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Critique de BazaR


Voilà une lecture bien rafraîchissante par ces fortes chaleurs !

Entre « Un monde magique » et « Cugel l'astucieux » il s'est passé 15 ans, quinze années d'abandon de la Terre mourante par son créateur. Croyez-vous que Cugel reflète un Vance plus âgé et plus sage ? Que nenni ! Il est plutôt retombé en enfance le gars.
Sur cette planète Terre qui attend la fin de son Soleil d'un instant à l'autre, les habitants ont visiblement décidé de considérer la situation avec humour. « Ça peut pas être pire de toute façon ! » semblent-ils-nous dire. Et Cugel représente la quintessence de cet esprit.

D'accord c'est pas un mec de confiance. Il vous entortille avec ses jolies phrases mais il ne sert que ses propres intérêts, qu'il s'agisse d'acquérir des richesses, de sauver sa peau ou de déniaiser la gueuse. Franchement j'aimerais pas l'avoir pour ami. Mais comme tous ceux qu'il rencontre sont du même tonneau, on peut plaider la légitime défense votre honneur !

Qu'est-ce qui lui arrive en fait ? Eh bien un type incite Cugel à visiter discrètement le palais du magicien Iucounu et à en ramener quelques objets utiles et onéreux, mais Cugel se fait prendre la main dans le sac. Iucounu, bon prince, ne lui coupe pas la tête tout de suite mais l'envoie en mission dans le Nord absolu (près de Lille dans le futur) pour ramener une babiole. Histoire de s'assurer qu'il reviendra, une petite bestiole griffue du nom de Firx s'installe en selle sur son foie et le titille quand il traîne trop en route.
C'est l'accomplissement de la mission et le long chemin du retour qui occupe le roman (séries de nouvelles serait plus exact).

Qu'on ne vienne pas me dire qu'on est pas dans du Vance pur jus ! On passe son temps à visiter des contrées étranges habitées par des individus louches ou des sociétés aux moeurs aussi bizarres qu'intransigeants. Et l'ambiance est clairement détendue malgré les dangers encourus. J'ai eu l'impression de voir agir des acteurs de théâtre de boulevard, du Feydeau, du Lewis Carroll et parfois même d'être dans un bon vieux Bugs Bunny. le plus chouette c'était les dialogues et réparties ou le perdant risque gros. Cugel crie au scandale, réclame justice, en appelle à la logique ou aux Dieux, et discrètement vole une bourse, triche au jeu, envoie un pauvre hère se faire raccourcir à sa place. Quand je vous dis qu'il n'est pas fréquentable !

Tout ça n'est pas très sérieux… et c'est ça qui est génial !
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