Je ne sais pas ce que vaut l'édition française car j'ai lu – comme souvent - la version allemande. Celle-ci m'a comblé. J'imagine l'auteur de ce récit d'une expédition dans le Kalahari en 1955 à la recherche des derniers Bushmen comme une sorte de John Wayne au grand coeur. de sa carrière militaire (bizarrement, c'est surtout le récit de sa captivité au Japon qui l'a rendu célèbre… à lire donc), il a gardé une raideur et un goût pour les armes et les uniformes bien repassés qui ne plaira pas à tout le monde. Mais le même homme est intarissable sur les habitants, la flore et la faune du Kalahari et complètement fasciné par les Bushmen, leur culture, leur dramatique histoire. Et il ne lésine pas sur les moyens pour rencontrer les derniers descendants de ce peuple exceptionnel et documenter cette rencontre. Ce récit sobre ne manque pas de poésie ni d'humanisme. On est à peine surpris que ce Sud-Africain adulé à Londres ne plaisait pas beaucoup au régime raciste de son pays. Il a eu la très bonne idée d'être prolixe en récits et romans. Ce n'est donc pas ma dernière lecture de ce descendant de Hollandais, en tout cas je le souhaite de tout coeur. Et inutile de dire que je le recommande aux amoureux de l'Afrique.
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Le récit s'annonce comme la quête d'une civilisation perdue mais, à mon goût, il y a beaucoup trop d'événements personnels relatés qui, finalement, n'intéressent que l'auteur.
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Sa vie de chasseur lui faisait une nécessité vitale d'emmagasiner de grosses réserves de nourriture dans son corps, aussi, quand il était repu son ventre était-il aussi énorme que celui d'une femme enceinte. Si la saison avait été bonne, sa silhouette ressemblait à celle d'un Cupidon de Rubens, avec avancées devant et derrière. Oui, c'était là une autre des particularités exclusives de ce petit corps original. Son derrière lui rendait à peu près le même service que la bosse du chameau! Par ce procédé, la nature lui permettait d'emmagasiner de précieuses réserves de graisses et d'hydrates de carbone pour les jours de disette. Je crois bien que le premier terme scientifique que j'aie jamais appris à été le nom donné par les savants à ce phénomène: stéatopygie.
Fim en noir et blanc de l'expédition au Kalahari de Laurens Van der Post