La petite Évangéline débute bien mal dans la vie. Son père est mort, sa mère est devenue folle, certainement en s'en attribuant la responsabilité, et la petite fille a dû aller vivre chez son grand-père qu'elle connaît à peine. Elle a beaucoup de mal à s'habituer à sa nouvelle vie. Mais lorsqu'on est une fille au XIXe siècle, on n'a pas son mot à dire ! Lorsque la voisine, dont la fille est décédée, lui fait mettre les habits de la petite Henriette qui, selon elle, lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, personne ne se demande si, psychologiquement, c'est bien pour Évangéline. Son seul salut viendrait de son ami, Jacques, bien malmené dans la vie lui aussi, qui espère qu'un jour, il réussira et qu'ils se retrouveront dans leur petit logis, loin de toute cette vie…
Je ne connaissais pas du tout cette femme de lettres belge (1857-1941) qui fut journaliste et romancière et qui, surtout, a réussi à vivre de sa plume à une époque où les femmes n'osaient pas écrire sous leur nom. J'ai apprécié son style fluide et ciselé. J'ai aimé l'histoire de cette petite «
âme blanche », cette gamine pure, innocente, à qui rien n'est épargné. On apprend beaucoup avec la mise en relief du contexte sociétal de l'époque : la place de l'enfant, de la femme et de son désir d'émancipation, des riches…
Merci à Babelio et à la maison d'édition Névrosée (dont j'ai fait la connaissance en novembre dernier avec l'excellent roman de sa directrice,
Sara Dombret) pour m'avoir fait découvrir cette petite pépite.
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