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Cycle de Tschai tome 2 sur 5

Michel Deutsch (Autre)
EAN : 9782277117223
217 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.91/5   330 notes
Résumé :
Adam Reith, abandonné sur l'hostile planète Tschaï, a accepté de conduire l'expédition qui doit ramener de l'autre côté du continent la princesse Ylin-Ylan. Elle était retenue prisonnière loin de son pays natal - celui des Hommes Wankh... Reith sait que ce peuple est technologiquement avancé et il espère obtenir un vaisseau en gage de reconnaissance. Rien n'est facile au cours de ce voyage. Adam doit affronter des nomades et des peuplades des steppes, qui risquent à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Challenge Jack Vance, épisode 4 :

"Le Wankh", sorti initialement en 1969 sous le tire de "Servants of the Wankh", est le 2e tome du "Cycle du Tschaï" ("Planet of Adventure" en VO, un titre nettement plus évocateur).
L’équipage du vaisseau Explorateur IV se rend dans le système de La Carène 4269, pour découvrir qui a tenté de communiquer avec la Terre il y a 150 ans (décalage temporel des distances en années-lumière oblige), mais l’appareil n’a pas le temps d’entrer dans l’atmosphère de la planète Tschaï qu’il est abattu par une torpille d’origine inconnue. Seul rescapé du crash, Adam Reith doit survivre et découvrir ce nouveau monde qui l’entoure, pour ensuite identifier ceux qui les ont appelés et ceux qui les ont attaqués, avant de regagner la Terre. (La similitude saute aux yeux avec le pitch de départ de "La Planète géante" paru en 1957, l’auteur livrant sans doute ici une version améliorée du roman qui l’a rendu célèbre en son temps.)


Sur Tschaï, plus on est de fous et plus on rit : c’est une planète de dingues où l’irrationalité est la normalité !


Jack Vance s’amuse comme un petit fou à donner corps et à donner vie à toutes ses civilisation et en bon worlbuilder l’auteur décrit chaque peuple avec un luxe de détails en et leur offre une géographie, une histoire et une culture avec sa langue, ses lois, ses modes…). On s’inspire des récits de voyages coloniaux et des carnets ethnographiques : Adam Reith fait l’effet d’un Américain du Middle West paumé à Zanzibar ! Mais derrière son odyssée, on peut déceler une critique du Tiers-Monde colonial tout autant qu’un critique des Etats-Unis, colonisés devenus colonisateurs… Il aborde le choc des civilisations avec des peuples tantôt exploités tantôt exploiteurs à travers des thèmes comme l’acculturation ou la déculturation : dommage que cela reste léger comparé à l’arrière-plan paternaliste du roman.
L’auteur est également un bon peintre qui excelle dans les descriptions évocatrices véritables invitation au voyage, d’autant plus qu’ici les personnages se déplace de civilisation en civilisation à travers les steppes, les océans ou les cieux. L’auteur est également et un dialoguiste qui nous régale de joutes verbales pleines de roublardises et d’hypocrisie entre les différents protagonistes de l’aventure (mention spéciale à Anacho !)


Dans ce tome 2, après avoir retrouvé ce qui reste de son vaisseau, hors d’état de voyager entre les étoiles, Adam Reith accepte la proposition de Ylin-Ylan de retourner à Cath pour disposer de la technologie des hommes dorés de Yao. Et c’est reparti pour des treks à travers les steppes et des voyages à travers les océans ! Après avoir compris que ce n’était pas à Cath qu’il trouvera de l’aide, la team Adam Reith monte avec le rusé Zarfo une opération à la "Dirty Dozen" pour voler un appareil wankh, mais évidemment cela part rapidement en vrille… ^^

Le très bon ?


Le très mauvais ?



On a donc tous les ingrédients d’un bon récit picaresque de SF résolument vintage : à la jonction des années 1960 et années 1970 on ici mélange agréablement le space-opera à aventures et le planet-opera à thèmes. Cela sent le pulp à la Edgar Rice Burroughs, donc outre la similitude avec "Le Guerrier de Mars" de Michael Moorcock, j’ai eu la joyeuse impression de lire une aventure en technicolor de "Flash Gordon", de "Buck Rogers" ou de "Captain Future". J’ai passé un bon moment, mais les événements s’enchaînent de manière trop rapide et trop facile, même pour un pulp…

Un tome inégal en plus des défauts récurrents du cycle, voir de l'auteur :

* Le héros Adam Reith n’est pas sympathique du tout. Les héros pulpien n’ont jamais été très subtils, mais là on est presque dans la caricature du héros républicain (qui a été rooseveltien avant d’être reaganien).


* Le sexisme et la misogynie. On connaît l’auteur, ce n’est pas nouveau mais on s’en passerait bien volontiers…


* Le syndrome Vance ! C’est-à-dire un excellent bâtisseur d’univers qui jubile à déballer ses jouets et à s’amuser avec mais qui s’en lasse très vite et qui n’hésite pas à bâcler ses histoires pour mieux passer à autre chose. Du coup, le récit est bien souvent prétexte à nous servir de guide touristique et à nous emmener en ballade à travers les contrées hautes en couleurs si chères à l’auteur…


Et maintenant, direction "Le Dirdir" !!! blink
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Le Wankh est le deuxième tome du cycle de Tschai, mettant en scène les aventures de Adam Reith, astronaute terrien échoué sur la planète Tschai.
Le rythme reste trépidant et Reith continue à pérégriner avec un objectif bien précis : celui de trouver un moyen d'avoir un astronef pour pouvoir retourner sur sa planète natale. Avec ses deux compagnons, le jeune Traz et Anacho l'homme-Dirdir il va sillonner une partie de la planète par plusieurs moyens de transports que ce soit la navigation, les caravanes, et même la voie de airs.
Jack Vance nous offre un voyage pittoresque sur une planète qui comporte des peuples très différents et des coutumes toutes plus singulières que les autres. Son sens de la description nous permet de nous projeter sans difficultés sur cette planète qui nous offre bien des surprises.
Cette fois ci nous allons découvrir ( au bout d'un long moment il faut le dire ) les Wankh, mystérieux peuple qui s'exprime vocalement par le biais de sifflements et autres vocalises. Leurs seuls intermédiaires avec les autres races sont les hommes-wankhs. Mais dépendre à ce point de ces intermédiaires ne risque-t-il pas d'être finalement un frein pour communiquer avec les autres races ?
J'avoue être assez curieuse de connaitre la suite des aventures de Adam Reith et surtout savoir s'il va pouvoir atteindre son but : retourner sur Terre.
Bon ben, vais m'attaquer assez rapidement au troisième tome : le Dirdir..

Challenge Jack Vance
Challenge Séries 2019
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Le voyage se poursuit tout au long de ce deuxième tome car Adam Reith parcourt une bonne partie du monde de Tschaï : des déserts, des montagnes, des fleuves et lacs, des steppes, des plaines, … les paysages sont fabuleux et dépeints avec talent par la plume de l'auteur.
Adam Reith est suivi de ses fidèles amis rencontrés lors du premier tome et ils lui sont d'une grande aide pour lui permettre de mieux comprendre ce monde complexe et parfois se sortir de situations délicates. Les us et coutumes ne lassent pas de surprendre par leur étrangeté et leur cruauté pour ne pas parler de barbarie. Il ne faut pas chercher de logique humaine ni de justice, c'est souvent la loi du plus fort ou bien la loi de l'habitant sur ses terres, l'étranger n'ayant qu'à s'adapter.
Bien curieux monde que cette planète aux populations multiples et si différentes.
L'intrigue semble très simple au départ mais se complexifie peu à peu et réserve un beau retournement de situation.
J'apprécie de plus en plus le caractère déterminé de Reith et sa capacité à réagir face aux difficultés. La rencontre avec le Wankh est un des meilleurs passages de l'histoire.
Un tome qui finit magistralement et donne l'envie de partir sans tarder « dans » le tome 3…
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Dans ce second épisode, Jack Vance nous narre la suite des rocambolesques aventures d'Adam Reith, une fois perdant, une fois gagnant. Ce héro, malgré lui, se sert de son étonnante faculté d'adaptation et d'ingéniosité pour se sortir des situations les plus invraisemblables.

Dans « le Wankh », Adam Reith, le Terrien échoué sur la planète Tschaï, cherche toujours le moyen d'affréter un vaisseau spatial pour regagner sa planète. En raccompagnant Fleur de Cath dans son pays natal, il pense réussir à gagner la confiance de son père, un riche Seigneur Yao, qui pourrait ensuite l'aider à réaliser son projet. Mais comme dans tous les récits de Jack Vance on est bien loin du compte.

Jack Vance, ce fabuleux conteur, nous projette en quelques lignes dans une autre galaxie et dans un autre temps. Une imagination sans limite qui permet à Vance d'offrir des univers toujours nouveaux et étonnants.

Comme souvent, ce roman, brillamment écrit par Jack Vance, est incomparable à ce qui se fait d'autre en science-fiction et incite à la lecture savoureuse des épisodes suivants.
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Branle-bas de combat.
Adam Reith poursuit obstinément son objectif, regagner la Terre depuis Tschaï où il s'est échoué mais les obstacles rencontrés sont à la démesure de l'exo planète du système 4269 de la Carène. Les quatre espèces extraterrestres ayant colonisé Tschaï ont assujetti les hommes, ceux-ci finissant par intégrer des caractéristiques physiques de leurs maîtres. Traversant ces sociétés antipathiques aux équilibres précaires, Adam Reith, messie en sourdine, sème le trouble et réveille la foi des « Ardents Attentistes », des hommes de Tschaï imaginant une terre originelle de liberté. Adam en a vraiment cure car sa vraie vie est ailleurs où, en bout de course, resplendit la planète bleue des origines.
Ramenant Ylin Ylan, la fleur de Cath, jusqu'à la ville de Settra, au pays Yao, espérant par là même obtenir une récompense du père de la jeune fille kidnappée, le seigneur Cizante, Adam Reith imagine déjà construire ou acheter un astronef lui permettant de mettre les voiles vers la Terre mais la route est longue à travers les steppes, les forêts et la mer. Sur la felouque le Vargaz, Ylin Ylan se sent humiliée par la conduite primesautière de Reith, sombrant dans une crise démentielle et meurtrière. A Settra, Helsse Izam, l'aide de camp du seigneur Cizante, joue les intermédiaires entre le riche Yao engoncé dans les rituels et les certitudes et Adam Reith libre d'esprit, volontaire et farouchement indépendant. Reith n'a cure des principes et coutumes. Il écoute, apprend et utilise ses connaissances fraîchement acquises pour s'en sortir. Bien lui en prend car les guets apens à déjouer sont nombreux. Lesté de cinquante mille sequins en liasse et sommé de quitter immédiatement les lieux, Adam Reith, Anacho et Traz peuvent maintenant se diriger vers la cité Wankh d'Ao Hidis. le trio s'est adjoint les services d'un Lokhar, Zarfo Detwiler, âpre au gain mais fidèle et compétent. Detwiler a en charge de recruter d'autres Lokhars, habiles techniciens. le plan de Reith est simple, atteindre la cité des Wankhs, s'emparer d'un astronef et le piloter avec l'aide des Lokhars. Une nouvelle fois, la route est interminable, la langue wankh incompréhensible et les hommes-wanks redoutables et roués.
2e tome de l'odyssée d'Adam Reith sur la planète Tschaï, « le Wankh » laisse la part belle au voyage exotique. Adam Reith essaie de nombreux moyens de locomotion, croise des peuplades, visite des cités, observe, emmagasine, déduit, échafaude des plans aussi linéaires qu'hasardeux. le monde de Tschaï se dévoile au lecteur à mesure que le Terrien le découvre. L'aventure est dans l'allant, sans retour en arrière ou bond en avant, sur le droit fil de l'objectif d'Adam Reith qui consiste à retrouver la Terre mère coûte que coûte. L'humour est bien présent, dans les tractations, les descriptions et les remarques des protagonistes. Traz et Anacho, personnages récurrents, assurent une présence constante, sympathique en dépit des antagonismes entre les deux hommes. le cycle de Tschaï va crescendo ; un cran supplémentaire sera franchi avec « le Dirdir » et culminera dans le 4e et dernier volume de la série avec « le Pnume ».
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Coad était une cité active. Le long de ses rues sinueuses que baignait la lueur fauve du soleil allaient et venaient des hommes et des femmes de toutes les castes, de toutes les couleurs : îliens jaunes et îliens noirs, marchands d'écorces horasins emmitouflés dans leurs robes grises, Caucasoïdes de la steppe d'Aman issus de la même souche que Traz, Hommes-Dirdir normaux et hybrides, nains sieps des Ojzanalaï orientales qui jouaient de la musique dans les rues, quelques hommes blancs au visage aplati originaires du continent méridional de Kisolovan. Les indigènes - les Tans - étaient des gens aimables à la tête de renard, aux larges pommettes lisses, au menton pointu, dont les cheveux roux ou châtain foncé étaient coupés en frange au-dessus des oreilles et du front. Ils portaient généralement des pantalons s'arrêtant aux genoux, une veste brodée, et étaient coiffés d'un chapeau noir en forme de galette. Il y avait un grand nombre de palanquins tirés par des individus trapus et noueux au nez curieusement allongé et à la chevelure raide qui semblait constituer une race à part.
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J'ai connu des foules de gens. J'ai déambulé à l'ombre des tours dirdir, dans les jardins des Chasch Bleus et j'ai visité les châteaux des Wankh. Ces gars-là, je les connais, et je connais les hommes qu'ils ont enlevés. J'ai visité les six continents de Tschaï. J'ai lié amitié avec un millier d'hommes, caressé un millier de femmes, tué un millier d'ennemis. Je connais les Yao, les Binth, les Walalukians, les Shemoleï. Je connais aussi les nomades des steppes, les hommes des marais, les insulaires, les cannibales de Rakh et du Kislovan. Je perçois leurs différences et je distingue leurs similitudes. Tous s'efforcent de tirer le maximum d'avantages de l'existence et, finalement, ils meurent tous. Je n'en vois aucun qui surpasse les autres. Quel est mon dieu ? Mais le bon vieux Vargaz, bien entendu ! Comme le soutient Adam Reith, le Vargaz et moi, c'est tout un. Quand il gémit dans la tempête, je frissonne et grince des dents. Quand nous filons sur l'eau noire sous la lune bleue et la lune rose, je joue du luth, je ceins mon front d'un ruban rouge et je bois du vin. Le Vargaz est à mon service et je suis au sien. Le jour où il coulera au fond de l'océan, je sombrerai avec lui.
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La Compagnie Assassinat et Sécurité vous présente ses compliments. Il appert que vous, Adam Reith, vous êtes livrés à des voies de fait contre un agent de notre société dans l'exercice de ses fonctions légitimes, lui avez dérobé son matériel, avez porté atteinte à son intégrité physique et l'avez mis dans une position embarrassante. En conséquence, nous exigeons une indemnité compensatrice de dix-huit mille sequins. Si cette somme n'est pas immédiatement versée à notre siège central, vous serez tué par une combinaison de plusieurs méthodes. Nous vous serons obligés de vous exécuter dans les meilleurs délais. N'essayez ni de quitter Settra ni de vous récuser de quelque façon que ce soit sous peine de voir aggraver les sanctions dont vous êtes passible.
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- Quel est ce langage ? s'exclama Dordolio en ouvrant de grands yeux.
- Un des nombreux idiomes humains. (Reith)
- Mais de quelle région ? Les hommes parlent la même langue d'un bout à l'autre de Tschaï, que je sache.
- Plutôt que de vous embarrasser tous les deux, je préfère ne rien dire. Continuez de penser que je suis amnésique.
- Nous prenez-vous pour des imbéciles ? gronda Dordolio. Sommes-nous des enfants pour éluder ainsi nos questions ?
- Il est parfois sage de sauvegarder les mythes, fit Anacho sans regarder personne en particulier. Trop de science peut devenir un pesant fardeau.
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C’est là, en vérité, leur façon de faire la cour. Un homme qui s’éprend d’une fille commence à la rosser, et il ne vient à l’idée de personne de les séparer. Si elle d’accord, elle vient retrouver le garçon pour en redemander et, lorsqu’il se prépare à la rosser de nouveau, elle s’abandonne à lui. Telles sont les tristes règles de la galanterie en honneur chez les Kabs.
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Videos de Jack Vance (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jack Vance
Extrait du livre audio « Madouc, Lyonesse, T3 » de Jack Vance, traduit par E.C.L Meistermann et Pierre-Paul Durastanti, lu par Marvin Schlick. Parution numérique le 30 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/madouc-9791035410391/
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