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EAN : 9782246813934
240 pages
Grasset (06/09/2017)
3.41/5   39 notes
Résumé :
C’est un fait : notre époque n’a plus le sens de l’honneur. Et c’est pourquoi, ayant perdu le goût de l’audace et du panache, elle est parfois si ennuyeuse. Alors que le cynisme et le scepticisme progressent chaque jour dans les esprits, il m’a semblé nécessaire d’évoquer les hautes figures de quelques hommes que j’ai eu la chance de connaître et de côtoyer. Comme Athos ou Cyrano, c’étaient de très grands seigneurs. Ils avaient sauvé l’honneur de notre pays en 1940.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Dans cet essai, l'auteur, petit-fils du général d'armée Jean Crépin (1908-1996), retrace avec émotion et sensibilité la vie de son grand-père, et rend hommage au militaire: gaulliste de la première heure, héros de Bir Hakeim, il fut le compagnon du maréchal Leclerc pour la libération de la France. C'est d'ailleurs le maréchal Leclerc et son épouse qui
veilleront sur la mère de l'écrivain, orpheline très jeune.
Jean-René van der Plaetsen (né en 1962) fut lui-même soldat au 7e Bataillon de Chasseurs alpins, puis Casque bleu au Liban, dans le cadre des missions dévolues à la FINUL . le monde militaire, il connait et c'est donc en parfaite connaissance, qu'il évoque aussi quelques fameux stratèges quelques batailles mémorables.
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« Combien de temps met le fût du canon pour refroidir ? » « un certain temps » ricane Fernand Raynaud *, ironie qui ne doit pas amuser van der Plaetsen fervent admirateur de son pépé artilleur à la coloniale

Un livre propret et moralisateur sur l'honneur écrit sans âme qui relate les faits d'arme du pépé Crépin pendant la seconde guerre mondiale, l'Indochine , l'Algérie

Un essai qui se rapproche plus d'un éloge panégyrique sirupeux de la haute société guerrière française, noble, nobliaux et voyous qui ont pour eux l'apanage de l'honneur
Un essai présentant au mieux la famille van der Plaetsen avec dit-il « des détails qui peuvent paraître oiseux, voire totalement dénués d'intérêts » C'est exactement ça oiseux et insignifiants !
Essai avec énumération redondante de liens sociétaux guerriers, de particules nobiliaires ou non , de médailles, de la façon de porter béret à la coloniale comme à l'ONU, d'actes héroïques de la DB de Philippe Leclerc de Hauteclocque dépouillé de ses attributs aristocrates.
Van der Plaetsen s'interroge avec étonnement sur l'honneur qui n'a plus court aujourd'hui et se réfère à la vie pleine de panache de papy Crépin
On apprend donc que sa famille, dont le premier acte de bravoure, on le sait, est intimement lié à l'honneur , a été en 40 de se réfugier en zone nono dans les casernes de l'état. Gîte et couvert étant offert même si « Thérèse de Hauteclocque (madame Leclerc) voyait de son château de Tailly, son avenir s'assombrir » Ensuite l'assombrissement persistant et s'intensifiant du fait de l'impéritie de nos honorables officiers et de la débâcle qui a suivit ; direction Nice régit par la mansuétude italienne puis après le départ de ces derniers, le bled dans le Mercantour pour fuir les polices du Reich , de France et de Navarre car la famille Crépin ( une femme et deux fillettes) était l'ennemi numéro 1 de l'Allemagne. Ah l'honneur de  Van der Plaetsen.

Toujours prêts a baiser les pieds de l'aristocratie, guerrière ou non, van der Plaetsen a la rhétorique d'un courtisan Journaleux et écrivassier vantant l'héroïsme de pépé Crépin, assis pépère dans son bureau déroulant une carrière plus scribouilleuse qu' honorifique
Essai qui ne parle que d'élite franchouillarde nobiliaire voire européenne et qui oublie le gros des troupes basanées coloniales. L'honneur Van der Plaetsen pour certains !

Sottise inénarrable de l'auteur qui regarde l'histoire par le petit bout de la lorgnette

1/3 des pertes françaises représentait des africains ou asiatiques : zouaves kabyles, tirailleurs « sénégalais », tirailleurs annamites, tonkinois et malgaches, chasseurs algériens, spahis marocains, méharistes sahariens et goumiers  marocains et pas un seul Mamadou, Omar ou Anh Dũng cités dans l'ouvrage. A croire que les officiers bien nés sont allés seuls au casse-pipe
Des noms de terroir bien de chez nous et avec particule de surcroît Où voit-il l'honneur Van der Plaetsen ?
Rien sur nos colonisés qui ont été mis en premières lignes comme chair à canon et qui ont combattus férocement , souvent lâchement abandonnés et massacrés comme les 200 sénégalais de Chasselay enterrés au cimetière tata financé par des fonds privé: le gouvernement de Vichy ayant refusé de payer. Où voit-il de l'honneur Van der Plaetsen ? 
La vrai France: celle qui a suivi De Gaulle dès le début les FFL Exit les FTP et résistants de tout poil, cocos, juifs et autres autres organisations
Que des gens biens nés, pépé colonel Crépin parle d'ailleurs des parisiens comme de la « populace » lorsqu'il s'adresse à son homologue officier allemand! l'honneur Van der Plaetsen ?
Poète qui s'ignore van der Plaetsen nous dit avec lyrisme :
« La parfaite trajectoire dans l'espace que suis un projectile obus ou missile , lorsqu'il tape en plein dans le mille, n'était-elle pas, au fond, une abstraction dont la beauté est semblable à la courbe idéale d'une voûte en ogive » C'est beau, poétique, algébrique c'est vrai dans la mesure où l'auteur nous fait remarquer que dans artillerie il y a « art » mais, mais, mais …
On se demande bien ce pourraient penser les 15 000 gueules cassée de 14/18 où même plus proche de nous Philippe Lançon qui a pris une « abstraction de kalachnikov » en pleine poire Il n'est pas dit que Lançon ait bien eut le temps de voir la courbe idéale… comme quoi l'art n'est accessible qu'à certains: ceux qui ont le cul bien calé dans leurs fauteuils de directeur c'est vrai qu'avec du recul... mais pas d'artillerie, on ne risque pas de prendre un pruneau... Ici comment voir de l'honneur Van der Plaetsen ?
Après avoir atteint Strasbourg les troupes coloniales de pépé Crépin vont casser du Viêt en Indochine pendant 8 ans histoire de décompresser . Mais il a moins aimé : sa tâche était plus diplomatique moins de torgnoles, de gégène et donc de l'ennui bien compréhensif. l'honneur Van der Plaetsen ?
Celui-ci pourtant nous dit que le bidasse s'épanouit en Indochine terreau de loisirs passionnants - fumeries d'opium, jeux, soirées annamites en goguette, roulette russe et bagarres dans les bars...- il nous dit avoir rêvé de l'Indochine française mais est resté de glace pour le Vietnam des américains et ajoute « Mon dieu que la vie était fragile pour les hommes forts ! »Là on sent le goupillon, l'eau bénite et Saint-François d'assise

Comme l'Indochine, n'était pas une guerre défensive van der Plaetsen très sournoisement de nous parler de l'amour de la France et du Vietnam deux pays fait pour fraterniser... et s'aimer … on a vu ça avec Diên Biên Phu... le colonisé aime se faire botter le dernier avec amour. Allons allons  Van der Plaetsen !
Puis l'Algérie l' autre pays de l'entente cordiale mais là il s'est fait viré avant le putsch le veinard mais avec ses quatre étoiles
Suit les déboires de père et mère expulsés de leurs usines et du Katanga
Bref la vie n'est pas marrante pour les colons et les colonels
« Papy fait de la résistance » (je préfère Galabru que pépé Crépin ) est un torchon militariste à réserver aux élites guerrières les EOR de demain... peut-être ou aux va-t'en guerre , aux idolâtres du sabre et du goupillon !
En ces temps de brassages ethniques van der Plaetsen devrait revoit sa copie et mette un peu plus de Mohamed, de Mamadou et de Kim dans les gens d'honneur et même quelques femmes (oh pas trop ça leur monterait à la tête) … peut-être « à barbe » comme Conchita Wurst Les gens du sud c'est peut-être là le renouveau de l'honneur français certainement plus que les « yaourts » mollassons aux pouces déformés préoccupés par leurs « likes » On rigole !

L'honneur exclusivement lié à la guerre pouah quelle horreur !Quelle hypocrisie! L'aveuglement dont fait preuve van der Plaetsen à l'égard de tout ce qui ne porte pas chasuble et uniforme est consternant van der Plaetsen incorrigible nostalgique en est resté aux lansquenets ( à lire ceux de P. Combescot) et à la furia francese
Un livre affligeant
Coluche : La guerre de 14-18 avait fait un civil tué pour dix militaires. La guerre de 39-40, un civil pour un militaire. le Vietnam, 100 civils pour un militaire. Pour la prochaine, les militaires seront les seuls survivants. Engagez-vous !
Une étoile mon général et c'est bien payé


* la réplique viendrait de Jean Nohain qui apparemment n'est pas un converti de la dernière heure comme l'auteur veut bien le dire
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Jean-René van der Plaetsen rempli dans ce livre un double-devoir. Tout d'abord, un devoir de mémoire envers son grand-père, le général Crépin, qui compte parmi les hommes qui eurent à faire un choix crucial lors du conflit qui embrasa le monde pour la seconde fois au XX ème siècle, choix qui les engageait totalement. le général Crépin est de ces hommes qui restèrent toute leur vie fidèle à leurs engagements premiers. L'auteur délivre ici un bel hommage de piété filiale à cet être qu'il a profondément aimé et qui incarne pour lui une petite parcelle de l'Histoire de la France.

Le deuxième devoir qu'accompli de plus Jean-René van der Plaetsen est de rendre justice à une certaine idée de la France, à reconnaître et à mettre en valeur sa grandeur, à une époque où il est de bon ton de labourer son passé pour n'y chercher que l'ivraie.

On ne peut qu'être touché par la sincérité des sentiments qui animent l'auteur envers la figure hiératique de son aïeul, et l'on perçoit dans ces pages, qui évoquent si bien cette « France qui s'en va », une certaine nostalgie qui se veut l'expression d'un amour véritable pour son pays.
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Ce livre fort intéressant et remarquablement écrit évoque des pages plus ou moins connues de notre histoire récente à travers le regard d'un petit-fils vers son grand-père, compagnon de la Libération et ancien officier de la 2è DB. Outre l'indéniable aspect historique de cet ouvrage et notamment l'évocation de ces personnages extraordinaires que furent Leclerc et De Gaulle, on ne peut rester insensible devant la complicité affectueuse entre ce vieux général et son petit-fils. L'explication de la bataille de Cannes gagnée par Hannibal, reste un très grand moment. Ce livre qui vient d'être justement couronné par le prix Interallié 2017 mérite le détour tant par sa qualité littéraire que par son regard intéressant sur les événements qui ont secoué notre pays depuis 80 ans.
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La biographie du général d'armée Jean Crépin, homme d'exception, polytechnicien, commandant de l'artillerie de la 2è DB, compagnon de la libération, commandant en chef des forces alliées Centre-Europe à l'OTAN, etc. par son petit-fils.
Si ce livre est avant tout un chant d'amour pour son grand-père maternel, gaulliste de la première heure qui combattit aussi en Indochine puis en Algérie ; il met en exergue les qualités qu'une génération d'Hommes, pour lesquels, contrairement à aujourd'hui, "servir" n'équivalait pas à "se servir" a portées au plus haut degré : Honneur, fidélité, engagement, sens du devoir.
Qualités dont notre époque est dépourvue et aujourd'hui synonymes pour beaucoup de "réactionnaire" voire d'extrême-droite.
Hommes pour lesquels, contrairement à aujourd'hui, "servir" n'équivalait pas à "se servir".
Les multiples récompenses de ce livre me paraissent dues, outre sa remarquable qualité littéraire, à un vide, ressenti par de plus en plus de personnes, dans notre époque si ennuyeuse qui a perdu le sens des valeurs et dans lequel tout est fait pour effacer nos racines.
"La Nostalgie de l'honneur" a été couronné par le prix Jean-Giono, le prix littéraire de l'armée de Terre Erwan-Bergot, le prix littéraire du Nouveau Cercle de l'Union et le prestigieux Interallié.
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critiques presse (2)
Lexpress
20 novembre 2017
À travers le portrait de son grand-père, héros qui a été parmi les premiers à refuser la capitulation en 1940, Jean-René Van der Plaetsen nous parle de l'essence du courage.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
15 septembre 2017
L'honneur, l'admiration : des mots que Jean-René Van der Plaetsen brandit comme des oriflammes dans une époque amnésique, futile et ricanante.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
"Autrefois, lorsque le temps nous semblait si long à passer et que le désir de possession des choses n'était pas encore entré dans les mentalités, nous étions heureux. Car le bonheur est un état. Aujourd'hui, lorsque je vous regarde, vous autres adolescents, il me semble que vous n'êtes pas aussi heureux que nous l'étions au même âge. Mais c'est naturel: votre époque vous incite à rechercher les plaisirs qui ne durent pas, là où nous avions le bonheur, qui dure longtemps."
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Je me souviens de Grand-Père me racontant, la voix étranglée, ce qui était rare, la mort d'Amilakvari, au cours de la bataille d'El Himeimat, qui se déroula à la fin du mois d'octobre 1942: "Le matin de sa mort, me disait-il, ses hommes avaient eu la surprise de le voir paraître en tenue de parade sur le champ de bataille. L'un d'eux lui avait demandé pourquoi il s'était habillé ainsi. Amilakvari avait répondu, en grand prince qu'il était: "Mon cher, lorsqu'on risque de paraître devant Dieu, il convient de porter une tenue convenable!"
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Autrefois, lorsque le temps nous semblait si long à passer, et que le désir de possession des choses n'était pas encore entré dans les mentalités, nous étions heureux. Car le bonheur est un état. Aujourd'hui, lorsque je vous regarde, vous autres adolescents, il me semble que vous n'êtes pas aussi heureux que nous l'étions au même âge. Mais c'est naturel : votre époque vous incite à rechercher les plaisirs, qui ne durent pas, là où nous avions le bonheur, qui dure longtemps.
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"Nous, étrangers, écrivit Amilakvari au soir de la bataille de Bir-Hakeim, nous n'avons qu'une seule façon de prouver à la France notre gratitude pour l'accueil qu'elle nous a réservé : nous faire tuer pour elle."

De tels soldats n'étaient-ils pas de très grands seigneurs ?
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Tous les témoignages que j’ai pu recueillir concordent : malgré son impatience bouillonnante, malgré ses colères légendaires, et souvent injustes, envers ses subordonnées, le général Leclerc dévoilait parfois, la plupart du temps à son insu, sa personnalité lumineuse, comme éclairée de l’intérieur par sa foi vivante et profonde, qui se manifestait dans la vie courante par une parfaite rectitude de comportement. Mon grand-père me disait souvent qu’il émanait de lui une tension constante, et presque douloureuse, immédiatement perceptible par son entourage, vers le dépassement de soi.
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Vidéo de Jean-René Van der Plaetsen
A l'occasion du Salon "Le Livre sur la place" à Nancy, Jean-René van der Plaetsen vous présente son ouvrage "Le métier de mourir" aux éditions Grasset. Rentrée littéraire automne 2020.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2448419/jean-rene-van-der-plaetsen-le-metier-de-mourir
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