour une fois, nous avons une relation qui ne tient qu'à un fil entre des jumeaux. Si d'habitude, nous avons l'habitude de voir des jumeaux fusionnels, ici, c'est tout le contraire. Et c'est ce qui rend le roman encore plus prenant, car nous, lecteurs, voulons à tout prix que cela s'arrange entre eux. Réha souffre de cette distance, et nous fait souffrir ensuite.

Mais la relation que j'ai vraiment beaucoup aimé, c'est entre Réha et Holly. le début est loin d'être simple. Réha ne la supporte pas et encore moins qu'elle soit dans sa famille, en de telles conditions. Mais quand les moments difficiles pointent leur nez, on se rend compte que Holly devient de plus en plus important, autant pour l'intrigue, que pour Réha. Elle est une épaule sur qui elle peut se poser, se confier. Et malgré les apparences, Holly est forte. Comme quoi, il ne faut jamais juger au premier abord, on peut souvent être surpris. Personnellement, moi j'ai de suite accroché avec elle, et mon sixième sens ne m'a pas trompée par la suite.

En résumé, Cindy van Wilder nous offre un véritable page-turner et un cercle vicieux, dont même le lecteur ne peut en sortir. On tourne frénétiquement les pages (en faisant toutefois très attention au dos très fragile), car on veut savoir le fin mot de l'histoire. Les personnages sont attachants, chacun à leur manière, et les relations entre certains sont plus touchantes que d'autres. L'auteure amène avec subtilité la chose, et tout en finesse et poésie. Encore une fois, je ne regrette absolument pas d'avoir lu ce livre, et je le conseille à tous. En tout cas, moi, je n'attends qu'une chose : le prochain roman, sur lequel je compte bien me jeter sur son prochain roman, sans hésitation. En tous les cas, Cindy van Wilder prouve une fois de plus son talent d'écriture.

Justine P.
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critiques presse (1)
Ricochet
03 août 2016
Un roman (et tome unique) aux thèmes connus mais au suspense qui vaut le détour.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Nous sommes des créatures éphémères qui rêvons d’éternité. Des créatures fragiles aussi, que la vie ne ménage pas. Chaque jour, nous devons vivre avec le poids de notre mémoire. Le souvenir de ce qu’on nous a infligé, les stigmates de la violence, du rejet, de la cruauté. Je l’ai subi aussi. J’ai bataillé pendant des années avec mes propres démons. Quelle chance, me disais-je, si je pouvais les oublier . Effectuer des frappes chirurgicales, supprimer ce qui ne me convenait pas. Reconstruire ma mémoire comme on bâtit une maison, brique par brique. Memorex était une solution au début, mais je me suis rendu compte qu’elle n’allait pas assez loin. 
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Non. Non, c’est impossible. Je réalise à peine que je suis debout, mes mains enfoncées dans ma chevelure, telle une héroïne de tragédie grecque. Les « qui ? » et « pourquoi ? » affluent dans ma tête. Cette missive ne ressemble pas à la précédente, avec son masque et cet ordre que je ne comprends pas, Say my name. Et si je m’étais trompée ? Si l’expéditeur anonyme ne cherchait pas à me terroriser, mais à attirer mon attention sur… Sur quoi au juste ?
J’examine à nouveau le mail.
TE SOUVIENS-TU ?
– Mais de quoi devrais-je me souvenir, bordel ?
Ou est-ce une manière, fort sophistiquée, de me remettre en tête, encore et toujours, le jour de l’attentat ?
– Dans quel intérêt…
Je me rends compte que j’ai parlé tout haut.
Je ne peux pas rester seule avec ça. Je dois en parler à quelqu’un.
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Colère. Colère envers moi, envers lui, envers ceux qui l'ont aidé. Dégoût.
Et, sous ces couches successives, tel un océan ne dévoilant pas ses dangers, un chagrin dévorant. Une flamme sombre, un feu de brousse qui continue de brûler, d'anéantir tout sur son passage, terre noircie, devenue stérile, qui n'a plus rien à donner.
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Mon adversaire, si lointain et si proche en même temps. Je serre les poings, comme si, à distance, je pouvais me battre. Le vaincre. Le mettre KO. Je ne me tairai plus. Je ne suivrai plus les directives qui ont été tracées pour moi, sans que l’on me consulte. Je ne conformerai plus aux ordres. Je vais révéler ma voix. Et dire ce que je suis. Qui je suis.
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Colère. Colère envers moi, envers lui, envers ceux qui l’ont aidé. Dégoût.
Et, sous ces couches successives, tel un océan ne dévoilant pas ses dangers, un chagrin dévorant. Une flamme sombre, un feu de brousse qui continue de brûler, d’anéantir tout sur son passage, terre noircie, devenue stérile, qui n’a plus rien à donner.
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